15-ème édition du Festival international du film de Marrakech

L'Etoile d'Or décernée au film "Very big shot" du réalisateur libanais Mir-Jean Bou Chaaya
Le long-métrage "Very big shot" du réalisateur libanais Mir-Jean Bou Chaaya a remporté l'Etoile d'Or-Grand Prix de la 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech, a annoncé, samedi soir, le jury lors de la cérémonie de clôture qui s'est déroulée au Palais des Congrès de la Cité Ocre.
Cette production libano-qatarie (107') relate l'histoire de Jad qui est sur le point d'être libéré après avoir purgé cinq ans de prison pour un meurtre commis par son frère aîné Ziad.
De son côté, Ziad, pourtant déterminé à changer de vie et à renoncer au trafic de drogue, voit ses projets contrariés par son fournisseur et se retrouve, malgré lui, entraîné dans une opération à grande échelle de trafic d'amphétamines à travers la frontière libano-syrienne.
Quant au Prix de la Mise en scène, il est revenu au film "Neon Bull" du réalisateur Gabriel Mascaro, qui est une co-production brésilienne, uruguayenne et néerlandaise.
L'acteur islandais Gunnar Jonsson a remporté le Prix d'interprétation masculine pour son rôle dans le film islando-danois "Virgin mountain" du réalisateur Dagur Kari, alors que l'actrice française Galatea Bellugi a décroché le Prix d'interprétation féminine pour sa prestation dans le long-métrage "Keeper" (Belgique-Suisse-France) du réalisateur Guillaume Senez.
Le jury a décidé cette année d’octroyer son Prix aux films en compétition officielle du Festival, en hommage au cinéma.
Les quinze films en compétition ont été départagés par un prestigieux jury présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Il s’agit de "Babai" de Visar Morina (Allemagne-Kosovo-Macédoine-France), "Closet monster" de Stephen Dunn (Canada), "Cop car" de Jon Watts (USA), "Desierto" de Jonas Cuaron (Mexique-France), "Keeper" de Guillaume Senez (Belgique-Suisse-France), "Key house mirror" de Michael Noer (Danemark), "Lingering memories" de Keiko Tsuruoka (Japon).
"Neon bull" de Gabriel Mascaro (Brésil, Uruguay, Pays-Bas), "Paradise" de Sina Ataeian Dena (Iran-Allemagne), "Rebellious girl" de Jawad Rhalib (Belgique-Maroc), "Steel flower" de Park Suk-young (Corée du Sud), "Thithi" de Raam Reddy (Inde-USA), "Toll bar" de Zhassulan Poshanov (Kazakhstan), "Very big shot" de Mir-Jean Bou Chaaya (Liban-Qatar) et "Virgin mountain" de Dagur Kari (Islande- Danemark) concourraient également pour le grand sésame.
Le jury comprenait Amal Ayaouch (Actrice -Maroc), Sergio Castellito (Acteur, Réalisateur - Italie), Richa Chadda (Actrice - Inde), Anton Corbijn (Réalisateur - Pays-Bas), Jean-Pierre Jeunet (Réalisateur -France), Naomi Kawase (Réalisatrice - Japon), Olga Kurylenko (Actrice - Ukraine), Thomas Vinterberg (Réalisateur - Danemark) et Sami Bouajila (Acteur, France/Tunisie).
Pour ce qui est du Prix Cinécoles, il est revenu au jeune réalisateur Reda Jai de l’école Studi-M de Casablanca pour son court-métrage "La fille qui venait de nulle part".
Cette fiction raconte l’histoire d’un jeune homme, plutôt renfermé et sensible, dont la vie change suite à sa rencontre avec une jeune femme qui va lui proposer de danser avec elle au beau milieu d’un rond-point.
Toujours dans la section "Hommages", le Festival continue d’affirmer son rôle de carrefour des cinématographies mondiales en rendant hommage à des fortes personnalités venues d’horizons différents.
Cette édition a mis à l’honneur le comédien et réalisateur américain Bill Muray, son compatriote l’acteur Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit, ou encore le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités ont été projetés dans les différentes sections (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, auto-description ), lors de cette édition (4-12 décembre) qui mettait à l'honneur le cinéma canadien.
Le cinéma marocain a été représenté par Isla de Ahmed Boulane, programmé dans la section Coup de cœur, La Marche Verte de Youssef Britel en hors compétition et L’orchestre des aveugles de Mohamed Mouftakir, en auto-description.
Avec une telle programmation, à la fois riche et diversifiée, l’édition 2015 du Festival de Marrakech a tenu ses promesses, confirmant la vocation de cet événement phare du 7ème Art au Maroc et à l'échelle internationale, réunissant chaque année des personnalités du monde des arts, de la culture et des médias dans la ville ocre.
Palmarès de la 15ème édition du Festival de Marrakech
Voici le Palmarès de la 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech, révélé par le jury lors de la cérémonie de clôture, samedi soir au Palais des Congrès de la Cité Ocre:
- L'Etoile d'Or-Grand Prix: "Very big shot" du réalisateur libanais Mir-Jean Bou Chaaya (Liban-Qatar)
- Prix de la Mise en scène: Gabriel Mascaro pour son film "Neon Bull" (Brésil, Uruguay, Pays-Bas).
- Prix d'interprétation féminine: L'actrice française Galatea Bellugi pour sa prestation dans "Keeper" (Belgique-Suisse-France) du réalisateur Guillaume Senez.
- Prix d'interprétation masculine: L'acteur islandais Gunnar Jonsson pour son rôle dans le film islando-danois "Virgin mountain" du réalisateur Dagur Kari.
- Prix du Jury: les films en compétition officielle à l'exception de l'Etoile d'Or.
- Le Prix Cinécoles (court-métrage): "La fille qui venait de nulle part" du réalisateur Reda Jai (Studio-M de Casablanca).
Le Prix Cinécoles remporté par "La fille qui venait de nulle part" de Reda Jai
Le réalisateur Reda Jai a remporté le Prix Cinécoles de la 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech (4-12 décembre), a annoncé samedi soir le jury de ce concours lors de la cérémonie de clôture qui s'est déroulée au Palais des Congrès de la Cité Ocre.
Le jeune réalisateur de l'école "Studio M" de Casablanca a été récompensé pour son court-métrage "La fille qui venait de nulle part", une fiction qui raconte l'histoire d'un jeune homme, plutôt renfermé et sensible, dont la vie change suite à sa rencontre avec une jeune femme qui va lui proposer de danser avec elle au beau milieu d'un rond-point.
Les sept films en lice pour le Prix Cinécoles, concours exclusivement ouvert aux étudiants des écoles marocaines du cinéma, ont été départagés par un jury présidé par le réalisateur et scénariste belge Joachim Lafosse.
Les autres courts-métrages qui concourraient pour ce prix étaient "Dissonance" de Youssef Chiki (ESAV Marrakech), "Exit" de Sarra R'Kha & Lucas Jacquier (Faculté Polydisciplinaire de Ouarzazate), "Leyla" de Mustapha Inak (IHB Art Média Casablanca), "La magie de l'art" (Ghir bel fen) de Nabil Qerjij (ISCA Rabat), "Mémoire chronisme" de Karim Tajouaout (ISMC Ouarzazate) et "Platform" de Mehdi El Khattabi, Amine Mrhailaf et Jean-Chardon Kouadio (Studio M Casablanca).
Outre Joachim Lafosse, le jury de cette édition est composé de Valeria Bruno Tedeschi (Comédienne et réalisatrice France/Italie), Saâd Chraïbi (Réalisateur - Maroc), Anaïs Demoustier (Comédienne - France), Valeria Golino (Comédienne et réalisatrice - Italie) et Niels Schneider (Comédien - Canada/France).
Le Prix Cinécoles a été créé en 2010 pour la 10ème édition du Festival de Marrakech.
A travers ce concours, la Fondation du Festival international du film de Marrakech met en place un espace de création cinématographique et d'insertion professionnelle au profit des cinéastes en herbe, créant ainsi durant le Festival une véritable plate-forme d'échanges entre professionnels aguerris et jeunes cinéastes.
Ce concours est aussi l'occasion de présenter, pour la première fois au Maroc et dans le cadre d'une manifestation prestigieuse, le cinéma d'école.
Le Prix Cinécoles est destiné à révéler, parmi les élèves des écoles et instituts de cinéma marocains, un nouveau talent du 7e art national.
Doté par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech, d'un montant de 300.000 dirhams, le Prix Cinécoles est remis au lauréat pour la réalisation de son second court-métrage.
Gérée dans sa totalité par la Fondation du Festival, la dotation doit être utilisée pour un nouveau film réalisé et achevé dans les trois ans qui suivent la remise du Prix. La Fondation soutient ainsi la réalisation de cette seconde oeuvre à travers un regard et une participation aux différentes étapes successives d'écriture, de réalisation et de montage.
Projection du dernier film de la compétition officielle à Marrakech, "Keeper" de Guillaume Senez sur les problèmes de l'adolescence
Le film "Keeper" du réalisateur franco-belge Guillaume Senez, traitant des problèmes de l'adolescence, a été projeté vendredi dans le Palais des Congrès de la Cité ocre, clôturant ainsi les projections de la compétition officielle de la 15-ème édition du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre).
Avec ce film, une coproduction entre la Belgique, la Suisse et la France, Guillaume Senez signe son premier long métrage qui relate l'histoire de deux adolescents (Maxime et Mélanie) qui s'aiment et décident d'assumer la responsabilité paternelle, malgré la désapprobation de leurs familles respectives et leur entourage.
"J'avais envie de parler de la paternité et j'ai réalisé ce film qui ne revendique pas un message particulier, si ce n'est d'essayer de faire passer une émotion qui soit la plus honnête possible", a confié le réalisateur à la MAP à l'issue de la projection qui s'est déroulée en présence de l'équipe du film, dont les jeunes acteurs Kacey Mottet Klein et Galatea Bellugi, fortement applaudis pour leur prestation du couple Maxime et Mélanie.
Dans cette fiction, Maxime et Mélanie entretiennent une relation amoureuse. Un jour, Mélanie découvre qu'elle est enceinte. Maxime accepte mal la nouvelle, mais peu à peu se conforte dans l'idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l'enfant. C'est maintenant décidé: du haut de leurs quinze ans, Maxime et Mélanie vont devenir parents.
Réalisateur français, belge mais avant tout bruxellois, Guillaume Senez obtient son diplôme de l'Institut National de Radioélectricité et Cinématographie de Bruxelles en 2001. Après son film de fin d'études, il réalise trois courts primés dans de nombreux festivals: La Quadrature du cercle (2006), Dans nos veines (2009, nommé au Prix Unifrance du Meilleur Court Métrage au Festival de Cannes et aux Lutins du Court Métrage) et U.H.T. (2012, nommé aux Magritte du cinéma belge dans la catégorie Meilleur Court Métrage).
A Marrakech, son film "Keeper" est en lice avec quatorze autres longs métrages en compétition, pour la plupart une première ou une seconde œuvre. Ils seront départagés par un jury prestigieux présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités étaient programmés dans les différentes sections de cette 15-ème édition du Festival international du Film de Marrakech (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, auto-description ).
"Desierto", un film mexicain sur la migration clandestine et les dérives xénophobes
Avec "Desierto", une coproduction franco-mexicaine présentée vendredi en compétition officielle du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), le réalisateur Jonas Cuaron focalise sur le phénomène de la migration clandestine et les dérives xénophobes.
A travers ce film, qui fait la part belle à l'action au détriment du dialogue, le réalisateur aborde la question de la migration clandestine sous forme métaphorique pour souligner le caractère universel de ce phénomène.
"Les événements se déroulent certes dans la zone frontalière entre le Mexique et les Etats-Unis, mais c'est une histoire qui peut arriver n'importe où dans le monde", a déclaré le réalisateur à la MAP, à l'issue de la projection du film au Palais des Congrès.
"La question de la migration, qui a toujours été et restera un défi important partout dans le monde, m'intéressait beaucoup et j'ai voulu la traiter d'un point de vue métaphorique pour refléter son caractère universel", a ajouté le cinéaste, ravi de voir son film sélectionné en compétition officielle de ce grand festival dont le jury est composé de grands maîtres du 7-ème Art.
Sa mise en garde par rapport aux discours et dérives xénophobes, incitant à la haine et à la violence, on la retrouve dans le film illustrée dans le personnage américain qui, armé de son fusil et aidé de son chien, se livre à une chasse à l'homme, n'hésitant pas à tuer froidement le contingent des migrants clandestins mexicains qui parviennent à franchir la frontière.
"C'est dire à quel point ces dérives peuvent être dangereuses", a-t-il expliqué.
Le film, qui met en vedette Gael Garcia Bernal et Jeffrey Dean Morgan, relate la mésaventure de Moises, un clandestin mexicain, qui cherche avec d'autres migrants à traverser la frontière américaine et à échapper à cet agent sans foi ni loi. La confrontation vire au duel dans les grands espaces désertiques du sud de la Californie...
Le réalisateur laisse une fin ouverte, suggérant à la fois une lueur d'espoir pour réaliser le rêve américain, mais aussi une alerte quant aux nouvelles difficultés auxquelles doivent s'attendre les migrants une fois arrivés à l'Eldorado américain.
Jonas Cuaron avait fait ses débuts de scénariste de long métrage aux côtés de son père, le réalisateur Alfonso Cuar?n, avec "Gravity". Le film reçoit sept Oscars et offre au duo une nomination au BAFTA du Meilleur scénario. Il réalise, écrit, produit et monte le court métrage "Aningaap", une sorte de prolongement du film "Gravity" tourné au Groenland. Précédemment, il écrit, produit et réalise "Ano una" qu'il éclaire et monte également et pour lequel il reçoit le "Special Artistic Achievement Award" du Festival de Thessalonique en 2007.
Il réalise, la même année, le court métrage documentaire "The Shock Doctrine", dont il assure également le montage.
A Marrakech, son film "Desierto" est en lice avec quatorze autres longs métrages en compétition, pour la plupart une première ou une seconde œuvre. Ils seront départagés par un jury présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités sont programmés dans les différentes sections de cette 15ème édition du Festival international du film de Marrakech (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, auto-description ).
Le Festival de Marrakech est à l'image d'un Maroc "sûr" et "ouvert"
Des journalistes américains, actuellement dans la Cité ocre pour couvrir le Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), ont salué la qualité de cette messe cinématographique incontournable qui reflète l'image d'un Maroc "sûr" et "ouvert".
Ces journalistes, représentant différents supports médiatiques américains et des plus influents, se sont félicités du niveau de l'organisation et de la programmation artistique de ce rendez-vous, ainsi que son apport en tant qu'espace de rencontre des cultures.
Pas moins d'une vingtaine de journalistes américains sont accrédités pour la couverture du festival dans le cadre d'un voyage de presse visant à promouvoir la destination Maroc et faire connaître ses spécificités en tant que pays stable, a indiqué le coordinateur du voyage, le journaliste marocain L'Houssine Oulbaz établi à Washington, président de "MENA PRESS".
Le Festival de Marrakech est révélateur à plus d'un titre, aux yeux de ces journalistes, de la capacité du Maroc d'organiser des manifestations d'envergure (festivals, congrès, forums internationaux) et de haut niveau, malgré une conjoncture internationale difficile sur fond des événements tragiques mettant à rude épreuve la sécurité mondiale, a-t-il expliqué, notant que la délégation américaine a bien pu ressentir cette capacité lors de la visite.
David Mortosko du "Daily Mail" a loué les efforts du Maroc pour attirer de grandes stars de différents pays et de différentes cultures, ce qui est loin d'être une tâche facile dans cette conjoncture, estimant que le Festival a pu relever avec brio cet énorme défi.
Il s'est dit convaincu que l'art reste l'espace le plus approprié pour promouvoir le partage des valeurs et des idées à même de consacrer la compréhension mutuelle entre les communautés et individus, et d'instaurer un pont de communication entre des pensées sous-tendues par des vues qui peuvent diverger, d'où l'importance, a-t-il dit, d'une telle manifestation qui se tient au Maroc, un pays que le journaliste américain considère à titre personnel comme sa destination préférée.
De son côté, Cristopher Orr de "Atlantic Magazine" s'est dit ravi d'avoir l'opportunité de découvrir à Marrakech un festival mettant en avant une programmation artistique aussi exceptionnelle, proposant de très bons films en provenance de différents pays.
Pour la journaliste Rochanak Taghavi du "ewsweek", cette manifestation qui rassemble de grosses pointures du 7-ème Art, acteurs et cinéastes, est une expérience extraordinaire à la faveur d'une sélection de films ouverte sur diverses cultures, notant que la tenue du Festival dans une ville comme Marrakech donne en plus un cachet tout particulier à cette manifestation.
Park Chan-Wook, le cinéaste à la vision élégante de la cruauté humaine
Le cinéaste sud-coréen Park Chan-Wook, honoré mercredi soir dans la Cité ocre à l'occasion de la 15-ème édition du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), est mondialement reconnu pour sa vision élégante de la cruauté humaine.
La puissance émotionnelle combinée à la violence percutante émanant de ses opus lui permet en moins de huit films de construire une œuvre singulière et reconnue internationalement (Grand Prix à Cannes), s'imposant comme l'une des figures de proue du dynamisme et de la créativité du cinéma coréen.
En 2004, Park Chan-wook reçoit des mains du réalisateur américain Quentin Tarantino le Grand Prix du Festival de Cannes, pour Old Boy, se positionnant ainsi comme le metteur en scène majeur de cette compétition la Palme d'Or revenant au documentaire de Michael Moore.
Son oeuvre qui dit avec élégance et émotion, la cruauté et la complexité des relations humaines, sera de nouveau primée par ses pairs en 2009 avec le Prix du Jury au Festival de Cannes pour Thirst, ceci est mon sang.
Allant plus loin dans sa vision, il réussit à transcender, en 2013, le scénario qui lui a été confié, et fait de Stoker un modèle de mise en scène, brillamment interprété par Nicole Kidman.
S'il y a une thématique qui revient en récurrence dans son œuvre, c'est celle de la vengeance, y voyant une caractéristique de la nature humaine. L'abordant, c'est une façon, pour lui, de dépeindre "la stupidité humaine", celle qui fait qu'un individu dédie toute sa vie à venger la disparition d'un bien-aimé alors qu'il sait parfaitement qu'il ne saura le récupérer une fois l'acte de vengeance est accompli.
"Sympathy for Mr. Vengeance" (2002) qui est indéniablement l'un de ses plus grands succès, est révélateur du génie du cinéaste quand il s'agit de traiter ce sujet. A travers cette descente aux enfers d'un homme ayant kidnappé une jeune fille dans l'espoir de soigner sa soeur avec l'argent de la rançon, il expose le téléspectateur devant un dilemme : où situer sa sympathie, du côté du criminel ou du côté du père éploré ?
Omniprésente dans son œuvre, la violence n'est pour lui qu'un moyen pour comprendre la nature humaine qui pousse à ces actes, ce qui pourrait contribuer, selon sa vision, à en réduire les manifestations et partant à la paix.
Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge, Park Chan-wook crée lors de ses études à l'Université de Sogang le club Movie Gang. Son diplôme de philosophie en poche, il en profite pour publier plusieurs essais critiques sur le cinéma avant de signer son premier long métrage en 1992 : Moon is the sun's dream, un film de gangsters se déroulant à Pusan, l'une des plus grandes villes de Corée du Sud. Il enchaîne en 1997 avec The trio, un portrait comique de trois personnages hors-la-loi.
En 2000, le thriller Joint security area l'impose comme un des cinéastes majeurs du nouveau cinéma coréen. Le film, relatant une enquête sur un meurtre perpétré sur le pont du Non-Retour, à la frontière de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, reçoit plusieurs récompenses dont le Prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au Festival du Film asiatique de Deauville.
Son film Stoker (2013), son premier film à Hollywood, est un modèle de mise en scène, revisitant Hitchcock à sa manière.
Festival de Marrakech : Hommage vibrant au cinéaste sud-coréen Park Chan-Wook
Un vibrant hommage a été rendu, mercredi soir dans la Cité ocre, au grand cinéaste sud-coréen Park Chan-Wook, à l'occasion de la 15-ème édition du Festival international du film de Marrakech (4-12 décembre).
Au lendemain de sa leçon de cinéma dans le cadre du cycle Masterclasses du Festival, qui a fait salle comble, c'est sous un tonnerre d'applaudissements qu'il a été reçu au Palais des Congrès où il a reçu l'Etoile du Festival des mains du réalisateur Anurag Kashyap.
Et c'est un Park Chan-Wook ému qui a pris la parole, se disant honoré par cet hommage qui consacre son parcours de plus d'une vingtaine d'années et qu'il dédie d'abord à sa femme qui partage avec lui sa passion du cinéma.
Il a tenu à remercier SM le Roi Mohammed VI et SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech, de l'avoir invité pour vivre ce moment agréable.
Le réalisateur sud-coréen qui revient à Marrakech après avoir été membre du jury en 2013, présidé alors par l'immense Martin Scorsese, a fait part de son obsession de l'univers magique du 7-ème Art, se disant "comme une femme qui attend son bébé, toujours en quête d'idées pour accoucher de nouveaux projets de films".
Ouvrant la cérémonie d'hommage, ponctuée de la projection d'extraits de ses plus grands succès, la comédienne indienne Richa Chadda, a mis en avant le talent hors pair du cinéaste sud-coréen qui a signé des chefs-d'œuvre.
Le Festival a raison de rendre hommage à ce grand réalisateur qui se distingue par une vision cinématographique unique sous-tendue par l'ambition de révéler la vraie nature humaine, a ajouté l'actrice qui est membre du jury de cette 15-ème édition, présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge, Park Chan-wook crée lors de ses études à l'Université de Sogang le club Movie Gang. Son diplôme de philosophie en poche, il en profite pour publier plusieurs essais critiques sur le cinéma avant de signer son premier long métrage en 1992 : Moon is the sun's dream, un film de gangsters se déroulant à Pusan, l'une des plus grandes villes de Corée du Sud. Il enchaîne en 1997 avec The trio, un portrait comique de trois personnages hors-la-loi.
En 2000, le thriller Joint security area l'impose comme un des cinéastes majeurs du nouveau cinéma coréen. Le film, relatant une enquête sur un meurtre perpétré sur le pont du Non-Retour, à la frontière de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, reçoit plusieurs récompenses dont le Prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au Festival du Film asiatique de Deauville.
Son film Stoker (2013), son premier film à Hollywood, est un modèle de mise en scène, revisitant Hitchcock à sa manière.
Projection en compétition officielle de "Virgin Mountain" ou l'Histoire du géant timide signée Dadur Kari
Le film "Virgin Mountain" ou l'Histoire du géant timide, coproduction islando-danoise réalisée par Dadur K?ri, a été projeté, mercredi, en compétition officielle de la 15-ème édition du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre).
Il s'agit du 4-ème film du cinéaste danois qui signe une jolie fiction, humaine et touchante, portée par son héros Fusi, colosse maladroit, englué dans un quotidien morose, et qui verra sa vie bouleverser, par amour.
A 43 ans, Fusi vit toujours chez sa mère. Alors que son quotidien est rythmé par une routine des plus monotones, l'irruption dans sa vie de la pétillante Alma et de la jeune Hera va bouleverser ses habitudes de vieux garçon...
Sublime dans le rôle de Fusi, l'acteur principal Gunnar Jonsson a eu droit à un standing ovation à l'issue de la projection du film au Palais des congrès de la Cité Ocre.
Gunnar Jonsson a fait part à la presse de son émotion par rapport à la réactivité du public de Marrakech et l'accueil chaleureux réservé au film, se disant ravi de participer, pour la première fois, à ce grand festival.
Né en France en 1973, Dadur Kari est à la fois musicien, écrivain et réalisateur qui grandit en Islande et étudie la réalisation au Danemark de 1995 à 1999. Il joue dans le groupe Slowblow, qui écrit la musique de son premier long-métrage Noi l'albinos, réalisé en 2003.
Aujourd'hui, il occupe le poste de directeur des Programmes à l'Ecole Nationale de Cinéma du Danemark.
A Marrakech, "Virgin Mountain" est en lice pour l'Etoile d'Or avec quatorze autres films, pour la plupart une première ou une seconde œuvre. Ils seront départagés par un jury prestigieux présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités seront projetés, toutes sections confondues (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, audio-description) lors de cette édition qui met à l'honneur le cinéma canadien.
Le Festival International du Film de Marrakech rend hommage au directeur de photographie marocain Kamal Derkaoui
Un hommage appuyé a été rendu, mardi soir au Palais des Congrès de la Cité Ocre, au directeur de photographie marocain Kamal Derkaoui, dans le cadre de la 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech.
Cet hommage se veut une reconnaissance pour la contribution et l'apport de celui qui a mis de la lumière marocaine dans les nombreux films sur lesquels il a travaillé.
Primé à de multiples reprises pour son art, le nom de Derkaoui est presque toujours présent dans les génériques des meilleurs films marocains à partir des années 1990 avant de se forger une réputation sur la scène cinématographique canadienne à travers ses contributions dans plusieurs productions internationales.
Intervenant à cette occasion, le réalisateur et scénariste marocain Saâd Chraibi a qualifié Derkaoui d'artiste sensible et intransigeant, relevant que les multiples prix qu'il a engrangés témoignent de son professionnalisme en matière de direction de photographie.
Par le passé, a poursuivi Chraibi, le Maroc faisait appel aux directeurs de photographie étrangers alors qu'aujourd'hui, grâce à de talentueux artistes de la trempe de Derkaoui, le Royaume peut s'enorgueillir de ses propres potentialités.
Prenant la parole, Derkaoui n'a pas caché son émotion, confiant que ce qu'il fait n'est pas une profession mais une grande passion qui exige énormément d'efforts et d'engagement.
Derkaoui, qui a grandi à Lodz, en Pologne, où ses parents étudiaient le cinéma dans la célèbre école de la ville, choisit plus tard l'Institut d'Etat de Cinéma de la Fédération de Russie pour apprendre la direction de photographie en 1988.
Il y fut formé par Vadim Yuso, le légendaire directeur de photographie d'Andreï Tarkovsky. En 1994, il obtient le Master avec félicitations.
Son travail sur de nombreux films notamment marocains et canadiens a été primé dans plusieurs festivals.
La 15ème édition du Festival de Marrakech réserve une série d'hommages à de grosses pointures du 7ème art, en l'occurrence les acteurs américains Bill Murray et Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook et la star bollywoodienne Madhuri Dixit.
"Toll Bar" du réalisateur kazakh Zhassulan Poshanov projeté en compétition officielle
Le film "Toll Bar" du réalisateur khazakh Zhassulan Poshanov a été donné en projection, mardi, dans le cadre de la compétition officielle de la 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech.
Cette fiction (62') met en scène Rauan qui est agent de sécurité dans une zone résidentielle privée d'un quartier d'Almaty. Aidar, le fils d'un riche propriétaire d'une compagnie pétrolière, passe régulièrement devant la barrière d'accès dont Rauan a la responsabilité.
Les deux hommes sont ambitieux, ne comptant que sur eux-mêmes pour atteindre le seul objectif qui les motive, celui d'une pleine réussite sociale. Ils vivent dans la même ville, c'est dans le même quartier qu'ils se croisent, et pourtant, tout les sépare.
A l'image de cette barrière, située entre les mondes de la richesse et de la pauvreté, Aidar et Rauan seront, un jour, amenés à s'affronter
Réalisateur et scénariste, Zhassulan Poshanov, né en 1985 au Kazakhstan, obtient son diplôme de l'Académie Nationale des Arts T.K. Zhurgenov d'Almaty (Kazakhstan) en 2009. "Toll Bar est son premier long métrage".
Les quinze films en compétition, pour la plupart une première ou une seconde œuvre, seront départagés par un prestigieux jury présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Masterclass: Une mauvaise critique vaut mieux qu'un film ignoré
Une mauvaise critique vaut mieux qu'un film ignoré, voire aux oubliettes, a souligné le célèbre cinéaste et scénariste sud-coréen Park Chan-wook qui animait, mardi dans la Cité ocre, la seconde leçon de cinéma du cycle Masterclasses de la 15-ème édition du Festival international du film de Marrakech.
Aux cinéastes en herbe qui pourraient se heurter à une mauvaise critique au risque de les décourager en début de carrière, ce grand maître du cinéma au talent mondialement reconnu, a un conseil : même si ce genre de critique n'est jamais filateur, la critique en soi a, du moins, le mérite d'ouvrir le débat et créer un pont de communication avec le public autour de l'œuvre qui, du coup, n'est pas ignorée.
Park Chan-wook qui se remémore sans complexe de l'échec de ses deux premiers films, avoue qu'il n'avait pas cette chance à ses débuts, précisant que c'est son amour pour le cinéma qui l'a empêché de s'arrêter et se consacrer à autre chose, d'autant plus qu'il avait du succès en tant que critique.
De cette malheureuse expérience, il a retenu la leçon ou du moins certains pièges à éviter, ce qui lui a permis, semble-t-il, de rompre avec l'échec, signant des chef-d'œuvres récompensés à travers le monde, notamment à Cannes où il décroche le Grand prix en 2004 (Old Boy) et le Prix du jury en 2009 (Thirst).
Il indiqué avoir appris à mieux communiquer avec les acteurs, tout en veillant à échanger avec eux avant le tournage des scènes, notamment dans la phase de pré-production, en guise de préparation.
Pour le cinéaste sud-coréen qui a l'habitude de diriger un casting international à l'instar de l'actrice américaine Nicole Kidman, la langue n'est pas un obstacle pour le cinéma qui reste un langage universel.
S'il y a une thématique qui vient en récurrence dans son œuvre qui dit avec élégance et émotion, la cruauté et la complexité des relations humaines, c'est celle de la vengeance qu'il considère comme caractéristique de la nature humaine. C'est sa façon, dit-il, de dépeindre "la stupidité humaine", sachant que celui qui dédie sa vie à venger un bien-aimé qu'il aurait perdu est parfaitement conscient qu'il ne va pas le récupérer une fois l'acte de vengeance est accompli.
Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge, Park Chan-wook crée lors de ses études à l'Université de Sogang le club Movie Gang. Son diplôme de philosophie en poche, il en profite pour publier plusieurs essais critiques sur le cinéma avant de signer son premier long métrage en 1992 : Moon is the sun's dream, un film de gangsters se déroulant à Pusan, l'une des plus grandes villes de Corée du Sud. Il enchaîne en 1997 avec The trio, un portrait comique de trois personnages hors-la-loi.
En 2000, le thriller Joint security area l'impose comme un des cinéastes majeurs du nouveau cinéma coréen. Le film, relatant une enquête sur un meurtre perpétré sur le pont du Non-Retour, à la frontière de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, reçoit plusieurs récompenses dont le Prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au Festival du Film asiatique de Deauville.
Son film Stoker (2013), son premier film à Hollywood, est un modèle de mise en scène, revisitant Hitchcock à sa manière.
Sa leçon de cinéma est la deuxième du cycle Masterclasses de la 15-ème édition du Festival international du Film de Marrakech, après celle animée la veille par le grand réalisateur turco-allemand Fatih Akin.
Abbas Kiarostami, un des maîtres incontestés du cinéma iranien et auteur mondialement reconnu, sera mercredi l'invité de la troisième et dernière leçon de ce cycle, destiné aux étudiants des écoles de cinéma, cinéphiles et professionnels.
"Very Big Shot", un film révélateur de la force de l'image à la libanaise, selon son réalisateur
Le long-métrage libanais "Very Big Shot", projeté mardi en compétition officielle du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), est révélateur de la force de l'image et de la manipulation, a affirmé son réalisateur Mir-Jean Bou Chaaya.
"La force de l'image et de la manipulation sont au cœur de l'œuvre", a-t-il affirmé dans une déclaration à la MAP à l'issue de la projection, qui s'est déroulée au Palais des Congrès, en présence de l'équipe du film, fortement applaudie par l'assistance.
Ces éléments interviennent dès le moment où le protagoniste Ziad, un trafiquant en quête de solution pour échapper au contrôle de la douane, décide de faire un faux-film pour avoir l'autorisation de faire sortir du pays des bobines fourrées de drogue, embarquant avec lui ses deux frères (Jad et Joe) et d'autres complices dans une série de péripéties, combinant action et humour, avec une bonne dose d'ironie de la réalité politique et sociale libanaise.
Ainsi, le canevas de cette fiction est basée sur "la découverte personnelle du cinéma", a expliqué le réalisateur qui focalise sur l'influence du cinéma sur les protagonistes dont le cours de la vie va changer.
"Il s'agit de montrer jusqu'à quel point ils peuvent aller quand ils découvrent la force du cinéma", a-t-il dit.
Mir-Jean Bou Chaaya, qui signe ainsi son premier long-métrage, se dit ravi de pouvoir présenter son œuvre dans un festival de l'envergure du Festival de Marrakech et confiant en la capacité de cette messe cinématographique à offrir une tribune pour son opus "peu importe si son film remporterait un prix ou pas".
"On est content d'être à Marrakech à la compétition officielle dans un festival de cette envergue, avec un jury prestigieux constitué de grands maîtres du cinéma à l'instar de son président Francis Ford Coppola, et de montrer notre travail au monde, au-delà du Liban", a-t-il conclu.
Le film commence par une scène de violence suite à laquelle Jad écope de cinq ans pour un meurtre commis par son frère aîné Ziad. Il est sur le point d'être libéré, quand Ziad, pourtant déterminé à changer de vie et à renoncer au trafic de drogue, voit ses projets contrariés par son fournisseur et se retrouve, malgré lui, entraîné dans une opération à grande échelle de trafic d'amphétamines à travers la frontière libano-syrienne.
A sa sortie de prison, Jad souhaite se joindre à lui pour ce dernier coup qui devrait permettre aux deux frères de tourner définitivement cette page de leurs vies, ce que Joe, le troisième frère, désapprouve totalement. Mais suite à une découverte faite par Ziad, le trio va se trouver entraîné dans une nouvelle aventure qui changera leurs vies à jamais.
Né en 1989 à Beyrouth (Liban), Mir-Jean Bou Chaaya sort diplômé en Cinéma de l'Académie libanaise des Beaux-Arts en 2012. Après une première expérience dans le clip vidéo en 2008, il écrit, réalise et monte huit courts métrages, dont cinq pour la télévision nationale et deux récompensés dans de nombreux festivals internationaux.
Il réalise également une série télévisée en douze épisodes et écrit une dizaine de documentaires sur l'émigration des populations arabes en Argentine. En 2013, il participe à la création de SuppAr Groupe de soutien des arts arabes, consacré à la production de longs métrages ambitieux et aux beaux-arts du Moyen-Orient.
"Lingering Memories" : quand le 7ème art japonais étale tout son savoir-faire cinématographique
Le film "Lingering mémories" de la réalisatrice japonaise Keiko Tsuruoka incarne sans conteste la beauté du cinéma du pays du Soleil Levant qui se distingue avec brio par l'art de l'écriture cinématographique.
Projeté lundi dans le cadre de la compétition de la 15-ème édition du festival international du film de Marrakech, cette fiction raconte l'histoire d'une jeune fille japonaise (Tokiko), qui, un jour d'été, prise d'une impulsion soudaine, monte à bord d'un bus et débarque à la campagne, loin de Tokyo où sa vie n'avait plus aucun sens.
Juste là où habite Yohei, un jeune lycéen qui ne parvient pas à faire le deuil de son ami qu'il considérait comme un grand frère.
Les chemins de Tokiko et Yohei vont se croiser près d'un chalet de montagne abandonné, amenant Tokiko à se remémorer et à parler de son passé. Liés par la perte commune d'un être cher, c'est ensemble qu'ils vont alors réussir à aller de l'avant...
Native de la région de Nagano (Japon) en 1988, Keiko Tsuruoka, étudie la réalisation à l'Ecole de Cinéma & Médias de l'université des Arts de Tokyo.
"The Town of Whales", son premier long-métrage, est également son film de fin d'études qui remporte le Grand Prix du Pia Film Festival en 2012.
Outre "Lingering mémories", "The Town of Whales", Keiko Tsuruoka compte à son actif un autre long-métrage, "My First Love" (2012).
La double culture turco-allemande de Fatih Akin, source d'inspiration de son cinéma
Le grand cinéaste Fatih Akin qui ouvrait, lundi dans la Cité ocre, le cycle Masterclasses de la 15-ème édition du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), a affirmé que son cinéma s'inspire de sa double turco-allemande.
"Pendant très longtemps j'ai été écartelée entre deux cultures, celle de mes parents turcs et celle du pays qui m'a vu naître et grandir, l'Allemagne, et ce jusqu'à ce que j'apprenne à y voir une richesse, ce que je reflète dans mes œuvres", a souligné le réalisateur au talent reconnu mondialement, devant un parterre d'étudiants du cinéma, de cinéphiles et de professionnels du 7-ème Art nationaux et étrangers.
Lors de cette première leçon de cinéma, ponctuée par la projection d'extraits de ses grands succès, l'enfant prodige du cinéma allemand, issu de la banlieue ouvrière et populaire de Hambourg, a passé en revue son parcours cinématographique, ses influences, les critères guidant ses choix artistiques et le traitement de ses œuvres, ainsi que ses rapports avec les acteurs et le staff technique.
Que ce soit pour la musique, les techniques utilisées, la lumière, les lieux de tournage ou encore le casting, c'est l'objet de l'oeuvre qui détermine le traitement réservé in fine pour les films (fictions ou documentaires) et leur vision cinématographique, a souligné le cinéaste qui croit en la capacité du cinéma de changer le monde.
Dans ses rapports avec les acteurs, il cherche cultiver une confiance mutuelle, tout en laissant la voie ouverte à l'improvisation qui ne peut qu'enrichir la création.
La musique est une pièce maîtresse de l'œuvre aussi riche et diversifiée du jeune réalisateur et scénariste turco-allemand qui lui-même fait de la musique, aux côtés de sa première passion le cinéma.
Né en 1973 à Hambourg, Akin s'est intéressé au cinéma dès son jeune âge. Il a d'abord rêvé d'être acteur à La Bruce Lee avant de passer derrière la caméra réalisant des films qui attirent très vite l'attention.
C'est ainsi qu'il décroche l'Ours d'or à Berlin en 2004 pour Head-on. Loin de s'enfermer dans une approche identitaire sclérosée, son cinéma aborde la réalité multiculturelle des sociétés modernes avec fougue dans le sillage du cinéma de Martin Scorsese dont il est un grand admirateur. En 2014, il aborde dans The Cut, un sujet tabou dans le pays de ses parents, le génocide arménien.
Grand cinéphile, Akin aime le cinéma dans toute sa diversité géographqiue et esthétique.
En 2004, Fatih Akin reçoit l'Ours d'or à Berlin pour Head-On, le consacrant comme l'un des cinéastes majeurs sur la scène internationale. Sa mise en scène Fordienne, qui restitue l'ambition de ses scénarios, lui vaut d'être à nouveau primé au Festival de Cannes en 2007, où il obtient le Prix du Jury pour De l'autre côté, et à la Mostra de Venise en 2009 pour Soul Kitchen.
En 2014, il réalise The Cut qui sera le dernier volet de sa trilogie sur l'amour (Head-on), la mort (De l'autre côté), et enfin, le mal.
Deux autres leçons de cinéma sont prévues dans le cadre des masterclasses de cette 15-ème édition du Festival. Ils seront animés par deux autres grands noms du cinéma international : Abbas Kiarostami, un des maîtres incontestés du cinéma iranien et auteur mondialement reconnu et le cinéaste et scénariste sud-coréen Park Chan-wook à qui le festival rendra hommage.
Au-delà du cinéma, le Festival de Marrakech est porteur de valeurs universelles
Le 15-ème Festival international du film de Marrakech (4-12 décembre) est porteur de valeurs universelles qui vont au-delà du cinéma, a affirmé Mme Melita Toscan du Plantier, présidente du festival.
"C’est une édition particulière, faite d’échange et de solidarité", a-t-elle confié dans un entretien à la MAP, relevant qu’en dehors du cinéma, le festival se doit de promouvoir encore plus les valeurs universelles "surtout en ce moment avec tout ces actes de violence qu’on est en train de vivre un peu partout dans le monde".
Car, à ses yeux, l’enjeu est de taille : Il est question de représenter la vraie image du monde musulman et d’en parler d’une façon autre que celle que l’on entend depuis des semaines à la télévision avec tous ces événement tragiques.
"C’est important de révéler ces vérités et de montrer à travers ce festival qu’en terre musulmane on accueille 36 nationalités de toutes religions, et qu’en terre musulmane, ces gens viennent échanger, partager et défendre des valeurs universelles", a-t-elle dit.
L’ambiance qui prévaut depuis le début du festival sur la place Jemaa El Fna, avec toutes les stars nationales et internationales, et non des moindres à l’instar du grand comédien américain Bill Murray, qui s’y rendent pour rencontrer le public, illustre bien cet esprit, a-t-elle ajouté.
Elle a mis en avant à cet égard l’impact en communication que cela a sur le monde, comme en témoignent les images relayées à travers de grands titres de la presse internationale comme "Variety", un magazine très lu en Amérique, d’un Bill Murray ravi devant quelque 26.000 personnes l’accueillant en dansent et en chantant sur la célèbre place de la Cité ocre.
"C’est la preuve que le cinéma est un langage universel, un vecteur important qui rassemble", a souligné la directrice du festival.
Outre les projections sur la place mythique de Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l’humanité, Mme Toscan du Plantier cite d’autres moments forts du festival qui est d’abord doté d’"un très beau jury présidé par l’un des plus grands metteurs en scène du monde : l’Américain Francis Ford Coppola dont "Le parrain" reste l’un des films les plus vus au monde".
"On est fier de l’avoir ainsi que les autres membres de ce jury magnifique", a-t-elle affirmé.
En temps forts, la section des hommages reste un moment incontournable de cette édition qui honore pour une première l’immense Bill Murray qui "n’a jamais accepté d’hommage auparavant dans sa vie", l’acteur américain Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit, ou encore le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
S’y ajoute l’hommage rendu cette année au cinéma canadien, avec la présence d’une délégation impressionnante d’acteurs et de réalisateurs, conduite par un grand maître du cinéma, Atom Egoyan qui "nous montre aussi son dernier film en avant-première, Remember" (projeté dimanche soir au Palais des Congrès après la cérémonie d’hommage).
"On est très fier de tous ces moments forts", a résumé Mme Toscan du Plantier qui affirme être "satisfaite" du parcours du festival depuis 15 ans.
Ses ingrédients de succès ? "Beaucoup de patience et d’énergie, et le fait que le coeur du Festival est reconnu comme étant de qualité", a-t-elle expliqué.
Quant à l’avenir du festival, elle le voit continuer sur sa lignée, avec le souci de faire revenir les invités de marque qui sont déjà venus, et convaincre d’autres à faire de même, "ce qui demande beaucoup de travail car on veut les meilleurs et ceux-ci sont souvent occupés", reconnait celle qui rêve encore de faire voir à Marrakech Meryl Streep, Robert De Niro ou encore Al Pacino. "Ce sont de grandes personnalités que je crois que les Marocains ont envie de voir aussi", a-t-elle dit.
Pour cette 15-ème édition du Festival de Marrakech, le nombre des accréditations est estimé à plus de 4.000 personnes, auxquelles s’ajoutent 600 invités, y compris les équipes de films, la presse internationale et les jurys, a indiqué Mme Toscan du Plantier.
Autant dire que "c’est devenu un grand festival et comme le dit Martin Scorsese (président du jury de l’édition 2013) : un grand festival avec des moments privilégiés", a-t-elle conclu.
Festival de Marrakech : "Rebellious Girl" de Jawad Ghalib, éclairage scénique sur le combat des immigrés pour l'égalité
Le cinéma marocain a marqué sa présence à la compétition officielle de la 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech par la projection, dimanche au Palis des Congrès de la Cité ocre, du long-métrage "Rebellious Girl" (Insoumise) du réalisateur Jawad Ghalib.
Ce film, qui matérialise la vision de la nouvelle génération des cinéastes marocains intéressés par nombre de questions à caractère humain et humaniste, jette la lumière sur plusieurs aspects de la souffrance au féminin des immigrés marocains en Europe.
Cette fiction de 76' relate l'histoire d'une jeune informaticienne marocaine sans emploi, Laila, qui a quitté son pays pour un travail de saisonnière en Belgique. La jeune femme atterrit dans la petite exploitation familiale tenue par André, un cultivateur de pommes.
Très vite, Laila déchante. Elle découvre le système profondément injuste qui régit les contrats des saisonniers, et, peu à peu, elle réussit à faire partager son sentiment de révolte par ceux qui l'entourent. Jusqu'à ce que l'exploitation d'André en soit profondément chamboulée, relate le long-métrage en lice pour l'un des prix du Festival.
Les rôles de ce film, sous titré en trois langues (arabe, français et anglais), sont interprétés par Sofia Manousha (Laila), Benjamin Ramon (Thibaut), Hande Kodja (Julie), Nadège Ouedraogo (Fatou), Benoit Van Dorslaer (André), Raphaëlle Bruneau (Françoise), Izabela Kaeolczuk (Lucia), Olivier Bonjour (Albert) et Jean-Dominique Orsatelli (Bernard).
Auteur et cinéaste, Jawad Ghalib oriente son travail sur les questions liées aux droits de l'Homme et à la mondialisation. Son film El Ejido, la loi du profit reçoit plusieurs prix dont celui du Meilleur Documentaire au Fespaco 2007. Il signe ensuite "Les Damnés de la mer", multi-primé dont le Prix du Public de Visions du réel à Nyon, le Grand Prix au Festival de Monte-Carlo et une nomination aux European Academy Awards.
Son premier long métrage de fiction "7, rue de la Folie" est sélectionné au Festival de Valladolid, au Festival du Nouveau Cinéma de Montréal et au FIFF de Namur.
Le Festival de Marrakech aux couleurs du Pays de l'Erable en hommage au jeune cinéma canadien
Pour sa quinzième édition, placée sous le signe de la diversité et la jeune création, le Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre) a rendu hommage dimanche soir au cinéma canadien, une expérience originale qui interpelle les jeunes cinématographies nationales aspirant à une existence authentique.
Après l'Angleterre, le Mexique, la Scandinavie ou encore le Japon l'an dernier, le Festival International du Film de Marrakech se drape des couleurs du Pays de l'Erable avec ce nouveau voyage dans un continent cinématographique, offrant un plaisir à la fois esthétique et intellectuel aux nombreux cinéphiles marocains et internationaux, désormais habitués de ce grand rendez-vous du cinéma mondial.
Le Festival qui reçoit pour l'occasion une délégation importante d'acteurs et de réalisateurs canadiens représentatifs de la vivacité d'un cinéma en perpétuelle évolution, continue donc son exploration des contours de la cinématographie mondiale avec à l'honneur cette fois un cinéma jeune qui a vu le jour en 1897, au lendemain de la projection parisienne des frères Lumière.
Pas moins d'une trentaine de films sont programmés en hors compétition, dont une rétrospective projetée dimanche dans le cadre de cet hommage qui consacre la dynamique du 7ème art canadien et l'héritage unique du pays, une richesse qui émane des différentes cultures composantes de l'identité canadienne, ou encore "Remember", le dernier film de Atom Egoyan, chef la délégation, présenté en avant-première.
Bien que voisin d'Hollywood et profondément ancré dans la culture nord-américaine, le cinéma canadien a su imposer son identité propre grâce à l'intégration de la pluralité linguistique et ethnique de la nation canadienne et à un développement cinématographique porté notamment par le documentaire.
Le cinéma canadien a acquis ses lettres de noblesse grâce à des réalisateurs qui ont su s'attirer les faveurs d'une audience internationale. Atom Egoyan, avec "Exotica", "De beaux lendemains", "Le voyage de Félicia" explore brillamment les thèmes de la solitude d'individus aux prises avec une société aliénante.
David Cronenberg ("La mouche", "Crash", "Existenz") s'impose comme un maître du film de genre, avant de signer des fables sur la violence de nos civilisations ("A history of violence", "Les promesses de l'ombre"). James Cameron ("Titanic", "Avatar", les deux plus grands succès de l'histoire du cinéma) devient le symbole même de cette capacité des réalisateurs canadiens à s'imposer auprès du public mondial. Paul Haggis ("Collision"), Guy Maddin ("Careful") ou Sarah Polley ("Take this waltz) dans une veine plus intimiste, deviennent également une vitrine du cinéma canadien à l'international, quand des acteurs comme Jim Carrey, Donald Sutherland ou Ryan Gosling sont des figures familières du grand public.
Loin de se tenir dans l'ombre de son voisin anglophone, le cinéma québécois a su s'affirmer culturellement en prenant son essor pendant la "Révolution tranquille". Denis Arcand s'est imposé comme un observateur exigeant du monde intellectuel et universitaire québécois avec "Le déclin de l'empire américain" et sa suite, "Les invasion barbares", Oscar 2003 du meilleur film en langue étrangère. Plus récemment, des cinéastes comme Jean-Marc Vallée ("C.R.A.Z.Y.", Prix du Jury du Festival International du Film de Marrakech 2005, "Dallas buyers club", "Wild"), Denis Villeneuve ("Prisoners", "Sicario") ou Xavier Dolan ("Mommy") sont devenus des auteurs incontournables, régulièrement sélectionnés dans les festivals du monde entier.
Au-delà du cinéma, le Festival de Marrakech est porteur de valeurs universelles
Le 15-ème Festival international du film de Marrakech (4-12 décembre) est porteur de valeurs universelles qui vont au-delà du cinéma, a affirmé Mme Melita Toscan du Plantier, présidente du festival.
"C'est une édition particulière, faite d'échange et de solidarité", a-t-elle confié dans un entretien à la MAP, relevant qu'en dehors du cinéma, le festival se doit de promouvoir encore plus les valeurs universelles "surtout en ce moment avec tout ces actes de violence qu'on est en train de vivre un peu partout dans le monde".
Car, à ses yeux, l'enjeu est de taille : Il est question de représenter la vraie image du monde musulman et d'en parler d'une façon autre que celle que l'on entend depuis des semaines à la télévision avec tous ces événement tragiques.
"C'est important de révéler ces vérités et de montrer à travers ce festival qu'en terre musulmane on accueille 36 nationalités de toutes religions, et qu'en terre musulmane, ces gens viennent échanger, partager et défendre des valeurs universelles", a-t-elle dit.
L'ambiance qui prévaut depuis le début du festival sur la place Jemaa El Fna, avec toutes les stars nationales et internationales, et non des moindres à l'instar du grand comédien américain Bill Murray, qui s'y rendent pour rencontrer le public, illustre bien cet esprit, a-t-elle ajouté.
Elle a mis en avant à cet égard l'impact en communication que cela a sur le monde, comme en témoignent les images relayées à travers de grands titres de la presse internationale comme "Variety", un magazine très lu en Amérique, d'un Bill Murray ravi devant quelque 26.000 personnes l'accueillant en dansent et en chantant sur la célèbre place de la Cité ocre.
"C'est la preuve que le cinéma est un langage universel, un vecteur important qui rassemble", a souligné la directrice du festival.
Outre les projections sur la place mythique de Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l'humanité, Mme Toscan du Plantier cite d'autres moments forts du festival qui est d'abord doté d'"un très beau jury présidé par l'un des plus grands metteurs en scène du monde : l'Américain Francis Ford Coppola dont "Le parrain" reste l'un des films les plus vus au monde".
"On est fier de l'avoir ainsi que les autres membres de ce jury magnifique", a-t-elle affirmé.
En temps forts, la section des hommages reste un moment incontournable de cette édition qui honore pour une première l'immense Bill Murray qui "n'a jamais accepté d'hommage auparavant dans sa vie", l'acteur américain Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit, ou encore le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
S'y ajoute l'hommage rendu cette année au cinéma canadien, avec la présence d'une délégation impressionnante d'acteurs et de réalisateurs, conduite par un grand maître du cinéma, Atom Egoyan qui "nous montre aussi son dernier film en avant-première, Remember" (projeté dimanche soir au Palais des Congrès après la cérémonie d'hommage).
"On est très fier de tous ces moments forts", a résumé Mme Toscan du Plantier qui affirme être "satisfaite" du parcours du festival depuis 15 ans.
Ses ingrédients de succès ? "Beaucoup de patience et d'énergie, et le fait que le coeur du Festival est reconnu comme étant de qualité", a-t-elle expliqué.
Quant à l'avenir du festival, elle le voit continuer sur sa lignée, avec le souci de faire revenir les invités de marque qui sont déjà venus, et convaincre d'autres à faire de même, "ce qui demande beaucoup de travail car on veut les meilleurs et ceux-ci sont souvent occupés", reconnait celle qui rêve encore de faire voir à Marrakech Meryl Streep, Robert De Niro ou encore Al Pacino. "Ce sont de grandes personnalités que je crois que les Marocains ont envie de voir aussi", a-t-elle dit.
Pour cette 15-ème édition du Festival de Marrakech, le nombre des accréditations est estimé à plus de 4.000 personnes, auxquelles s'ajoutent 600 invités, y compris les équipes de films, la presse internationale et les jurys, a indiqué Mme Toscan du Plantier.
Autant dire que "c'est devenu un grand festival et comme le dit Martin Scorsese (président du jury de l'édition 2013) : un grand festival avec des moments privilégiés", a-t-elle conclu.
Melita Toscan du Plantier : au-delà du cinéma, le Festival de Marrakech est porteur de valeurs universelles
Le 15-ème Festival international du film de Marrakech (4-12 décembre) est porteur de valeurs universelles qui vont au-delà du cinéma, a affirmé Mme Melita Toscan du Plantier, présidente du festival.
"C'est une édition particulière, faite d'échange et de solidarité", a-t-elle confié dans un entretien à la MAP, relevant qu'en dehors du cinéma, le festival se doit de promouvoir encore plus les valeurs universelles "surtout en ce moment avec tout ces actes de violence qu'on est en train de vivre un peu partout dans le monde".
Car, à ses yeux, l'enjeu est de taille : Il est question de représenter la vraie image du monde musulman et d'en parler d'une façon autre que celle que l'on entend depuis des semaines à la télévision avec tous ces événement tragiques.
"C'est important de révéler ces vérités et de montrer à travers ce festival qu'en terre musulmane on accueille 36 nationalités de toutes religions, et qu'en terre musulmane, ces gens viennent échanger, partager et défendre des valeurs universelles", a-t-elle dit.
L'ambiance qui prévaut depuis le début du festival sur la place Jemaa El Fna, avec toutes les stars nationales et internationales, et non des moindres à l'instar du grand comédien américain Bill Murray, qui s'y rendent pour rencontrer le public, illustre bien cet esprit, a-t-elle ajouté.
Elle a mis en avant à cet égard l'impact en communication que cela a sur le monde, comme en témoignent les images relayées à travers de grands titres de la presse internationale comme "Variety", un magazine très lu en Amérique, d'un Bill Murray ravi devant quelque 26.000 personnes l'accueillant en dansent et en chantant sur la célèbre place de la Cité ocre.
"C'est la preuve que le cinéma est un langage universel, un vecteur important qui rassemble", a souligné la directrice du festival.
Outre les projections sur la place mythique de Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l'humanité, Mme Toscan du Plantier cite d'autres moments forts du festival qui est d'abord doté d'"un très beau jury présidé par l'un des plus grands metteurs en scène du monde : l'Américain Francis Ford Coppola dont "Le parrain" reste l'un des films les plus vus au monde".
"On est fier de l'avoir ainsi que les autres membres de ce jury magnifique", a-t-elle affirmé.
En temps forts, la section des hommages reste un moment incontournable de cette édition qui honore pour une première l'immense Bill Murray qui "n'a jamais accepté d'hommage auparavant dans sa vie", l'acteur américain Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit, ou encore le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
S'y ajoute l'hommage rendu cette année au cinéma canadien, avec la présence d'une délégation impressionnante d'acteurs et de réalisateurs, conduite par un grand maître du cinéma, Atom Egoyan qui "nous montre aussi son dernier film en avant-première, Remember" (projeté dimanche soir au Palais des Congrès après la cérémonie d'hommage).
"On est très fier de tous ces moments forts", a résumé Mme Toscan du Plantier qui affirme être "satisfaite" du parcours du festival depuis 15 ans.
Ses ingrédients de succès ? "Beaucoup de patience et d'énergie, et le fait que le coeur du Festival est reconnu comme étant de qualité", a-t-elle expliqué.
Quant à l'avenir du festival, elle le voit continuer sur sa lignée, avec le souci de faire revenir les invités de marque qui sont déjà venus, et convaincre d'autres à faire de même, "ce qui demande beaucoup de travail car on veut les meilleurs et ceux-ci sont souvent occupés", reconnait celle qui rêve encore de faire voir à Marrakech Meryl Streep, Robert De Niro ou encore Al Pacino. "Ce sont de grandes personnalités que je crois que les Marocains ont envie de voir aussi", a-t-elle dit.
Pour cette 15-ème édition du Festival de Marrakech, le nombre des accréditations est estimé à plus de 4.000 personnes, auxquelles s'ajoutent 600 invités, y compris les équipes de films, la presse internationale et les jurys, a indiqué Mme Toscan du Plantier.
Autant dire que "c'est devenu un grand festival et comme le dit Martin Scorsese (président du jury de l'édition 2013) : un grand festival avec des moments privilégiés", a-t-elle conclu.
(MAP-07/12/2015)
Le Festival de Marrakech à l'accent canadien
Le cinéma canadien a été à l'honneur, dimanche soir au somptueux Palais des Congrès de la Cité Ocre, étant l'invité de marque de cette 15-ème édition du Festival international du film de Marrakech qui perpétue ainsi sa tradition d'ouverture sur les cinématographies du monde.
Ainsi le pays du Soleil Levant, le Japon, cède le tapis rouge cette année au Canada et à son cinéma célébré avec pas moins d'une trentaine de films projetés en hors compétition, confortés en cela par la présence d'une impressionnante délégation de comédiens et cinéastes du Pays de l'Erable.
Conduite par l'incontournable Atom Egoyan, ce contingent éclectique et représentatif de la vivacité d'un cinéma canadien en perpétuelle évolution, a été accueilli par le standing ovation au Palais des Congrès où le cinéaste Egoyan a reçu l'inestimable Etoile d'Or du Festival des mains de la réalisatrice marocaine Farida Bel Yazid.
S'adressant à l'assistance, Atom Egoyan n'a pas caché son émotion pour cet hommage qui consacre la dynamique du 7ème art canadien et l'héritage unique du pays qui est d'ailleurs très bien retracé dans une rétrospective diffusée pour la circonstance.
Une richesse qui émane des différentes cultures composantes de l'identité canadienne, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le vice-président du Festival et directeur du Centre Cinématographique marocain (CCM) Sarim Al Haq Fassi-Fihri a passé en revue les différentes étapes et l'évolution du cinéma canadien qui a vu le jour en 1897, au lendemain de la projection parisienne des frères Lumière.
Considéré comme l'un des réalisateurs ayant valu au cinéma canadien d'acquérir ses lettres de noblesse, Egoyan a su s'attirer les faveurs d'une audience internationale, avec des chefs d'œuvres tels "De beaux lendemains", "Exotica" ou encore "Le voyage de Felicia".
L'enfant prodige du cinéma canadien y explore brillamment les thèmes de la solitude d'individus aux prises avec une société aliénante.
Bien que voisin d'Hollywood et profondément ancré dans la culture nord-américaine, le jeune cinéma canadien a su imposer sa griffe grâce à l'intégration de la pluralité linguistique et ethnique du pays et à un développement cinématographique porté notamment par le documentaire.
Et ce sont des cinéastes de renom qui y ont contribué : les James Cameron (Titanic, Avatar), les David Cronenberg (Les Promesses de l'Ombre, La Mouche, Crash, Existenz), les Paul Haggis (Collision) et les Sarah Polley (Take this waltz), pour ne citer que ceux-là.
Les acteurs ne sont pas en passe avec le grand Donald Sutherland, l'inévitable Jim Carrey ou la star Ryan Gosling.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités seront projetés, toutes sections confondues (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, autodescription ) lors de cette édition qui met à l'honneur le cinéma canadien.
Quinze longs métrages, célébrant les jeunes et la diversité, sont en lice pour la très convoitée l'Etoile d'Or-Grand Prix et les autres prix non moins prestigieux (interprétation féminine et masculine, jury, mise en scène) de cette édition.
Ces films, qui sont pour la plupart une première ou une seconde œuvre, seront départagés par un jury prestigieux présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Le Festival de Marrakech dégage de la dynamique et de la fraîcheur à l'image du Maroc
Le Festival International du Film de Marrakech dégage de la dynamique et de la fraîcheur à l'image de l'évolution que connaît le Maroc, a souligné, dimanche dans la Cité Ocre, le comédien franco-tunisien et membre du jury du Festival, Sami Bouajila.
"J'ai la chance d'être souvent, avec ma famille, au Maroc, pays que j'aime. Le Festival de Marrakech dégage de la dynamique et de la fraîcheur à l'image de l'évolution que connaît le Royaume", a fait savoir Bouajila qui animait une table-ronde dans le cadre de la 15ème édition du Festival.
Cette messe cinématographique s'érige en un véritable lieu d'échange entre professionnels du 7ème art et cinéastes de renom du monde entier, a-t-il ajouté, mettant en avant la qualité des films participants.
Revenant sur le choix du film devant remporter l'Etoile d'Or du Festival de cette édition, il a relevé que le lauréat de cette édition devra faire le consensus des membres après débat sur la base de plusieurs critères.
Au sujet de sa carrière et ses futurs projets, le talentueux comédien qui a incarné avec brio le rôle du jardinier dans "Omar m'a tuer" de Rochdy Zem, a fait savoir que pour lui le spectacle prime avant toute chose, en allusion à l'importance de se détacher des prises de position.
Il n'a pas manqué de rappeler l'intérêt qu'il accorde au jeu de rôle confiant ne jamais chercher le mimétisme mais plutôt l'inspiration.
Il a de même confié se projeter dans la réalisation, affirmant qu'il compte bien réaliser un film.
Sami Bouajila compte parmi les membres du jury de cette 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech, présidé par le célèbre cinéaste américain Francis Ford Coppola, aux côtés de la comédienne marocaine Amal Ayouch, du cinéaste italien Sergio Castellito, de l'actrice indienne Richa Chadda, du réalisateur néerlandais Anton Corbijn, du cinéaste français Jean-Pierre Jeunet, de la réalisatrice japonaise Naomi Kawase, de la comédienne ukrainienne Olga Kurylenko, et du réalisateur danois Thomas Vinterberg.
Le Festival International du Film de Marrakech rend hommage à la star bollywoodienne Madhuri Dixit
La 15ème édition du Festival International du Film de Marrakech a rendu hommage, samedi soir au Palais des Congrès de la Cité Ocre, à l'actrice indienne Madhuri Dixit.
La star bollywoodienne, qui a reçu l'Etoile d'Or du Festival dans une ambiance festive, a tenu à remercier SM le Roi Mohammed VI et SAR le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech.
Avec cet hommage, le Festival qui se tient jusqu'au 12 décembre courant, poursuit son ouverture sur l'une des plus grandes productions cinématographiques, à savoir "Bollywood" qui occupe une place particulière chez le public marocain.
La star indienne Mandhuri Dixit a joué dans nombre de films à grand succès populaire tels que "Ram Lakhan", "Hum Aapke Hain Koun", "Raja", "Pukar", le chef d'oeuvre "Devdas" mais aussi dans des films plus exigeants comme "Mrityudand" ou "Gaja Gamini".
Ses qualités de comédienne et de danseuse en font une immense star au début des années 1990 et certains voient en elle une réincarnation de l'actrice Madhubala.
Outre les cinq prix de la meilleure actrice décernés lors des Filmfare Awards, elle a également reçu la Padma Shri dans le domaine artistique, quatrième plus haute distinction attribuée aux civils par le gouvernement dans l'Union Indienne.
Après le comédien américain Bill Murray, la 15ème édition du Festival de Marrakech réserve une série d'hommages à d'autres grosses pointures du 7ème art, en l'occurrence l'acteur américain, Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook et le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
(MAP-06/12/2015)
SAR la Princesse Lalla Meryem préside un dîner offert par SM le Roi à l'occasion de l'ouverture officielle de la 15e édition du Festival international du film de Marrakech
Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem a présidé, samedi au Palais des congrès de Marrakech, un dîner offert par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, à l'occasion de l'ouverture officielle de la 15e édition du Festival international du film de Marrakech.
A son arrivée au Palais des congrès de Marrakech, SAR la Princesse Lalla Meryem a passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d'être saluée par Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, Mohamed Moufakkir, wali de la région Marrakech-Safi et gouverneur de la préfecture de Marrakech, Ahmed Akhchichine, président de la région Marrakech-Safi, et Jamila Afif, présidente de l'assemblée préfectorale.
SAR la Princesse Lalla Meryem a été également saluée par le vice-président de la Fondation du Festival international du film de Marrakech, Sarim El Haq Fassi Fihri, la directrice du Festival, Melita Tosacan Duplantier, le directeur artistique du Festival, Bruno Barde, le conseiller du président au sein de la Fondation du Festival, Azzedine Benmoussa, la secrétaire générale du Festival, Fadwa Megzari, et l'administrateur trésorier du Festival, Abdelkrim Azibou.
SAR la Princesse Lalla Meryem a décoré, par la suite, le réalisateur et producteur cinématographique américain Francis Ford Coppola du Wissam Al Kafaa Al Fikria, avant d'être saluée par les membres du jury présidé par Coppola, les stars étrangères présentes à cette manifestation, ainsi que par les partenaires étrangers et nationaux.
La 15e édition du Festival international du film de Marrakech, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est ouverte, vendredi soir au Palais des congrès de la cité ocre. L'ouverture de cette édition a été marquée par un hommage appuyé rendu au comédien américain Bill Murray.
Après Adel Imam, Jeremy Irons, Viggo Mortensen, Khadija Alami et Zakaria Alaoui honorés en 2014, le Festival devra continuer, cette année, sur sa lancée en rendant hommage à d'autres grosses pointures du 7ème art, à savoir l'acteur américain Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit et le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités seront projetés, toutes sections confondues (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, autodescription ) lors de cette édition qui met à l'honneur le cinéma canadien.
Quinze longs métrages, célébrant les jeunes et la diversité, sont en lice pour l'Etoile d'Or-Grand Prix et les autres prix non moins prestigieux (interprétation féminine et masculine, jury, mise en scène) du Festival.
Ces films, qui sont pour la plupart une première ou une seconde œuvre, seront départagés par un jury composé, en plus de son président Coppola, de Amal Ayaouch (Actrice Maroc), Sergio Castellito (Acteur, Réalisateur Italie), Richa Chadda (Actrice Inde), Anton Corbijn (Réalisateur Pays-Bas), Jean-Pierre Jeunet (Réalisateur France), Naomi Kawase (Réalisatrice Japon), Olga Kurylenko (Actrice Ukraine), Thomas Vinterberg (Réalisateur Danemark) et Sami Bouajila (Acteur, France/Tunisie).
Festival de Marrakech : Projection en compétition officielle de "Paradise", premier volet d'une trilogie iranienne consacrée à la violence
Le réalisateur iranien Sina Ataeian Dena a présenté samedi, en compétition officielle du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), son dernier opus "Paradise", premier volet de sa trilogie consacrée à la violence.
Pour son deuxième long-métrage, le jeune cinéaste qui met en vedette l'actrice talentueuse Dorna Dibaj, focalise sur le phénomène de la violence déclinée au féminin et sur sa reproduction avec comme fil conducteur l'histoire de Hanieh qui, à 25 ans, enseigne dans une école primaire pour filles de la banlieue de Téhéran.
Elle vit en ville chez sa soeur, dans la famille de cette dernière. Tous les jours, pendant de longues heures épuisantes et interminables, elle doit prendre les transports en commun pour rejoindre cette banlieue éloignée.
Hanieh tente d'obtenir sa mutation dans un établissement plus proche du centre-ville de Téhéran, mais sa demande semble perdue dans les méandres de l'administration iranienne et ne jamais pouvoir aboutir. La jeune femme ne peut pas non plus compter sur l'aide de sa hiérarchie, laquelle doit faire face à un problème d'une tout autre ampleur : la disparition au sein de l'école de deux de ses élèves. Exténuée par un quotidien qui la retient prisonnière, Hanieh cherche désespérément à échapper à la condition qui est aujourd'hui la sienne.
Né en 1983 à Ahvaz (au sud de l'Iran) pendant la guerre Iran-Irak, Sina Ataeian Dena abandonne l'étude des sciences physiques à l'université pour poursuivre des études de cinéma. Il commence en parallèle à travailler sur des films, des courts métrages d'animation et des vidéos d'art, en tant que superviseur des effets visuels au cinéma et au théâtre, ou scénariste de jeux vidéo. En 2008, il sort diplômé de l'université Sooreh de Téhéran avec une thèse sur "l'influence de la bande dessinée au cinéma".
En 2009, son court métrage d'animation Especially Music remporte le prix du Meilleur Film au Festival du Court Métrage de Téhéran. Il met en scène des concerts, réalise des publicités, des dessins animés pour la télévision et des documentaires.
Au total, quinze films, pour la plupart une première ou une seconde œuvre, sont en lice pour l'Etoile d'Or. Ils seront départagés par un jury prestigieux présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités seront projetés, toutes sections confondues (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, autodescription) lors de cette édition qui met à l'honneur le cinéma canadien.
Festival de Marrakech 2015: Le film sud-coréen "Steel flower'' de Park Suk-young ouvre la compétition officielle
Le film "Steel flower'' du jeune réalisateur sud-coréen Park Suk-young a ouvert samedi la compétition officielle de la 15ème édition du Festival international du Film de Marrakech (4-12 décembre), placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Il s'agit du deuxième long-métrage de Park Suk-young, en lice pour l'Etoile d'Or aux côtés des quatorze autres films de la sélection officielle célébrant cette année la jeunesse et la diversité.
Le film relate l'histoire de Ha-dam, une jeune sans-abri, profitant des maisons vides pour y dormir. Lorsque l'hiver arrive, elle quitte Séoul pour Busan dans l'espoir d'y trouver du travail. Mais sans numéro de téléphone ni adresse à communiquer, sa recherche s'avère difficile. D'autant plus que les adultes semblent souvent purement et simplement l'ignorer. Un jour, alors qu'elle rejoint son abri, elle est soudain attirée par le son de danseurs de claquettes. A partir de ce moment, comme envoûtée par le rythme et la danse, Ha-dam se met à danser dans la rue, et elle adore ça. Jusqu'à ce que la réalité de la vie finisse par se rappeler à elle. Cruellement.
Né en 1973 à Séoul, le réalisateur Park Suk-young étudie la littérature coréenne à l'université de Sogang, puis le cinéma à l'université Columbia de New York. Il interrompt ses études pour rejoindre l'équipe de production du film Lost & Found (2009) de Jeon Kye-soo.
Son premier long métrage, Wild Flowers, est présenté en avant-première au Festival de Busan, puis dans de nombreux festivals internationaux.
Les quinze films en compétition, pour la plupart une première ou une seconde œuvre, seront départagés par un jury prestigieux présidé par le célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités seront projetés, toutes sections confondues (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, Masterclasses, projections à Jemaa El Fna, autodesription ) lors de cette édition qui met à l'honneur le cinéma canadien.
Francis Ford Coppola : Le Festival de Marrakech a "quelque chose de différent" par rapport aux autres rencontres cinématographiques internationales
Le cinéaste américain et président du jury du Festival international du film de Marrakech, Francis Ford Coppola a souligné, samedi dans la Cité Ocre, que cette messe cinématographique se distingue des autres rendez-vous internationaux du 7ème art, en ce sens qu'elle a "quelque chose de différent".
"Pour moi Marrakech et le Festival du cinéma de Marrakech ont quelque chose de différent", a fait savoir Francis Ford Coppola lors d'une conférence de presse que cette icône vivante du cinéma international a animée en compagnie des autres membres du jury.
Et le réalisateur de grands films à succès de préciser qu'au Festival de Marrakech le cinéma se présente et s'apprécie "en tant que tel".
Affichant son attachement pour le Maroc, "beau pays qui a une belle histoire" et où il aime y être avec sa famille, Francis Ford Coppola a, en outre, relevé que le cinéma passe par un tournant et a un rôle à jouer en tant que force d'unification pour promouvoir les valeurs de l'amour, la tolérance et la paix.
Il s'est dit convaincu que le cinéma et l'art, en général, peuvent changer le monde, à condition que les artistes soient libres et maîtres de leur art.
Coppola n'a, par ailleurs, pas manqué de souligner les nobles valeurs de l'Islam qui prône la tolérance, la clémence et la miséricorde, rappelant, à cet égard, que c'est bien la civilisation arabe qui "nous a donnée les mathématiques et les sciences qui nous ont permis d'arriver là où on est".
Revenant sur la compétition officielle du Festival, il a affirmé que le lauréat de l'Etoile d'Or sera choisi sur la base de discussions et de la préférence majoritaire des membres du jury.
Prenant à son tour la parole, la comédienne marocaine Amal Ayouch a entériné qu'en métier de cinéma les choix se font en fonction de la qualité.
En réponse à une question sur le rôle du cinéma à la lumière de la situation d'instabilité qui prévaut actuellement dans le monde, le comédien et réalisateur italien, Sergio Castellito a indiqué que l'artiste a le devoir de contribuer à la lutte contre la violence et de propager la vision d'un avenir optimiste.
Même son de cloche chez l'actrice indienne, Richa Chadda pour qui "il revient aux artistes de semer les messages de l'amour, la paix et l'espoir tout en allant de l'avant pour contrer la tendance de la division et la séparation dans les esprits".
Dans le même ordre d'idées, le comédien franco-tunisien, Sami Bouajila a indiqué qu'il essaie toujours d'incarner des personnages et non des stéréotypes, soulignant l'importance de mettre en avant l'aspect cinématographique et le spectacle avant toute chose. "On ne peut choisir un rôle pour la seule raison politique. L'art doit passer avant tout", a-t-il insisté.
Sur un autre registre, le réalisateur français, Jean-Pierre Jeunet a fait remarquer que le cinéma est un moyen international de communication, un film ayant le même effet là il est projeté.
Pour sa part, la réalisatrice japonaise Naomi Kawase a estimé que faire un film c'est comme faire pousser une plante et que l'important est que les choses deviennent par la suite plus claires.
Evoquant la question genre en matière de cinéma, l'actrice ukrainienne Olga Kurylenko a indiqué que les femmes sont assez investies dans le métier de réalisation et qu'elles font de plus en plus de films.
(MAP-05/12/2015)
Hommage appuyé au comédien américain Bill Murray à l'ouverture du Festival de Marrakech
Un hommage appuyé a été rendu au comédien américain Bill Murray à l'ouverture, vendredi soir dans la Cité Ocre, de la 15-ème édition du Festival international du film de Marrakech, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Lors de cette cérémonie solennelle où l'assistance a accueilli l'acteur américain par la traditionnelle standing ovation digne des grandes stars, Murray a reçu l'Etoile d'Or du Festival des mains de la cinéaste américaine Sophia Coppola, fille du célèbre réalisateur Francis Ford Coppola qui n'est autre que le président du jury du festival.
A cette occasion, Sophia Coppola a souligné que Murray est une personnalité "surprenante avec autant de cœur et capable de révéler le meilleur de chacun".
Et de révéler que le comédien lui a été, à elle aussi, une source d'inspiration en lui permettant de faire sortir le meilleur d'elle-même.
En artiste complet, Murray excelle dans tout ce qu'il entreprend en tant qu'acteur, chanteur et danseur, a-t-elle dit, saluant en lui l'homme intègre.
"Vive SM le Roi Mohammed VI. Vive le Maroc. Vive le peuple marocain", a lancé Murray, tout ému, en recevant le trophée, se disant "heureux de se retrouver au Maroc".
En témoigne le film "Rock the Kasbah" de Barry Levinson, qui a été entièrement tourné dans le Royaume, s'est-il réjoui, promettant joie et humour pour les cinéphiles et le public marocain qui attendent avec impatience de visionner ce long-métrage.
L'expérience de ce film, a tenu à souligner Murray, a montré que "nous pouvons travailler ensemble et communiquer malgré les différences des cultures et l'obstacle de la langue", appelant de ses vœux à un monde de paix, de tolérance et de coexistence pour faire face à la haine.
Abondant dans le même sens, le réalisateur du film a souligné que cet opus est un message d'amour et de paix, se disant épris par le Maroc, pays d'ouverture et de tolérance.
Bill Murray a commencé sa carrière de comédien en rejoignant la troupe théâtrale Second City, effectuant plusieurs tournées puis déménage à New York en 1976, où il tient ses premiers rôles professionnels dans les pièces National Lampoon Radio Hour et National Lampoon Show.
Il s'illustre à merveille dans des personnages bougons et aigris, tour à tour en haut de l'affiche et deviendra un comparse récurrent, à Sofia Coppola, qui lui offre dans "Lost in translation" (2003) le rôle d'un comédien aussi ringard qu'attachant.
La 15ème édition du Festival de Marrakech réserve une série d'hommages à d'autres grosses pointures du 7ème art, à savoir l'acteur américain Willem Dafoe, le cinéaste coréen Park Chan-Wook, la star indienne Madhuri Dixit et le directeur photo marocain Kamal Derkaoui.
SAR le Prince Moulay Rachid : Le Festival de Marrakech est "ce qui permet la fusion du cinéma et de l’Humanité"
Le Festival International du Film de Marrakech qui s’ouvre ce vendredi dans la Cité ocre, est "ce qui permet la fusion du cinéma et de l’Humanité", souligne SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du Festival, assurant que ce rendez-vous mondial du 7-ème Art continuera de donner au cinéma, l’espace où se côtoient, dans une harmonie et une richesse incomparables, le rêve, l’art et l’engagement citoyen.
"Qu’il s’agisse de la programmation, des Hommages, des Masterclasses, de l’audiodescription pour les non-voyants, ou encore des projections sur la grande place Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le Festival International du Film de Marrakech est ce qui permet la fusion du cinéma et de l’Humanité", écrit SAR le Prince Moulay Rachid dans son Edito de présentation de cette 15-ème édition, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Alors que le Monde et sa si terrible actualité inquiètent plus qu’ils ne rassurent, Son Altesse Royale rappelle que "face à l’adversité et au malheur qui frappent tant d’hommes et de femmes, que des milliers d’humains cherchent refuge, fuyant la brutalité et la violence, oui, disons ici, que le cinéma est plus encore aujourd’hui, mis en demeure de témoigner".
Pour sa quinzième édition, le Festival International du Film de Marrakech rend hommage à "un cinéma jeune, mais non moins fort de ses talents, de sa diversité. Ce cinéma si riche, c’est le cinéma Canadien", relève SAR le Prince Moulay Rachid, précisant que cet hommage, comme ceux qui l’ont précédé, participe de l’identité même du Festival, lequel symbolise "un moment d’exception où toutes les cultures se rencontrent et se parlent, faisant du cinéma un langage universel".
Pour SAR le Prince Moulay Rachid, renouveler chaque année ce dialogue des talents et des intelligences, dans une cité millénaire, Marrakech, faire qu’autour du septième art, tant de créativité et d’inventivité se voient et se rencontrent, "c’est constater avec fierté et enthousiasme que le Festival International du Film de Marrakech est devenu, de fait, ce carrefour où de grands noms, aussi bien nationaux qu’internationaux, inventent ensemble le cinéma de demain".
Et s’agissant d’abriter de grandes productions, le Royaume du Maroc est, de fait, cette destination privilégiée, où viennent les plus grands, affirme Son Altesse Royale.
Convaincu que les jeunes talents sont autant de regards posés sur le monde, SAR le Prince Moulay Rachid indique que le Festival, à travers la compétition Cinécole, accueille les jeunes réalisateurs marocains de demain, leur permettant de la sorte de s’exprimer et donc de participer à ce moment où culture et conscience se côtoient.
"Car il nous tient particulièrement à coeur d’associer nos jeunes réalisateurs étudiants à cette Fête du Cinéma, jeunesse qui au contact des immenses talents qui seront présents, relèvera le défi d’un cinéma marocain talentueux", conclut Son Altesse Royaume qui souhaite à tous un Festival qui "comblera vos attentes et nous aidera à construire un futur meilleur".
Ouverture de la 15-ème édition du Festival international du film de Marrakech
La 15-ème édition du Festival international du film de Marrakech, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est ouverte, vendredi soir dans la Cité Ocre, en présence de grandes figures nationales et internationales du 7ème Art, de cinéphiles et autres personnalités des mondes de la culture, de l'art et des médias.
Comme à chaque année, une foule nombreuse s'est massée à l'entrée du prestigieux Palais des Congrès, pour voir défiler les grandes pointures du cinéma qui rehaussent, par leur présence, cette manifestation cinématographique qui a acquis ses lettres de noblesse et figure désormais parmi les rendez-vous incontournables du cinéma universel.
Les invités de marque se sont ainsi succédé sur le tapis rouge pour la traditionnelle montée des marches pour le plus grand bonheur de leurs fans, venus nombreux les acclamer et, si possible, leur serrer la main, parmi lesquels Willem Dafoe, Abbas Kiarostami, Fatih Akin ou encore Bill Murray, qui avec son sens d'humour habituel, a longuement échangé avec l'assistance dans l'attente, plus tard dans la soirée, de la projection, notamment place Jamaâ El Fna, du film Rock the Kasbah de Barry Levinson, tourné entièrement au Maroc et dans lequel il campe le rôle principal.
D'ailleurs, un hommage appuyé a été réservé à ce monument du cinéma international lors de cette soirée d'ouverture où il a reçu l'Etoile d'Or du Festival des mains de la cinéaste Sophia Coppola, fille du grand cinéaste américain Francis Ford Coppola qui n'est autre que le président du jury.
Ouvrant le bal, Francis Ford Coppola a tenu à remercier SM le Roi Mohammed VI et SAR le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech, pour l'avoir honoré en tant que président du jury.
Il s'est également dit heureux de se retrouver de nouveau au Maroc, pays qu'il porte dans son cœur avant d'annoncer l'ouverture solennelle du Festival suivi des autres membres du jury, chacun dans sa langue.
Présidé par Coppola, le jury se compose d'Amal Ayaouch (Actrice -Maroc), Sergio Castellito (Acteur, Réalisateur Italie), Richa Chadda (Actrice -Inde), Anton Corbijn (Réalisateur -Pays-Bas), Jean-Pierre Jeunet (Réalisateur -France), Naomi Kawase (Réalisatrice -Japon), Olga Kurylenko (Actrice -Ukraine), Thomas Vinterberg (Réalisateur -Danemark) et Sami Bouajila (Acteur, France/Tunisie).
Ensemble ils auront la lourde tâche de départager les quinze longs-métrages en compétition officielle qui célèbre cette année les jeunes et la diversité.
Il s'agit de "Babai" de Visar Morina (Allemagne, Kosovo, Macédoine & France), "Closet monster" de Stephen Dunn (Canada), "Cop car" de Jon Watts (USA), "Desierto" de Jonas Cuaron (Mexique & France), "Keeper" de Guillaume Senez (Belgique, Suisse & France), "Key house mirror" de Michael Noer (Danemark), "Lingering memories" de Keiko Tsuruoka (Japon), "Neon bull" de Gabriel Mascaro (Brésil, Uruguay & Pays-Bas), "Paradise" de Sina Ataeian Dena (Iran & Allemagne) et de "Rebellious girl" (Insoumise) de Jawad Rhalib (Belgique& Maroc).
"Steel flower" de Park Suk-young avec Jeong Ha-dam (Corée du Sud), "Thithi" de Raam Reddy avec (Inde & Etats-Unis), "Toll bar" de Zhassulan Poshanov (Kazakhstan), "Very big shot" de Mir-Jean Bou Chaaya (Liban & Qatar) et "Virgin mountain" (L'Histoire du géant timide) de Dagur Kari (Islande & Danemark) concourent également pour décrocher le sésame du Festival.
Au total, 93 films représentant 33 nationalités seront projetés, toutes sections confondues (compétition officielle longs-métrages, Cinécole, Coup de Cœur, hors compétition, projections à Jemaa El Fna, autodesription ) lors de cette édition qui met à l'honneur le cinéma canadien.
(MAP-04/12/2015)