Tenue au Caire des travaux de la 4è assemblée générale du conseil arabe de l'eau

Mme Afilal annonce la création prochaine du Centre Mohammed VI des études et recherches sur l'eau dans le monde arabe
La ministre déléguée chargée de l'Eau, Mme Charafat Afilal, a annoncé, dimanche au Caire, la création prochaine du "Centre Mohammed VI des études et recherches sur l'eau dans le monde arabe" au Maroc et ce, en large partenariat avec le Conseil arabe de l'eau.
La ministre a souligné, lors de la séance inaugurale des réunions de la 4è Assemblée générale du Conseil arabe de l'eau, que ce Centre sera un espace de recherches, d'échanges et de partage des compétences scientifiques, de l'expertise technique et d'expériences nationales dans les domaines d'exploration des ressources hydriques et leur évaluation, outre l'élaboration de plans d'aménagement des installations, la mobilisation des eaux de surface et souterraines, ainsi que leur gestion et leur préservation.
Elle a ajouté que ledit Centre s'attèlera aussi à l'élaboration d'études stratégiques, la formulation de conceptions générales, et la réalisation d'études prospectives afin d'aider les décideurs, les acteurs institutionnels et les intervenants dans le secteur de l'eau dans le monde arabe à définir les politiques publiques, les exécuter et les évaluer en vue de faire face aux défis actuels et à venir, et surmonter les contraintes liées à l'eau.
Mme Charafat afilal a formulé le souhait que ce Centre soit un outil efficient pour faire valoir le patrimoine hydrique arabe, son rayonnement et sa valorisation avec tous les moyens possibles, ainsi qu'un levier de promotion des secteurs en relation avec l'eau dans le monde arabe, en l'occurrence la recherche, le développement et la consultation.
Et de poursuivre que compte tenu du souci de faire en sorte que ce Centre puisse apporter des solutions efficaces et efficientes aux divers aspects de la problématique de l'eau dans la région arabe, 'nous entourons d'un grand intérêt les différentes étapes de sa création en vue de réunir les conditions requises de sa réussite''.
Elle a rappelé dans la foulée que l'étape d'élaboration des documents relatifs à sa création a pris le temps nécessaire, affirmant qu'une importance particulière a été accordée à la préparation et à la formulation des ses documents de référence, et à l'étude stratégique y afférente, dont les résultats ont été approuvés récemment.
La ministre délégué a lancé, dans ce sens, un appel à tous afin de booster le soutien au Centre Mohammed VI des études et des recherches hydriques, et à la mobilisation pour accélérer les travaux d'aménagement et d'équipement du Centre, dont les travaux de réalisation seront bientôt lancés, notant à cet égard que le Maroc prendra en charge la majeure partie des financements.
Selon la ministre, l'Ecole Hassaniya des Travaux Publics (EHTP) de Casablanca qui va accueillir ce Centre a consacré une superficie d'environ un hectare pour la construction de son siège permanent.
Et d'ajouter que le Centre, qui va fournir des prestations de haute qualité pourra être opérationnel, après l'achèvement des procédures de sa réalisation, grâce aux bâtiments et équipements mis provisoirement à sa disposition par l'EHTP, et ce après leur aménagement pour les adapter aux exigences des missions qui incombent au Centre.
La ministre a souligné, par ailleurs, la nécessité de conjuguer les efforts en vue de remédier à la problématique des ressources hydriques dans les pays arabes, mettant en avant le devoir de mobilisation des énergies pour limiter son impact et prévenir le danger imminent qu'elle représente.
Mme Afilal a rappelé par la même occasion que le Maroc va abriter la prochaine session du Conseil ministériel de l'eau, et son organisation, a-t-elle dit, est prévue début septembre prochain en parallèle avec le 3è Forum arabe de l'Eau.
Elle a plaidé dans ce sens pour une forte présence à cet événement de grande importance et ce, dans la perspective de la participation aux activités de la 22è session de la conférence mondiale sur le climat (COP22) qui aura du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech.
Début au Caire des travaux de la 4è assemblée générale du conseil arabe de l'eau, avec la participation du Maroc
Les travaux de la quatrième assemblée générale du conseil arabe de l'Eau ont démarré, dimanche au Caire, avec la participation du Maroc.
Au menu de cette session, qui se tient sous la présidence de l'Emir Cheikh Khaled Ben Sultan Ben Abdelaziz, président d'honneur du conseil, les participants examineront notamment les moyens de promouvoir les ressources en eau non traditionnelles au niveau des pays arabes, ainsi que les réalisations accomplies par le conseil au cours des trois dernières années et son plan d'action pour les prochaines années.
Dans une allocution lors de la séance d'ouverture de cette réunion, la ministre déléguée chargée de l'Eau, Charaft Afilal a souligné l'adhésion du Maroc à cette initiative de mise en place de ce conseil, soulignant que cette instance, toujours attachée aux principes ayant présidé à sa création, constitue un mécanisme pour la proposition des solutions et la mise en œuvre des programmes sur le terrain en matière de gestion globale et intégrée des ressources hydriques dans le monde arabe.
Après avoir souligné que cette 4è assemblée générale intervient au moment où la Oumma arabe traverse une conjoncture particulière et décisive et fait face à de nombreux défis, se rapportant notamment aux effets des changements climatiques sur les réserves en eau et leur impact sur les chantiers de développement, la ministre a fait savoir que 13 pays arabes figurent parmi les 20 pays qui souffrent le plus de la pénurie d'eau, alors que le volume d'eau annuel disponible par personne ne dépasse pas actuellement 200 m3 dans huit pays arabes.
Ainsi, a-t-elle expliqué, l'efficacité de la politique adoptée par les pays arabes en la matière se mesure par sa contribution et sa réussite à relever le défi de la consécration d'une économie compétitive et solidaire en vue de réaliser un développement équilibrée et durable.
Mme Afilal a, dans ce sens, mis l'accent sur la nécessité de déployer davantage d'efforts pour la mise en œuvre des principes du développement durable, de la gestion globale et intégrée des ressources en eau (souterraines et de surface) et de la nouvelle gouvernance, outre l'élaboration des solutions en partenariat entre les secteurs public et privé dans l'objectif de maîtriser les déséquilibres entre l'offre et la demande de cette matière vitale.
Et de poursuivre que les pays arabes sont appelés à renforcer leur capacité et leur coopération bilatérale en vue de préserver les acquis, mettre à profit les expertises et expériences acquises pour améliorer la rentabilité des investissements dans ce domaine, palier aux déséquilibres dont souffre le secteur et trouver les solutions efficaces pour faire face aux effets des phénomènes climatiques qui menacent la région entière.
De son côté, le président du conseil, Mahmoud Abou Zayd s'est attardé sur les grands défis qui se dressent devant la gestion efficiente des ressources en eaux à l'échelle de la région arabe, notamment dans les domaines de l'utilisation et la distribution d'eau, des conflits et de la dégradation de l'environnement.
L'investissement dans ce domaine ne suffit pas pour relever ces défis, a-t-il estimé, soulignant la nécessité d'adopter des lois appropriées et d'introduire des réformes aux politiques adoptées dans ce domaine.
La séance d'ouverture a été marquée par la signature de trois mémorandums d'entente avec des organisations arabes, régionales et internationales, visant le renforcement de la coopération pour faire face aux défis et aux questions de l'eau et du climat au niveau la région arabe et ce, dans le cadre de l'initiative de la Ligue arabe relative aux menaces du climat dans leur relation avec la sécurité alimentaire, la pénurie d'eau et la précarité sociale.
En marge de cette réunion de deux jours, qui se tient en collaboration entre le Conseil arabe de l'eau, l'Organisation des Nations unies pour l'Educations, la Science et la Culture (UNESCO) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO, bureau de Caire), "l'initiative des eaux arabes non traditionnelles" devrait également être lancée.
(MAP 29/02/2016)