Actualités
Mercredi 13 Avril 2016

Séance des questions orales à la Chambre des Représentants

Séance des questions orales à la Chambre des Représentants

La Chambre des représentants adopte à l'unanimité le projet de loi n 48.15 relatif à la régulation du secteur de l'électricité

La Chambre des représentants a adopté à l'unanimité, mardi en séance plénière, le projet de loi n 48.15 relatif à la régulation du secteur de l'électricité.

Ce projet de loi vise l'accompagnement des évolutions futures du secteur, au regard notamment de l'ouverture du marché de l'électricité et des mutations que connaîtront les différentes activités liées aux secteurs de l'énergie électrique et des énergies renouvelables.

Ledit projet ambitionne d'accroître l'attractivité du secteur des énergies renouvelables pour les investisseurs privés, d'assurer la concurrence et la transparence du secteur national de l'électricité, de veiller au bon fonctionnement du marché libre de l'électricité, de faciliter l'intégration du Maroc dans le marché énergétique méditerranéen et de conforter la confiance des bailleurs de fonds, des investisseurs et des acteurs industriels.

Ce projet intervient en réponse à la demande croissante de l'énergie primaire et de l'énergie électrique, à travers notamment l'amélioration de nouvelles capacités en énergie renouvelable pour atteindre 10.100 Mégawatts en 2030 et la réduction de la dépendance énergétique qui a atteint 98 pc en 2009, en développant les énergies renouvelables, a précisé la ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement chargée de l'eau, Mme Charafat Afilal, lors de la présentation du projet.

Ce texte vise le renforcement de l'efficacité énergétique, notamment dans les principaux secteurs de l'économie nationale en l'occurrence le transport, le BTP, l'industrie et l'agriculture, la réalisation d'un équilibre entre l'offre et la demande en énergie, la consolidation du cadre législatif, institutionnel et organisationnel et l'instauration de mesures relatives au contrôle et à la règlementation du marché de l'électricité.

Les groupes de la majorité ont noté que ce projet de loi revêt une grande importance, vu qu'il permettra au Maroc d'utiliser dorénavant les énergies renouvelables au lieu des énergies fossiles, de réduire la dépendance énergétique, rappelant que le Royaume a adopté une nouvelle stratégie avec objectif de porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42 pc en 2020 à 52 pc en 2030.

Pour leur part, les groupes de l'opposition ont estimé que ce projet permettra de développer et régulariser le secteur de l'électricité et d'augmenter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national, appelant le gouvernement à œuvrer à la restructuration des réseaux d'électricité, à promouvoir la recherche scientifique dans le domaine des énergies renouvelables et à généraliser l'électrification rurale.

M. Haddad : Le ministère du Tourisme travaille sur la diversification des marchés pour atténuer l'effet des événements que connait la région sur le secteur 

 

Le ministère travaille sur la diversification des marchés pour atténuer l'effet des événements successifs que connait la région sur le secteur touristique marocain, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad.

"C'est vrai que le Maroc est un pays sûr et stable, mais il n'est pas à l'écart de son environnement régional", a indiqué M. Haddad, en réponse à une question à la Chambre des conseillers du groupe istiqlalien sur "la stratégie du ministère concernant le développement du secteur touristique", notant que, grâce aux efforts du gouvernement, les arrivées touristiques n'ont reculé que de 1 pc en 2015.

Compte tenu des potentialités du secteur touristique marocain et des nouvelles techniques du marketing, le recul a été limité, a fait remarquer le ministre, ajoutant que cette situation sera rattrapée en 2016 et 2017.

M. Haddad a rappelé la performance réalisée par le secteur en 2012, 2013 et jusqu'à fin juillet 2014. Toutefois, les événements successifs qui ont touché la région et les pays importants pour le marché marocain, comme la France, la Tunisie et la Turquie ont freiné cette évolution.

Le marché français a connu une légère baisse depuis le 2è semestre de 2014 et 2015, ce qui a impacté le secteur touristique marocain, a-t-il relevé. En revanche, des résultats satisfaisants ont été enregistrés sur d'autres marchés, notamment le marché allemand (+17 pc), britannique (+11 pc), arabe (+8 pc) et africain (+11 pc), a noté le ministre, soulignant que son département travaille sur la diversification des marchés, tout en restant présent sur le marché français.

En réponse à une autre question du groupe de la CGEM sur "le soutien de l'investissement touristique", M. Haddad a mis l'accent sur les efforts déployés par le Fonds Marocain de Développement Touristique (FMDT) au niveau des stations Taghazoute et Saidia et d'autres stations et son rôle dans le drainage d'investissement pour le projet "Wessal".

Il a noté que des subventions d'investissement seront lancées dans le cadre de la charte d'investissement pour encourager l'investissement dans des produits qui concernent en particulier le tourisme d'affaire, ajoutant que le ministère travaille en coordination avec le ministère de l'Intérieur pour simplifier les démarches des impôts locaux.

M. Abbou expose les programmes ambitieux d'appui aux entreprises exportatrices et de leur compétitivité à l'international

Le gouvernement a mis en place une série de programmes ambitieux pour appuyer les entreprises exportatrices et soutenir leur compétitivité à l'international, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou.

Répondant à une question orale à la Chambre des représentants, le ministre a assuré que ces programmes visent le renforcement, la diversification et l'augmentation de la valeur de l'offre exportable, notant qu'une série de conventions ont été signées à ce sujet avec le secteur privé, notamment en ce qui concerne le programme de développement des exportations, doté d'un budget de 500 millions de dirhams et le programme de promotion des exportations.

M. Abbou a souligné que le ministère veille également à développer les salons sectoriels et les rencontres professionnelles favorisant l'échange de points de vue et des expériences et à adopter des plans promotionnels des exportations nationales, outre l'organisation de sessions de formation au profit des compétences opérant dans le domaine.

Mme Bouaïda : La coopération économique, désormais un axe principal de la diplomatie marocaine

La coopération économique est désormais un axe principal de la diplomatie marocaine et se base sur une vision stratégique, a affirmé, mardi à Rabat, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération M'barka Bouaïda.

Cette vision a été exprimée pour la première fois par SM le Roi Mohammed VI dans le message royal adressé aux participants à la conférence des ambassadeurs de Sa Majesté tenue le 30 août 2013 à Rabat, a rappelé Mme Bouaïda, qui répondait à une question orale à la Chambre des Conseillers sur "le rôle de la diplomatie marocaine dans la renforcement des relations économiques et sociales".

Depuis, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération veille à promouvoir la diplomatie économique en associant, de façon permanente, les délégations d'hommes et femmes d'affaires dans l'ensemble des rencontres diplomatiques et politiques, a-t-elle ajouté.

Cette démarche, a-t-elle poursuivi, est menée en toute confiance en les atouts du Maroc, à leur tête la sécurité, la stabilité et le climat d'affaires ainsi que l'expérience du Maroc dans plusieurs secteurs vitaux et se fait également à travers d'autres mécanismes comme l'organisation de rencontres et de conférences économiques comme la "Morocco-US Business Development Conference'', dont la 3è édition s'est tenue mardi à Rabat, dans le cadre du dialogue stratégique Maroc-USA.

La promotion de la diplomatie économique passe aussi par l'organisation de plusieurs conférences économiques organisées directement par le ministère des affaires étrangères ou en coordination avec d'autres ministères, a ajouté Mme Bouaïda, mettant l'accent sur l'approche Sud-Sud adoptée par le Maroc au service des intérêts communs du Maroc avec les pays partenaires.

Elle a indiqué que les efforts se font également au niveau de l'amélioration de l'arsenal juridique en vue d'encourager l'investissement marocain à l'étranger et les investissements étrangers au Maroc, ainsi qu'à travers le développement du corps diplomatique marocain, la diplomatie économique étant un axe transversal pour l'ensemble des ambassades et consulats du Royaume.

M. Akhannouch expose l'état d'avancement du programme global visant à limiter les effets du retard des précipitations sur l'activité agricole

Le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a présenté, mardi à la Chambre des représentants, l'état d'avancement du programme global visant à limiter les effets du retard des précipitations sur l'activité agricole.

Ce programme qui vient en application des Hautes orientations royales, est décliné en trois axes portant sur la sauvegarde du cheptel, la protection des ressources végétales et le maintien des équilibres dans le monde rural, a noté M. Akhannouch, en réponse à une question à la Chambre des représentants.

En matière de préservation des ressources animales, le ministre a noté que le programme est axé sur l'approvisionnement du marché en fourrages subventionnés, l'abreuvement du bétail et le suivi précis de la situation sanitaire du cheptel.

L'opération de l'orge subventionné a permis l'approvisionnement de 8 millions de quintaux en 8 mois, avec une enveloppe budgétaire de 562 millions de dirhams et une couverture totale (98 centres de relais au lieu de 70 programmés), l'acquisition de 5,5 millions de quintaux (le tiers du programme) et la distribution de 2 millions de quintaux au profit de 210.000 bénéficiaires, a fait savoir M. Akhannouch.

Dans ce cadre, le programme prévoit des mesures de gouvernance au service des petits agriculteurs, à savoir l'approvisionnement en orge sur tout le territoire national, à un prix cible de 2 DH/Kg. La distribution se fait à travers des guichets ouverts tout en fixant la part de chaque agriculteur à 20 sacs en donnant la priorité aux petits agriculteurs, a souligné le ministre, précisant que l'Etat prend en charge le transport de l'orge subventionné depuis les centres relais.

Ce programme a permis de garantir une disponibilité permanente de l'offre, une stabilité des prix des fourrages non subventionnés sur le marché et la stabilité des prix du bétail et de faire face aux spéculateurs.

Concernant les fourrages composés, 4 millions de quintaux seront subventionnés au profit des éleveurs des bovins, enregistrés au registre agricole national, avec un budget de 400 millions de dirhams, a-t-il indiqué.

Selon le ministre, le programme comprend également des actions visant l'abreuvement du bétail pour une enveloppe de 155 MDH, via l'aménagement et la construction de 524 points d'eau, l'acquisition de 2.700 citernes et la couverture des frais de fonctionnement des camions-citernes, notant que 143 MDH ont été mobilisés pour la construction de 500 points d'eau et l'acquisition de 2.000 citernes.

Pour ce qui est de l'encadrement sanitaire du secteur, M. Akhannouch a fait savoir qu'une enveloppe de 92 MDH a été consacrée à l'acquisition de médicaments vétérinaires et la vaccination du cheptel au niveau de 41 provinces, précisant que cette opération commencera le 20 avril, couvrant en première étape 10 millions de têtes de d'ovins, de caprins et de camelins dans les provinces de l'Oriental et du Sud.

Par ailleurs, en ce qui concerne la protection des ressources végétales, M. Akhannouch a précisé que ce programme vise également à assurer l'irrigation des plantations sous régime pluvial, avec une superficie ciblée de 93.000 hectares pour un coût de 140 MDH. 

Au niveau des plantations printanières, un programme a été mis en place visant 400.000 hectares, dont 263.250 hectares ont été déjà réalisés (soit 67 pc du programme) contre 200.000 réalisés au cours des dernières années.

Même si que l'actuelle campagne agricole a été marquée à son début par un déficit pluviométrique, le déficit hydrique a reculé de 63 pc à fin janvier à 49 pc actuellement, a relevé le ministre, ajoutant que le taux de remplissage des barrages a augmenté de 58 pc en février à 61 pc actuellement.

Ministre de l'Agriculture : La situation actuelle du secteur avicole au Maroc "est stable et saine" 

Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a assuré, mardi à Rabat, que la situation du secteur avicole dans le Royaume "est stable et saine actuellement" grâce à la campagne de vaccination d'envergure menée par le ministère.

En réponse à une question orale devant la Chambre des représentants, posée par le groupe Istiqlalien de l'Unité et de l'Egalitarisme au sujet de la situation du secteur avicole, M. Akhannouch a souligné que la campagne de vaccination initiée par son département a permis de contenir les effets de la crise à laquelle avait face le secteur avicole, lors des derniers mois, à cause de l'influenza aviaire faiblement pathogène de type H9N2.

Toutes les unités d'élevage de volailles sont soumises aux autorisations préalables des services vétérinaires relevant de l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits alimentaires (ONSSA), une fois réunies les conditions sanitaires et techniques d'exercice de cette activité, a fait savoir le ministre, affirmant que chaque unité de production avicole est autorisée à contracter un vétérinaire du secteur privé pour le suivi continu de l'état de santé des volailles et leur soins.

Et de rappeler que les services vétérinaires du ministère de l'agriculture effectuent des contrôles réguliers au sein des unités avicoles agréées au niveau national afin de vérifier le respect des conditions techniques et sanitaires figurant dans les textes de loi en vigueur, indiquant qu'en 2015 un total de 1069 unités a été contrôlé par lesdits services.

Les services vétérinaires procèdent également au contrôle de la santé et de la qualité des matières animales et d'origine animale destinées à la consommation humaine ainsi que les fourrages aux points de transit, dans les unités de production, lieux de stockage et points de vente, a fait savoir le ministre.

M. Akhannouch a mis en avant la grande importance que revêt le secteur avicole qui génère un chiffre d'affaires annuel d'environ 30 milliards de dirhams et permet la production de plus de 560.000 tonnes de viandes blanches.

(MAP 12/04/2016)