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Mercredi 23 Octobre 2013

La promotion de la liberté d'expression et de la presse est un "choix constitutionnel irréversible"

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La promotion de la liberté d'expression et de la presse est un

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi a indiqué, mardi, que la promotion de la liberté d'expression et de la presse constitue un "choix constitutionnel irréversible", affirmant que les dispositions constitutionnelles, dont celles qui garantissent la liberté de la presse, figurent parmi les choix prioritaires du Maroc.

Répondant à une question orale à la Chambre des Conseillers M. Khalfi a souligné que "la promotion de la liberté d'expression et de la presse est un choix constitutionnel irréversible", ajoutant que les poursuites judiciaires à l'encontre des journalistes entre 2011 et 2013 ont connu une baisse s'établissant à 106 affaires en 2012 et 48 en 2013, dont cinq ont été abandonnées, 5 ont donné lieu à des amendes tandis que les instructions ordonnées par le parquet général n'ont pas dépassé 4 affaires.

En 2012, le parquet général a ordonné l'instruction d'une seule affaire, tandis que les autres poursuites faisaient suite à des plaintes déposées par les personnes concernées, a-t-il indiqué, ajoutant qu'aucun jugement de lourde amende à l'encontre des journalistes ou des peines visant les entreprises de presse n'ont été prononcées au cours de la même année.

Concernant le site électronique "Lakome", M. Khalfi a rappelé que cette affaire est entre les mains de la justice, relevant que l'exécutif, qui est indépendant du pouvoir judiciaire, ne peut pas donner des déclarations à ce sujet. 

Le ministre a précisé qu'entre 2012 et 2013 aucune peine d'emprisonnement n'a été prononcée à l'encontre d'un journaliste et aucun site électronique n'a fait l'objet d'interdiction par la justice, précisant que le Maroc jouit de la liberté d'expression sur internet qui est largement saluée par les institutions internationales.

M. Khalfi a souligné que la fermeture du site électronique "Lakome" a été faite suite à une demande directe et volontaire de l'intéressé, adressée par le biais de son avocat à la justice qui l'a soumise à l'Agence nationale de réglementation des télécommunications.

Le ministre a rappelé, d'un autre côté, que le syndicat national de la presse marocaine a fait état dans ses rapports de 2012 et 2013 d'une régression de 25 pc des cas d'agression et d'incidents à l'encontre des journalistes. 

Il a ajouté, d'autre part, que le code de la presse est en stade de finalisation, précisant que les différents départements ministériels concernés travaillent d'arrache-pied pour doter le Maroc d'un code de la presse moderne répondant aux défis et aux dernières évolutions qui s'opèrent dans le domaine.

M. Khalfi a également mis la lumière sur les mesures prises par le ministère, citant notamment la promotion et l'amélioration de la situation sociale du personnel du secteur à travers la conclusion d'un contrat programme avec les éditeurs et la mise en place d'une commission d'arbitrage qui se penche sur les affaires relatives aux journalistes.

Il a indiqué que le gouvernement a mis en place "des mesures reflétant sa volonté de promouvoir le secteur", ajoutant que "le développement démocratique au Maroc nécessite une presse libre, responsable est protégée par la loi".

-MAP-