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Vendredi 7 Juin 2013

Partenariat pour la mobilité: une nouvelle phase de la collaboration entre le Maroc et l'UE dans le domaine de la migration

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Partenariat pour la mobilité: une nouvelle phase de la collaboration entre le Maroc et l'UE dans le domaine de la migration

Le Partenariat pour la mobilité marque une nouvelle phase de la collaboration entre le Maroc et l'Union européenne dans le domaine de la migration, a affirmé, vendredi au Luxembourg, le ministre des Affaires étrangères et la coopération, Saad Dine El-Otmani.

La déclaration politique conjointe sur le Partenariat pour la mobilité, signée ce vendredi par le Maroc, l'UE et neuf Etats membres de l'Union 'est basée à la fois sur la consolidation de nos acquis communs en matière de dialogue et de coopération que sur la réalisation d'objectifs ambitieux suivant une approche globale intégrant migration légale, développement, migration irrégulière et asile'', a souligné le ministre lors de la signature de cette déclaration. 

M. Otmani a réitéré à cette occasion l'engagement du Maroc à oeuvrer de concert avec l'UE pour la mise en uvre optimale et équilibrée de ce partenariat, qui se veut un instrument novateur dont la vocation principale est de mettre en valeur les aspects positifs des échanges humains entre le Maroc et l'UE.

'La valeur ajoutée de ce cadre partenarial réside dans son caractère évolutif et son adaptabilité aux évolutions des questions migratoires, en tenant compte à la fois des priorités et des besoins exprimés par chacune des parties'', a ajouté le ministre.

M. El Otmani a en outre indiqué que le développement et le renforcement de la mobilité entre le Maroc et l'UE constitue un élément essentiel pour la réussite du Partenariat stratégique entre les deux parties dans tous les domaines, y compris économique.

L'organisation de la migration légale des Marocains vers les pays de l'UE impose une coopération concertée en la matière, eu égard aux bénéfices qui pourraient en découler pour l'Europe dans un avenir proche, a-t-il poursuivi.

M. El Otmani a tenu à souligner que ce partenariat gagnerait en crédibilité grâce à une amélioration des conditions d'octroi des visas aux ressortissants marocains et à la conclusion d'un Accord sur la facilitation d'octroi des visas, en perspective de sa libéralisation à long terme.

'La préservation des droits et acquis des Marocains résidant dans les pays de l'UE, qui ont contribué à travers notre histoire commune au développement de l'Europe, doit rester au c ur de notre dispositif de coopération'', a-t-il insisté.

Il a également relevé que la mise en place de mécanismes pour le développement de projets et la promotion des investissements dans les régions à fort potentiel migratoire constituent des alternatives à la migration illégale, notant que le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic des migrants et la migration illégale, dans le respect des droits et de la dignité des migrants, doit prendre en considération la spécificité géographique du Maroc, qui en fait aujourd'hui un pays d'origine, de transit et de plus en plus de destination des migrants illégaux.

Et de souligner que la lutte contre la migration illégale rend nécessaire l'adoption d'une approche globale et solidaire vis-à-vis des pays de l'Afrique subsaharienne, basée sur le développement socio-économique de ces pays.

Réaffirmant la disposition du Maroc à collaborer étroitement avec l'UE dans le cadre de la coopération tripartite UE-Maroc-pays subsahariens, le ministre a indiqué que ce partenariat doit être doté des moyens techniques et financiers à même de lui permettre de répondre aux besoins exprimés par chacune des parties signataires. 

Il s'agira de faire en sorte que ce premier partenariat du genre entre l'UE et un pays du voisinage sud, soit un modèle de coopération réussie et mutuellement bénéfique en matière de mobilité et de migration, a-t- il conclu.

 

Le Maroc et le Luxembourg font le point sur leurs relations bilatérales

Le Maroc et le Luxembourg ont fait le point sur leurs relations bilatérales à l'occasion des entretiens, vendredi au Luxembourg, du ministre des Affaires étrangères et de la coopération Saad Dine El Otmani avec son homologue luxembourgeois Jean Asselborn et le président du Parlement Laurent Mosar. 

Dans une déclaration à la presse à l'issue de ces entretiens, M. El Otmani a indiqué que les relations maroco-luxembourgeoises sont "excellentes en particulier dans leur volet politique", ajoutant que les discussions ont été axées notamment sur les moyens de les développer davantage au service des deux pays et peuples amis. 

"Ces entretiens nous ont permis d'avoir une visibilité sur l'évolution prochaine de nos relations bilatérales", a affirmé M. El Otmani, relevant que les discussions ont porté aussi sur la coopération au sein des organisations et instances internationales notamment au Conseil de sécurité de l'ONU. 

Les relations économiques entre le Maroc et le Luxembourg ont été également abordées et une mission économique luxembourgeoise se rendra prochainement au Maroc sous la conduite du ministre du commerce, a-t-il dit. 

Le ministre a en outre indiqué que ces rencontres ont constitué aussi l'occasion de procéder à un échange de vues sur certains sujets d'actualité régionale et internationale d'intérêt commun essentiellement la situation au Mali et en Syrie.

Pour sa part, M. Assolbone a souligné les "liens d'amitié et de coopération très forts" entre le Maroc et le Luxembourg, ajoutant que la mission économique luxembourgeoise au Maroc sera l'occasion d'examiner les moyens de tirer le meilleur parti du potentiel économique des deux pays et de concrétiser cette amitié par des actions économiques concrètes.

Au niveau politique, le Maroc et le Luxembourg travaillent ensemble et coopèrent étroitement au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il dit, ajoutant que "la sensibilité du Maroc à tous les problèmes qui se posent, que ce soit en Afrique ou dans le monde arabe, est très importante pour le Luxembourg". 

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a en outre affirmé qu'"il est très important pour le Luxembourg d'avoir en cette période de tension des discussions avec un pays comme le Maroc qui connait très bien la situation en Afrique en général et dans le monde arabe en particulier".

Et d'ajouter que son entrevue avec M. El Otmani a porté aussi sur les relations du Maroc avec l'Union européenne et sur la situation au Maghreb.

 

Manuel Valls: Le partenariat pour la mobilité traduit la grande confiance dont jouit le Maroc auprès de l'UE

La signature de la déclaration politique conjointe pour un Partenariat pour la mobilité traduit 'la grande confiance'' dont jouit le Maroc auprès de l'UE, et ce, grâce à sa stabilité et sa politique d'ouverture, a affirmé, vendredi au Luxembourg, le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls. 

Cette déclaration politique est 'très importante'' et témoigne de 'la grande confiance que le Maroc suscite grâce à sa stabilité, sa politique d'ouverture, son économie et sa vision régionale et méditerranéenne'', a déclaré M. Valls à la MAP.

'C'est très important que ce soit le Maroc qui soit en pointe dans ces accords entre l'UE et l'Afrique du nord et le Maghreb'', a ajouté le ministre français, faisant savoir que son pays, un des signataires de cette déclaration, se réjouit de ce nouveau partenariat fructueux en termes d'accords et surtout d'efficacité.

Pour sa part, la secrétaire d'Etat belge à l'asile et la migration, Maggie de Block, a indiqué qu'un grand travail a été fait sur la voie du renforcement de la coopération entre l'UE et le Maroc dans le domaine de la mobilité et de la migration, formant le v u que d'autres pays européens adhèrent à ce Partenariat qui est mutuellement bénéfique pour le Maroc et l'UE.

De son côté, la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cécilia Malstrom, a affirmé que le Maroc et l'UE ont fait aujourd'hui 'un pas très important'' dans le domaine de la mobilité, relevant que le Maroc est le premier pays du voisinage sud de la Méditerranée avec lequel l'UE signe un tel Partenariat. 

'Derrière ce pas, il y a énormément de travail et une multitude de projets à réaliser ensemble pour le bénéfice des citoyens marocains et européens'', a-t-elle dit, ajoutant que ce partenariat prouve que les relations Maroc-UE 'sont bonnes et très profondes''. 

Le Maroc, l'UE et neuf Etats membres de l'Union (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et Royaume-Uni) ont signé vendredi au Luxembourg la déclaration politique conjointe ouvrant la voie à une longue coopération en matière de mobilité et de migration.

 

Menouar Alem: Le Maroc et l'UE pour une approche globale, régionale et humaine de la migration

La déclaration politique sur un Partenariat pour la mobilité, signée vendredi au Luxembourg par le Maroc et l'UE, ouvre la voie à une approche globale, régionale et humaine de la migration, a affirmé l'ambassadeur Menouar Alem, chef de la mission du Maroc auprès de l'UE.

Cette déclaration politique conjointe signée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Eddine El Otmani, et la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, ouvre la voie à une approche équilibrée de la migration, qui s'appuie sur trois principaux piliers à savoir la mobilité, la migration légale et la sécurité, a indiqué M. Alem dans une interview à la MAP.

De ce fait, cet accord politique répond à un double souhait que le Maroc n'a cessé d'exprimer depuis longtemps, celui d'appréhender la question de la migration dans un cadre global (migration clandestine et légale) et de développement notamment dans les régions à fort potentiel migratoire, avec l'ouverture en parallèle des discussions sur la facilitation des procédures d'octroi des visas pour les citoyens marocains, a-t-il dit.

M. Alem a tenu à préciser que le Maroc tient beaucoup à cette approche globale en matière de traitement de la question de la migration compte tenu des résultats concluants auxquels elle a abouti, relevant que les expériences de migration circulaire et temporaire qu'a menées le Maroc sur le plan bilatéral avec certains pays européens, notamment l'Espagne, apportent la preuve que la migration légale peut être un moyen efficace de lutte contre la migration clandestine.

Il a également assuré à ce propos que la migration du travail représente une opportunité réelle en matière de transfert de technologie et de croissance économique aussi bien pour les pays d'origine que d'accueil, citant à titre d'exemple la contribution "active et loyale" de la communauté marocaine installée en Europe au développement économique et social du vieux continent lors de la période 1945-1973 des "Trente Glorieuses".

Le diplomate marocain a en outre souligné que la problématique de la mobilité doit être revisitée sans discrimination entre l'Est et le Sud du voisinage de l'Europe et clairement distinguée de la migration illégale qui requière des réponses appropriées.

Il convient alors d'explorer, dans un esprit d'égalité de traitement, les voies et moyens permettant une meilleure mobilité des citoyens du voisinage Sud alliant le respect de leurs droits et leur dignité humaine d'une part, et des lois et règlements des pays de destination, d'autre part, a-t-il soutenu.

Et d'ajouter que c'est dans cet esprit-là que le Maroc a toujours insisté sur l'ouverture des discussions sur la facilitation des visas pour certaines catégories de citoyens (étudiants, chercheurs, hommes d'affaires) dans une première étape, en parallèle avec les négociations de l'accord de réadmission suivant ainsi la même approche prônée par l'UE avec les pays de l'Europe de l'est.

Au sujet de l'accord de réadmission en négociation, M. Alem a indiqué que le Maroc a réaffirmé à plusieurs reprises son engagement à conclure avec son partenaire européen un accord qui soit équilibré, réaliste, inscrit dans la durabilité, applicable sur le plan opérationnel et respectueux de la dignité humaine des migrants.

Pour ce faire, a-t-il expliqué, il faut inscrire cette problématique dans un cadre régional pour que chaque pays émetteur et de transit assume sa part de responsabilité (95 pc de l'immigration clandestine transitant par le Maroc provient de la frontière est).

Il faut également mettre en adéquation l'accord de réadmission en cours de négociation entre l'UE et le Maroc avec l'accord de "Cotonou", signé entre l'UE et les pays d'Afrique et entré en vigueur en 2003, afin de soulager légitimement le Maroc de la gestion des ressortissants originaires des pays tiers.

- Propos recueillis par Mohammed HAMIDDOUCHE -

 

Michele Cercone: Le Maroc et l'UE entament une coopération "longue et étroite" en matière de migration

La signature de la déclaration politique conjointe sur le Partenariat pour la mobilité marque "le début d'une coopération longue et étroite" en matière de migration entre le Maroc et l'UE, a affirmé Michele Cercone, porte-parole de la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures. 

"La signature (vendredi) de cette déclaration politique n'est pas la fin d'un processus. Elle marque au contraire le début d'une coopération longue et étroite entre le Maroc et l'UE en matière de migration", a indiqué M. Cercone dans une interview à la MAP. 

Le texte de la déclaration politique est équilibré et satisfaisant pour les deux parties dans le sens qu'il ouvre la voie à la négociation d'un accord sur la facilitation des visas, tient compte de la situation des Marocains à l'étranger, prévoit une approche régionale en matière de contrôle des frontières ainsi qu'une coopération accrue dans de nombreux domaines, a-t-il précisé. 

Concernant les engagements pris dans cette déclaration, le responsable européen a affirmé que ceux-ci s'articulent autour de quatre piliers, à savoir "mobilité, immigration régulière et intégration", "prévention et lutte contre l'immigration irrégulière", "traite des êtres humains et gestion des frontières" et "migration et développement et protection internationale et asile". 

Concrètement, a-t-il ajouté, les parties signataires s'engagent à mettre en uvre les objectifs clairement identifiés dans la déclaration politique et qui couvrent ces quatre piliers à travers des initiatives qui sont en cours de finalisation. 

M. Cercone a en outre préciser que l'UE et ses agences, l'Office européen de police (EUROPOL), l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (FRONTEX), le Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO), la Fondation européenne pour la formation, ainsi que les neuf Etats membres signataires ont proposé une centaine d'initiatives pour mettre en uvre ce partenariat et renforcer la coopération avec le Maroc sur tous les aspects liés à la migration et à la mobilité. 

Parmi les initiatives qui vont être mises en place, M. Cercone a cité le lancement des négociations sur un accord pour faciliter les procédures d'octroi des visas pour certaines catégories de personnes, notamment les étudiants, les chercheurs et les hommes et femmes d'affaires et la reprise des négociations sur un accord de réadmission des migrants en situation irrégulière.

Le Maroc, l'UE et neuf Etats membres de l'Union (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume Uni et la Suède) ont signé vendredi au Luxembourg la déclaration politique conjointe sur un partenariat pour la mobilité qui ouvre la voie à la conclusion, entre autre, d'un accord de facilitation d'octroi des visas pour les Marocains.

Le Maroc est le cinquième pays avec lequel l'UE signe un Partenariat pour la mobilité après la Moldavie et le Cap-Vert en 2008, la Géorgie en 2009 et l'Arménie en 2011. 

Pour la Commission européenne, l'engagement du Maroc et l'UE dans un processus de négociations en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la mobilité et de la migration marque un moment important dans la consolidation des relations entre les deux partenaires. Il traduit également la volonté de Bruxelles de continuer à coopérer activement avec ses partenaires du Sud sur la question de la mobilité et de la migration.

-Propos recueillis par Moammed HAMIDDOUCHE -

 

Cecilia Malmstrom: Le partenariat pour la mobilité illustre "la maturité et l'exemplarité" des relations UE-Maroc

Le Partenariat pour la mobilité est l'illustration parfaite de "la maturité et de l'exemplarité" des relations riches et denses construites au fil des années par le Maroc et l'Union européenne, a affirmé, vendredi au Luxembourg, la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrom.

"Ce partenariat est le fruit de négociations intenses et constructives pendant lesquelles les deux parties ont su trouver un juste équilibre et un intérêt partagé comme en témoigne le texte de la déclaration politique conjointe sur la mobilité signée aujourd'hui", a indiqué la commissaire européenne.

Mme Malmstrom a en outre indiqué que le Maroc, détenteur depuis 2008 du Statut Avancé, est le premier pays du Sud de la Méditerranée avec lequel l'UE signe un Partenariat pour la Mobilité.

"Il s'agit d'un tournant, le premier exemple d'une relation plus étroite avec les pays du Sud de la Méditerranée, et le premier exemple que la migration et la mobilité peuvent être au c ur de cette relation", a-t-elle poursuivi, notant que l'UE va mettre en place des appuis financiers et techniques importants pour assurer la réalisation de ce partenariat dans tous les domaines.

Mme Malmstrom a également formé le voeu que d'autres Etats européens puissent joindre ce Partenariat dans le futur proche.

Le Maroc, l'UE et neuf Etats membres de l'Union à savoir l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume Uni et la Suède ont signé vendredi au Luxembourg la déclaration politique conjointe sur un Partenariat pour la mobilité ouvrant la voie à une coopération longue et étroite en matière de migration et de gestion de la circulation des personnes.

- MAP -