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Mardi 28 Juillet 2015

Ouverture à Madrid de la Réunion de l'ONU sur la lutte contre les flux des combattants terroristes étrangers avec la participation du Maroc

Ouverture à Madrid de la Réunion de l'ONU sur la lutte contre les flux des combattants terroristes étrangers avec la participation du Maroc

plaidoyer pour la coopération internationale et l'implication de la société civile

La Réunion spéciale du Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité des Nations Unies (CTC), tenue mardi à Madrid, a mis l'accent sur la nécessité du renforcement de la coopération internationale et de l'implication effective de la société civile pour lutter contre le phénomène des combattants terroristes étrangers, qui constitue une menace pour la sécurité et la paix mondiales.


Co-organisée par les Nations unies et le ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, la rencontre à laquelle ont participé plus de 400 experts internationaux et quelque 48 ministres des Affaites étrangères et de l'Intérieur de plusieurs de pays, dont le Maroc, la Turquie, l'Irak, le Sénégal, le Nigeria, l'Angola, la Mauritanie, le Royaume-Unis et les Etats-Unis, a été inaugurée par le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.

Dans son allocution, M. Rajoy a souligné que le terrorisme constitue "l'une des grandes menaces à la paix et à la sécurité mondiales", mettant l'accent sur la nécessité pour tous les pays de travailler ensemble en vue de combattre un danger qui "ne connaît pas de frontières" et "ne représente aucune croyance ou religion".

Il a fait noter que l'Espagne "se trouve en première ligne du combat contre le terrorisme", qui constitue, selon lui, une des priorités de son pays en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.

M. Rajoy a appelé à cet égard à la mise en place de "stratégies globales" englobant tous les aspects relatifs au recrutement des combattants terroristes étrangers, soulignant que le terrorisme peut être ‘'vaincu avec la détermination et la lutte de tous", et à travers une "réponse globale".

Le Maroc a participé à cette rencontre avec une délégation composée de la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Mbarka Bouaida, du représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU à New York, l'ambassadeur Omar Hilale, et de l'ambassadeur de SM le Roi en Espagne, M. Mohammed Fadel Ben Yaich.

Dans leurs conclusions, les participants à cette rencontre ont mis l'accent notamment sur le renforcement de la coopération internationale dans les domaines de la sécurité, l'échange d'informations en temps réel, le renforcement du contrôle dans les frontières, ainsi que la lutte contre les sources de financement des groupes terroristes.

La prévention contre la radicalisation et l'extrémisme, ainsi que l'implication effective de la société civile et des victimes du terrorisme constituent également des éléments importants devant être pris en considération pour faire face au phénomène des combattants terroristes étrangers, ont souligné les participants à cette réunion.

Ils ont également plaidé pour la lutte contre l'origine et les causes du terrorisme, la promotion du dialogue interreligieux, la consolidation démocratique et le renforcement de la coopération au développement, soulignant que le terrorisme est un " phénomène global " qui nécessite une "stratégie globale" impliquant tous les pays.

Une action conjointe et la conjugaison des efforts de tous les intervenants publics et privés (réseaux sociaux) tout en respectant les lois s'avèrent nécessaires pour avancer dans la mise en place d'une approche participative visant à lutter contre les groupes terroristes et les réseaux de recrutement de combattants, ont-ils souligné.

Les experts de l'ONU estiment à entre 30.000 et 250.000 le nombre de combattants de différents pays qui se sont déplacés dans des zones de conflit pour combattre avec des groupes terroristes.

Selon le ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz, 126 personnes ont quitté l'Espagne pour rejoindre les zones de conflit, dont 25 ont été tuées dans des combats et 15 ont été incarcérées à leur retour au pays.

Les combattants terroristes étrangers représentent "une menace directe pour les pays d'accueil", a encore souligné M. Fernandez Diaz lors d'une conférence de presse conjointe avec son collègue des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel Garcia Margallo, et le directeur exécutif du Comité contre le terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité de l'ONU, Jean-Paul Laborde.

Les représentants à cette rencontre ont débattu de volets majeurs du problème des combattants étrangers à savoir: la détection, l'intervention et la prévention pour lutter contre le recrutement de combattants terroristes étrangers, les moyens d'empêcher ces combattants de rejoindre leur destination, ainsi que le jugement, les peines à appliquer et la réinsertion pour ceux qui retournent de zones de conflit.

Il s'agit de la première réunion du Comité de l'ONU à être organisée hors de New York depuis l'année 2011.

Mme Bouaida : Le Maroc a adopté une politique anti-terroriste "ferme, claire et loin de toute ambigüité"   

La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Mbarka Bouaida, a souligné, mardi à Madrid, que le Maroc a adopté une politique "ferme, claire et loin de toute ambigüité" contre le terrorisme.

"Nous condamnons fermement toute forme de terrorisme quelles que soient ses origines, ses formes, ses motivations ou ses manifestations", a indiqué la ministre déléguée dans son intervention aux travaux de la Réunion spéciale du Comité contre le terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte contre le flux des combattants terroristes étrangers, tenue dans la capitale espagnole avec la participation de plus de 400 experts de plusieurs pays.

La responsable marocaine a noté que le Royaume a mis en place une "stratégie globale et multidimensionnelle qui concilie les actions de prévention visant à éliminer les facteurs favorisant l'extrémisme avec les impératifs de la préservation de la sécurité et de la stabilité".

Grâce au renforcement de la coordination des actions des différents services de sécurité nationaux et au renforcement du contrôle au niveau des frontières, le Maroc a réussi, en collaboration avec certains pays amis, à démanteler et à traduire devant les tribunaux compétents nombre de cellules de recrutement et d'endoctrinement, d'aide au voyage des candidats/combattants et des arrestations opérées au niveau des postes frontières tant à l'aller qu'au retour, a affirmé Mme Bouaida.

Conscient de l'importance de la sécurité des frontières, le Maroc a abrité les 21 et 22 juillet courant la Conférence inaugurale d'une initiative portant sur cette dimension clé de la lutte contre le terrorisme, a-t-elle rappelé, précisant que le Royaume a adopté une loi modifiant et complétant certaines dispositions du Code pénal relatives à la lutte contre le terrorisme pour permettre d'ériger en infractions terroristes des actes liés au phénomène des combattants terroristes étrangers.

Le Maroc a également lancé de nombreuses initiatives visant à stimuler la croissance économique, le développement humain et la préservation de l'identité culturelle, à travers notamment, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la réforme du champ religieux et la promotion des valeurs de tolérance et de modération, tant au niveau national qu'aux niveaux régional et international, a soutenu Mme Bouaida, rappelant, à cet égard, l'inauguration, en mars 2015, de l'Institut Mohammed VI de formation des Imams, Morchidines et Morchidates et la création, en juin 2015, de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains.

De même, a-t-elle ajouté, le Royaume a entrepris aussi des mesures pour la réintégration et la réhabilitation des détenus en vue de combattre toute forme de radicalisation et de propagation des idéologies de la violence au sein des prisons.

Le Royaume du Maroc demeure prêt à partager avec ses partenaires l'expérience et les bonnes pratiques qu'il a développées dans sa lutte contre le terrorisme et reste ouvert à toute initiative visant la lutte contre ce phénomène en général et celui des combattants terroristes étrangers en particulier, a dit Mme Bouaida.

Par ailleurs, la ministre déléguée a signalé que la lutte contre le phénomène des combattants terroristes étrangers requiert une " approche coopérative et solidaire".

"La nature transnationale du phénomène des combattants terroristes étrangers nécessite une approche coopérative et solidaire tant au niveau bilatéral qu'aux niveaux sous régional et interrégional ", a-t-elle fait observer.

Co-organisée par les Nations unies et le ministère espagnol des affaires étrangères et de la coopération, la Réunion spéciale du Comité contre le terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte contre le flux des combattants terroristes étrangers a été axée sur les moyens d'arrêter le flux de combattants étrangers qui se rendent dans les zones de conflit en vue rallier les groupes terroristes, comme dans le cas de l'organisation dite " Etat islamique " en Irak et en Syrie.

Le Comité contre le terrorisme a été créé dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, par la résolution 1373 du CS de l'ONU, qui oblige tous les Etats à criminaliser l'aide ou l'assistance aux activités terroristes, à refuser tout soutien financier et refuge aux terroristes, et à partager les informations sur les groupes qui planifient des attaques terroristes.

Ouverture à Madrid de la Réunion de l'ONU sur la lutte contre les flux des combattants terroristes étrangers avec la participation du Maroc

Les travaux de la réunion spéciale du Comité contre le terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte contre le flux des combattants terroristes étrangers se sont ouverts mardi à Madrid , avec la participation de représentants et experts de plusieurs pays dont le Maroc.

Co-organisée par les Nations unies et le ministère espagnol des affaires étrangères et de la coopération, cette rencontre à laquelle prennent part plus de 400 experts, est axée sur les moyens d'arrêter le flux de combattants étrangers qui se rendent dans les zones de conflit en vue rallier les groupes terroristes, comme dans le cas de l'organisation dite " Etat islamique " en Irak et en Syrie.

Au cours de cette réunion du CTC, les pays membres de l'ONU doivent discuter des mesures visant à prévenir et combattre le flux de combattants terroristes étrangers sur la base de la Résolution 2178 du Conseil de sécurité, qui appelle à "prévenir le recrutement, l'organisation, l'équipement et le déplacement des individus à un Etat autre que leur pays de résidence pour perpétrer, planifier ou participer à des actes terroristes.

La cérémonie d'ouverture tenue en présence du président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy , des ministres des affaires étrangères et de la coopération José Manuel Garcia Margallo, et de l'intérieur Jorge Fern?ndez Diaz, a été marquée par un message adressé aux participants par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon et par une allocution du chef du gouvernement espagnol.

Selon Rajoy , le terrorisme jihadiste est "l'une des plus grandes menaces contre la paix et la sécurité dans le monde ". Le terrorisme n'a pas de frontières et ne représente aucune religion, a-t-il dit soulignant que le phénomène des combattants étrangers n'est pas une chose nouvelle et affecte plusieurs pays.

Le Maroc participe à cette rencontre par une délégation composée de la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Mbarka Bouida, du représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU à New York, l'ambassadeur Omar Hilale, et de l'ambassadeur de SM le Roi en Espagne, M. Mohammed Fadel Ben Yaich.

Cette rencontre avait été précédée lundi par des réunions préparatoires au niveau des experts internationaux en matière du terrorisme, ouvertes par les secrétaires d'Etat espagnols à la sécurité, Francisco Martinez et aux affaires étrangères, Ignacio Ybanez, et en présence du directeur exécutif du Comité contre le terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité de l'ONU, Jean-Paul Laborde.

La lutte contre le terrorisme jihadiste requiert "davantage de créativité" et la "coopération internationale au niveau opérationnel et juridique", a souligné, lundi à Madrid, le directeur exécutif du Comité contre le terrorisme (CTC) du Conseil de sécurité de l'ONU, Jean-Paul Laborde.

"Le terrorisme jihadiste est plus rapide et plus complexe que d'autres phénomènes", a déclaré Laborde à la presse au terme de la réunion des experts.

Selon le responsable onusien, l'implication de la société civile et des victimes du terrorisme s'avère nécessaire et importante pour faire face à la barbarie et à la terreur et protéger ainsi les prochaines générations, assurant que le terrorisme menace tous les pays du monde.

De son côté, le secrétaire d'Etat espagnol à la sécurité, Francisco Martinez, a signalé que la lutte contre le terrorisme jihadiste et le déplacement de combattants dans des zones de conflit est une "priorité" du gouvernement et de la communauté internationale.

Faire face au phénomène terroriste nécessite une "approche globale, une coopération internationale sur les plans opérationnel et policier, ainsi que la prévention et la lutte conte la radicalisation", a-t-il dit.

Le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez, a, pour sa part, mis l'accent sur l'importance accordée par l'exécutif ibérique à la lutte contre le terrorisme, précisant que cette réunion spéciale sera une occasion pour évoquer les stratégies devant être adoptées contre ce phénomène.

L'ONU chiffre à plus de 20.000 le nombre de combattants terroristes étrangers provenant de pays membres qui ont rallié les groupes terroristes en Irak et en Syrie.

Le Comité contre le terrorisme a été créé dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, par la résolution 1373 du CS de l'ONU, qui oblige tous les Etats à criminaliser l'aide ou l'assistance aux activités terroristes, à refuser tout soutien financier et refuge aux terroristes, et à partager les informations sur les groupes qui planifient des attaques terroristes.
(MAP 28/07/2015)