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Mardi 29 Août 2017

Dispositions juridiques et techniques pour l'adhésion prochaine du Maroc à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)

L'adhésion du Maroc à la CEDEAO sera confirmée le 16 décembre prochain à Lomé

Casablanca : séance de travail entre la CGEM et une Commission de la CEDEAO

Le vice-président Général de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Faïçal Mekouar, s'est entretenu, mercredi à Casablanca, avec une délégation de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), conduite par son président, Marcel Alain De Souza.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part des membres du Conseil d’administration de la CGEM ainsi que des commissaires et experts de la Commission, s’inscrit dans le cadre de l’examen de la demande officielle formulée par le Maroc le 24 février dernier, pour devenir membre de la CEDEAO, souligne un communiqué de la CGEM.

Etant en charge d’examiner les implications de l’adhésion au regard des dispositions des traités de la CEDEAO et de soumettre ses conclusions à la prochaine session, prévue en décembre prochain à Lomé (Togo), la commission de la CEDEAO est actuellement en visite de travail au Maroc pour des rencontre avec des décideurs. 

La CGEM, partenaire officiel du gouvernement, est étroitement associée aux étapes devant concrétiser l’adhésion du royaume à la CEDEAO

Le Royaume avait eu un accord de principe lors du 51e Sommet de la CEDEAO à Monrovia (Liberia) en juin 2017.

Les dispositions juridiques et techniques sont en marche pour permettre au Maroc de devenir membre à part entière de la CEDEAO), a affirmé en début de semaine M . De Souza.

"La démarche de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est sur la bonne voie et va être confirmée lors de la prochaine session ordinaire de la Communauté, le 16 décembre prochain à Lomé", a-t-il fait savoir, mardi, à l’issue d’une séance de travail avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.

Au cours de sa visite, la délégation de la CEDEAO a eu plusieurs entretiens avec les hauts responsables marocains, dont notamment le ministre de l’Economie et des finances, M. Mohamed Boussaid, qui ont porté sur nombre de détails techniques relatifs à l’adhésion du royaume à ce regroupement sous-régional.

La CEDEAO est un groupe inter-gouvernemental de 15 pays, fondé en 1975 par le traité de Lagos dont la mission principale est de promouvoir l’intégration économique dans plusieurs domaines avec pour fondements principaux la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux. La CEDEAO représente un marché de 320 millions de consommateurs.

Maroc/CEDEAO: Examen à Rabat des moyens de renforcer le partage d'expériences en matière de formation médicale

Le ministre de la Santé, El Houcine El Ouardi, a eu des entretiens, jeudi à Rabat, avec le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza, axés notamment sur les moyens de renforcer le partage d'expériences en matière de formation médicale et paramédicale et de politique du médicament. 

"Afin de fructifier davantage la coopération Sud-Sud et contribuer au développement humain de nos populations africaines notamment dans le domaine de la santé, en tant que pilier de stabilité régionale et continentale, nous comptons développer davantage le partage d'expériences avec nos frères de la CEDEAO dans le domaine de la formation médicale et paramédicale et en matière de politique du médicament", a souligné M. El Ouardi, à l'issue de cette entrevue. 

Il a, à cette occasion, fait savoir que le Maroc a entamé depuis trois ans une baisse des prix des médicaments de 20 à 80%, et a commencé à fabriquer localement des molécules notamment pour les maladies chroniques et pour l'hépatite virale C. 

Concernant la prise en charge des cas urgents, le ministre a indiqué que le Royaume propose des jumelages entre différentes institutions sanitaires, en particulier les Centres hospitaliers universitaires (CHU) du Maroc et ceux des pays de la CEDEAO, outre le partage d'expériences en matière de gestion et de gouvernance du secteur de la Santé. 

Par ailleurs, il a souligné que la visite du président de la Commission de la CEDEAO revêt une importance particulière puisqu'elle s'inscrit dans la continuité de la demande officielle d'intégration du Royaume chérifien à cette institution, en tant que membre à part entière. 

"Cette démarche qui est intervenue sur instruction de SM le Roi Mohammed VI, un mois après le retour du Maroc au sein de l'Union Africaine (UA), a pour objectif de poursuivre l'intégration régionale et continentale du Royaume", a relevé M. El Ouardi, notant que cette intégration se justifie du fait que le Maroc est le 1er investisseur en Afrique de l'Ouest et s'appuie sur les trentaines de déplacements du Souverain dans différents pays de la région et les centaines de contrats d'investissement signés. 

De son côté, M. De Souza a affirmé, dans une déclaration à la presse, que sa visite au Royaume "s'inscrit dans le cadre du partage d'expériences et de la valeur ajoutée que la CEDEAO et le Maroc peuvent en tirer". 

Il a, de même, indiqué que cette réunion a été l’occasion de se pencher sur le système et la stratégie de la CEDEAO en matière de santé, axée essentiellement sur la santé animale et celle de l'Homme, émettant le souhait de "profiter de l'expérience du Maroc qui a effectué d'énormes avancées dans ce domaine". 

Le responsable a également rappelé que la région de l'Afrique de l'Ouest a été secouée par Ebola, la fièvre Zika et le choléra, mettant en avant, à cet égard, le rôle de l'Organisation Ouest-Africaine de la santé (OAS) dans la création de systèmes d'alertes et de programmes de vaccinations et dans la gestion de ces épidémies. 

Les deux parties ont également souligné la nécessité de la coopération bilatérale en matière de politique de médicaments et de gestion des maladies contagieuses, comme Zika, Ebola et le paludisme. 

(MAP-31/08/2017)

L'apport du Maroc sera "très enrichissant" pour la CEDEAO (président de la Commission de la CEDEAO)

L’apport du Maroc sera "très enrichissant" pour la CEDEAO, une puissance économique sur le plan africain, a affirmé, mercredi à Rabat, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza. 

Avec le Maroc, sixième pays dans le continent en termes de PIB, "nous ne partons pas du point zéro", a souligné le responsable de la CEDEAO, dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien avec le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. 

Il a soutenu, à ce propos, que le Royaume dispose d’une multitude de relations avec plusieurs pays de la région dans des secteurs aussi variés que la finance, les mines, la pharmaceutique et l’automobile, ajoutant que la CEDEAO va offrir, de son côté, un marché immense de 340 millions de consommateurs. 

Le responsable a également rappelé que cette visite au Maroc vise à examiner les modalités d’adhésion et discuter de la politique commerciale qui comprend la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux, soulignant dans ce sens qu’il n’y aura plus de barrières tarifaires et non-tarifaires entre le Maroc et les pays de la CEDEAO. 

Par ailleurs, M. De Souza a fait savoir que l’industrie est la voie de l’émergence à travers la transformation des produits de base avant leur exportation, mettant en exergue la nécessité de "créer de la valeur ajoutée à l’intérieur de notre communauté afin de favoriser l’emploi des jeunes, lutter contre la pauvreté et donner les meilleures conditions de vie à nos concitoyens". 

Le responsable a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’adopter les principes de démocratie et de bonne gouvernance dans la perspective de créer "un espace de paix et de destin commun". 

Pour sa part, la Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique chargée du Commerce extérieur, Rakiya Eddarhem, qui a assisté à cet entretien, a déclaré à la presse que l’adhésion du Maroc à la communauté de la CEDEAO s’inscrit dans une approche gagnant-gagnant à même d’ouvrir plus d’opportunités dans des secteurs ayant trait à l'industrie, le commerce et le numérique. 

"Nous voyons l’avenir du Maroc au sein de la CEDEAO d’un œil très positif", animé par l'opportunité de regagner sa famille africaine et de faire partie d'un marché très prometteur offrant un potentiel important, a-t-elle estimé.

(MAP-30/08/2017)

Les principes d'acceptation de l'adhésion du Maroc au sein de la CEDEAO sont globalement respectés

Les principes d’acceptation de l’adhésion du Maroc au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sont globalement respectés par le Royaume, a indiqué le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza. 

Dans une déclaration à la presse à l’issue d'un entretien, mardi à Rabat, avec le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, M. De Souza a relevé que les échanges qu’il a eus avec le ministre marocain "ont prouvé que ces principes sont globalement respectés par le Maroc". 

Cette réunion intervient sur fond de la future adhésion du Maroc à la CEDEAO, et dont l’accord de principe a été donné le 4 juin 2017 à Monrovia, a-t-il rappelé, soulignant que la rencontre a permis de passer en revue les différents principes d’acceptation d’adhésion du Maroc au sein de la CEDEAO et, d’office, l’acceptation des textes institutionnels opérationnels de la CEDEAO. 

Les deux responsables ont ainsi discuté du pacte de convergence et de solidarité, qui impose de respecter des normes en matière budgétaire, notamment le déficit budgétaire qui ne doit pas excéder 5% du PIB, a expliqué M. De Souza. 

Du point de vue de la politique monétaire, il a rappelé qu’elle consiste à ce que les taux d’inflation et d'endettement extérieur ne dépassent pas 5% et 70% du PIB respectivement, et à ce que la pression fiscale atteigne 20% au moins en 2020. 

Les discussions ont également porté sur les points focaux qui seront inclus dans l’étude d’impact qui sera présentée le 16 décembre lors de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, a-t-il fait savoir. 

La réunion a également été l’occasion de se pencher sur le schéma de libre échange pour la circulation des marchandises et le tarif extérieur commun de la CEDEAO, a-t-il indiqué. 

A cet égard, il a précisé que le Maroc a des lignes tarifaires pour 17.000 spéculations commerciales, tandis que la CEDEAO en a 6.000, ce qui nécessite d’adopter une convergence qui soit en mesure d’assurer l’adhésion du Maroc au tarif extérieur commun de la CEDEAO. 

Les produits qui proviennent du Maroc vont désormais accéder à un marché de la CEDEAO de 340 millions de consommateurs, a-t-il noté, mettant l’accent sur la nécessité de mettre en place une politique gagnant-gagnant afin d’assurer un "développement vers l’émergence" et "une communauté de destin" entre la CEDEAO et le Maroc. 

Il a jugé qu’il y a convergence et que le principe d’accord "sera certainement donné" le 16 décembre pour que le traité additif soit signé et déterminer les dates de l’entrée en vigueur de l’ensemble des accords. 

Pour sa part, M. Boussaid s’est dit ravi de recevoir le président de la Commission de la CEDEAO, un groupement auquel le Maroc a demandé d’adhérer "partant de sa conviction quant à sa profondeur africaine, mais aussi en exécution de la vision de SM le Roi pour le continent africain de manière générale et l’Afrique de l’ouest en particulier". 

Cette demande résulte de la politique d’ouverture adoptée par le Maroc depuis des années en matière économique et financière, a-t-il ajouté, notant que cette adhésion, qui est en cours de préparation, permettra au Maroc de jouer pleinement son rôle au sein de ce groupement régional afin de mettre en place la coopération sud-sud telle que voulue par SM le Roi. 

Cette demande d’adhésion vise également à ce que le Maroc joue, au sein de ce groupement, un rôle dans le développement régional, et met ses compétences et son expérience dans tous les domaines au service de cette Communauté. 

Tout en mettant en exergue l’impératif de nouer une coopération qui soit profitable à l’ensemble des parties, il a souligné que le ministère de l’Economie et des Finances et le gouvernement sont engagés afin que cette adhésion soit effective dans le plus bref des délais.

Les dispositions juridiques et techniques en marche pour l'adhésion du Maroc à la CEDEAO

Les dispositions juridiques et techniques sont en marche pour permettre au Maroc de devenir membre à part entière de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a affirmé, mardi à Rabat, le président de la commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza. 

"La démarche de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est sur la bonne voie et va être confirmée lors de la prochaine session ordinaire de la Communauté, le 16 décembre prochain à Lomé", a fait savoir M. De Souza, à l’issue d’une séance de travail avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita. 

M. De Souza a mis en évidence la convergence de vues entre SM le Roi Mohammed VI et les chefs d’Etat des pays de la CEDEAO. 

"Nous sommes dans une très bonne ambiance (…) les différents éléments montrent une convergence de vues de nos chefs d’Etat et de SM le Roi pour qu’on s’installe dans la durée, dans le développement et dans l’intérêt des deux parties", a souligné le président de la Commission de la CEDEAO. 

Il a ajouté, à ce propos, que les chefs d’Etat de la Communauté ont exprimé de "manière souveraine et en toute liberté" leur volonté de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, et ce dans l’intérêt des deux parties. 

Le responsable a noté que le rôle de la commission de la CEDEAO est de mettre en œuvre la décision des Chef d’Etats de la Communauté, qui ont donné leur accord de principe à la demande d'adhésion du Maroc. 

Cette décision devrait couvrir, notamment, la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux, ainsi que la mise en œuvre des accords de prévention des risques et des règles de bonne gouvernance et de démocratie, a-t-il précisé. 

Mettant en relief la présence de plusieurs opérateurs marocains dans différents secteurs à travers le continent, M. De Souza a relevé que le Maroc entretient des liens solides avec tous les Etats membres de la CEDEAO. 

De son côté, M. Bourita a indiqué que l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est un choix stratégique et une volonté exprimée au plus haut niveau de l’Etat. 

"C’est une décision qui viendra couronner l’historique des relations qui ont toujours lié le Maroc, les pays de l’Afrique de l’Ouest et la CEDEAO", a affirmé M. Bourita. 

Le ministre a noté que le processus d’adhésion, qui se déroule dans un esprit positif de collaboration, est une décision stratégique avec une dimension technique. 

"L’adhésion est une construction sui generis, il n’y a pas de manuel prêt à l’emploi, il faut faire preuve d’ingéniosité, de flexibilité, en gardant en vue les objectifs", a-t-il souligné, notant que ce sera un processus progressif, étalé sur des années. 

La Conférence des Chef d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO a donné, le 04 juin à Monrovia (Liberia), son accord de principe à la demande d’adhésion du Royaume à ce groupement régional.

(MAP-29/08/2017)