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Vendredi 29 Novembre 2013

La 13ème édition du Festival international du film de Marrakech

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La 13ème édition du Festival international du film de Marrakech

Hommage à Fernando Solanas, sacré monstre du cinéma engagé

Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) a rendu, jeudi soir, un vibrant hommage au réalisateur argentin, Fernando Solanas, un sacré monstre du cinéma latino-américain engagé.

Sous les applaudissements du public, l'Etoile d'or du festival, qui en est à sa 13ème édition, a été remise à "l'agitateur latino-américain", par le président du jury de la compétition court-métrage du FIFM 2013, le réalisateur marocain Nour Dine Lakhmari. 

Un instant de solennité immortalisé par les crépitements des flashs. "C'est un grand honneur pour moi de rendre hommage à Fernando Solanas, un réalisateur d'exception, qui a su démontrer que le cinéma est un art vivant, un porte-parole de cinéma", a dit Lakhmari à cette occasion.

Le très influent réalisateur a reçu une longue ovation debout. "Merci à SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM, merci à Marrakech, cette merveilleuse ville carrefour du cinéma mondial", a ajouté Solanas avant de souligner que le festival de Marrakech est "un grand festival de cinéma et un point de rencontre de tous les langages culturels et artistiques".

Cette cérémonie, certes courte mais chargée de symbolique, a été marquée par la projection d'extraits des films les plus célèbres de ce réalisateur libre et engagé en faveur des causes des pauvres. 

En arrière-plan, posait gracieusement une brochette d'acteurs et de cinéastes venus des quatre coins du monde pour contribuer au succès du festival.

Né en 1936 à Olivos, dans la province de Buenos Aires, Fernando Ezequiel Solanas, fait des études de piano, de composition musicale et de lettres avant d'entrer à l'Ecole nationale d'Art dramatique de Buenos Aires, où il suit des cours d'interprétation et de mise en scène. Il débute au cinéma comme assistant réalisateur et tourne en parallèle ses premiers courts métrages. 

En 1968, il cofonde le groupe indépendant de production et de diffusion de films, Cine Liberaci?n, qui se consacre à la lutte contre la désinformation et au développement d'un circuit alternatif de diffusion au travers de structures sociales et politiques participant à une forme de résistance à la dictature en place. 

Solanas aborde dans ses films les sujets les plus polémiques de l'Argentine et de l'Amérique Latine, comme la démocratie, l'identité nationale, la corruption, avec son arme fatale : traduire la mémoire en acte profondément politique. 

Ainsi, dès son premier documentaire-fiction, Solanas va verser dans la provocation avec l'Heure des Brasiers, en 1966, tourné clandestinement et salué pour son impact dénonciateur.

Certains de ces films sont à la fois des fresques lyriques sur l'adversité, dans pâtit tout un peuple, aussi bien que des manifestes politiques, tels que La Dignité du Peuple, sorti en 2006.

05/12/2013

Le cinéma scandinave honoré par le FIFM

Le 13ème Festival international du film de Marrakech (FIFM) a rendu, mercredi soir, un hommage des plus particuliers au cinéma scandinave, qui connaît un bel essor depuis plus d'une décennie.

Une trentaine de films nordiques s'étalant sur plusieurs décennies de créations cinématographiques à succès universel sont ainsi projetés lors de cette édition, marquée par la présence d'une délégation scandinave d'acteurs, réalisateurs et producteurs présidée par le metteur en scène suédois Bille August, deux fois Palme d'Or au Festival de Cannes avec ses films "Pelle le Conquérant" et "The Best Intentions".

Ainsi, le festival met l'accent sur des films scandinaves projetés au public marocain qui peut ainsi découvrir les talents prometteurs comme les figures mythiques du cinéma nordique (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède). 

Parmi ces films, figurent le long métrage danois "La parole" (1955), du réalisateur Carl Theodor Dreyer, un chef d'œuvre Adapté d'une pièce de théâtre du pasteur danois Kaj Munk, "The Seventh Seal" (1957), du réalisateur suédois Ingmar Bergman, un des films qui fit découvrir le cinéma suédois, ainsi que les grands succès de la fin du siècle dernier, comme "Gertrud", "The Emigrants", "Autumn Sonata", "Pelle The Conqueror" "Reykjavik" et "Faithless".

 

D'autres films touchant une large palette de thèmes viennent, ces dix dernières années, montrer toute la beauté du cinéma nordique, comme "Brothers", (2004), "A Man's Job" (2007), "R" (2010), "Drive" et "Play" (2011), "A Hijacking", "A Royal Affair" et "City State" (2012), "Northwest (2013).

L'Etoile du festival a été remise par le réalisateur Martin Scorsese à la délégation scandinave.

S'exprimant au nom de la délégation scandinave, le cinéaste danois Nicolas Winding Refn a tenu à exprimer ses remerciements à SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM et au président du jury de la compétition officielle Martin Scorsese pour cet hommage précieux. 

Il s'est réjoui de voir cette 13ème édition mettre en place une belle programmation de films nordiques. 

Depuis ses débuts, le festival témoigne de la richesse et de la diversité du cinéma scandinave à travers la sélection de films nordiques en compétition officielle. En 2012, le film danois A Hijacking, de Tobias Lindholm, a remporté les prix du jury et de l'interprétation masculine du FIFM.

Le cinéma scandinave s'est énormément développé au plan international ces dernières années et ses films sont largement distribués. 

Si les cinéastes nordiques ont du tempérament, ils ont aussi, très souvent, du goût. Leur imagination se libère, dans ces pays du design, à travers les couleurs, les formes et une esthétique très travaillée.

Cette cérémonie d'hommage a été couronnée par la projection du film "Valtz For Monica" de Per Fly, qui relate l'histoire vraie de Monica Zetterlund, légende suédoise du jazz, qui sacrifia son rôle de mère et sa vie amoureuse pour sa quête de consécration.

Outre l'hommage au septième art nordique, cette 13ème édition du FIFM consacre sa rubrique coup de cœur au cinéma marocain. Une sélection de quatre films est programmée le temps de ce festival.

Quinze films sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de cette édition, qui prendra fin le 7 décembre courant.

Hommage grandiose à Mohamed Khouyi, une des grandes figures du cinéma marocain

Un hommage grandiose a été rendu mardi soir à Mohammed Khouyi, l'une des grandes figures du cinéma marocain, à l'occasion de la 13-ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) qui perpétue ainsi sa tradition annuelle d'honorer une figure du 7ème art national.

L'Etoile d'or, symbole du festival, a été remise au comédien marocain par son ami et compagnon de parcours Mohamed Bastaoui, dans une ambiance chargée d'émotion et d'estime pour la star et sa carrière riche de plus de 30 ans de création. 

Dans un témoignage émouvant à l'adresse de Khouyi, Bastaoui n'a pas tari d'éloges à l'égard de son ami, mettant en exergue les qualités humaines et professionnelles du comédien considéré par le monde des arts et de la culture, comme "l'un des acteurs les plus doués de sa génération".

"C'est un hommage à moi et à toutes les stars marocaines", a-t-il lancé avec émotion, avant de brosser un tableau de la carrière artistique du comédien. 

Mohamed Khouyi, qui a fait une entrée spectaculaire sous les applaudissements et youyous de ses nombreux fans, ses confrères, ainsi que les invités de marque du festival, s'est dit fier de recevoir cet hommage qui "s'adresse également à tous les cinéastes, acteurs, comédiens et réalisateurs marocains". 

"C'est avec un grand honneur et beaucoup de fierté que je reçois cet hommage d'un grand festival" a-t-il dit modestement, sans omettre d'adresser ses vifs remerciements à SM le Roi Mohammed VI ainsi qu'à SAR le Prince Moulay Rachid, président de la fondation du FIFM.

Formé sur les planches, Mohamed Khouyi a su saisir et développer ce don qu'il a pour l'interprétation au théâtre, une passion qui fait de lui un incontournable du septième art et de la télé.

Né en 1960 à Kelaât Sraghna, Mohammed Khouyi quitte sa ville natale en 1969 pour poursuivre ses études secondaires à Rabat. Dès cette époque, il laisse apparaître une vraie générosité sur scène, dévoilant ainsi son futur talent d'acteur. 

Sa carrière artistique débute en intégrant l'école d'Abbas Ibrahim, dont sortent également plusieurs célèbres comédiens marocains. 

Au cours de cette formation, Mohammed Khouyi interprète de multiples rôles, gagnant alors l'admiration aussi bien du public que de la critique.

Cherchant constamment à approfondir ses connaissances artistiques et à perfectionner son talent de comédien, il rencontre le succès au théâtre grâce à la pièce L'Ascension vers la pente grise (Assoôd ila al monhadar arramadi). 

Quelques années plus tard, Mohamed Khouyi se voit proposer plusieurs rôles dans différents films marocains, notamment Un amour à Casablanca, d'Abdelkader Lâgtaa.

Très apprécié du public et des journalistes pour son talent aux multiples facettes et sa grande humilité, Mohamed Khouyi est également reconnu pour son sens de la discipline, son engagement, son honnêteté professionnelle et son soutien envers la jeune génération de comédiens marocains.

Mohamed Khouyi obtient en 2007 le Prix du Meilleur Acteur au Festival national du film pour son interprétation dans Les Jardins de Samira, de Latif Lahlou. 

En 2012, il remporte le Prix de la Meilleure Interprétation masculine dans le film d'Azalarab Alaoui, Androman De sang et de charbon, au festival Festicab au Burundi. 

Il a joué également dans plusieurs longs métrages étrangers, dont Ali Baba et les quarante voleurs, de Pierre Aknine, ou La Source des femmes, de Radu Mihaileanu, ainsi que dans différents téléfilms et séries télévisées.

03/12/2013

Le FIFM rend Hommage au cinéaste japonais Hirokazu Kore-Eda

Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda a reçu, dimanche soir, L'étoile d'or en reconnaissance à l'ensemble de son œuvre cinématographique, lors de la troisième soirée d'hommage dans le cadre de la 13-ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM).

Après des sommités du septième art mondial qui ont déjà reçu l'étoile d'Or du festival, à l'instar de l'icône hollywoodienne Sharon Stone et l'égérie du cinéma français Juliette Binoche, c'était au tour de cette star du même rang d'être honorée, et à travers elle le cinéma asiatique.

Le grandissime cinéaste est connu, entre autres, pour son succès planétaire "Nobody knows", mais surtout par celui qui lui a apporté le prix du festival de Cannes, le film "Tel père, ton fils".

"Je suis très honorée de vous rendre hommage", a lancé à l'adresse de son compatriote honoré, l'actrice japonaise et présidente du jury de la première édition du FIFM, Gharlotte Rampling, venue spécialement remettre l'étoile d'Or du FIFM à Hirokazu Kore-Eda. 

Visiblement ému par cet hommage, Hirokazu peinait à trouver les mots devant une standing-ovation bien appuyée. "Enchanté de vous rencontrer, je suis vivement émue de recevoir ce trophée prestigieux", a-t-il dit, avant de se joindre à la star Gharlotte Rampling pour immortaliser l'instant sous une salve d'applaudissements.

Cette cérémonie d'hommage a été suivie par la projection du dernier bijou du réalisateur japonais, "Tel père, ton fils", un film délicat et profond qui raconte l'histoire d'une famille idéale japonaise de cet inlassable explorateur des liens familiaux.

Kore-Eda, 50 ans, a commencé sa carrière en tant que réalisateur de documentaires pour la télévision, creusant des sujets de société comme la pollution au mercure ou les malades du sida.

Il se lance dans le monde du cinéma en 1995 avec un premier long métrage, Maboroshi qui remporte notamment un prix (Osella d'or) au festival du film de Venise. Sa fiction suivante, After life (1998), est primée à Buenos Aires puis distribuée dans 30 pays.

Après une première sélection en compétition à Cannes en 2001 avec Distance, Kore-Eda s'adjuge une renommée internationale avec Nobody Knows (2004), dans lequel Yuuya Yagira devient à 14 ans le plus jeune interprète à avoir décroché le prix du meilleur acteur au festival de Cannes. Le film est basé sur l'histoire vraie de quatre enfants abandonnés par leur mère et livrés à eux-mêmes.

Kore-Eda remporte aussi en 2009 le prix du meilleur réalisateur lors d'un festival de films asiatiques pour Still Walking, l'histoire d'une famille confrontée à la mort par noyade du fils aîné. Le réalisateur s'inspirait de sa propre histoire familiale dans cet opus.

En 2011, I Wish (Nos voeux secrets) a remporté le prix du meilleur scénario au festival international de San Sebastian en Espagne. Le long métrage raconte l'histoire de deux jeunes frères vivant dans des villes différentes en raison du divorce de leurs parents et qui rêvent d'être à nouveau réunis.

Outre Sharon Stone, Juliette Binoche et Hirokazu Kore-Eda, la 13-ème édition du FIFM ouverte vendredi soir, rendra hommage à l'acteur marocain Mohamed Khouyi et au réalisateur argentin Fernando Solanas.

01/12/2013

FIFM 2013 : hommage émouvant à l'actrice française Juliette Binoche

Après la femme fatale du cinéma hollywoodien, Sharon Stone, c'était au tour de la comédienne française, Juliette Binoche, de recevoir, samedi soir, L'étoile d'or du Festival international du film de Marrakech (FIFM) dans sa 13ème édition, en guise d'hommage à la carrière riche de cette grande figure du cinéma mondial.

L'étoile dôor a été remise à Juliette Binoche par son compatriote, le cinéaste Bruno Dumont, réalisateur du dernier film en date de l'actrice française, Camille Claudel 1915 (2013).

La star française s'est dite "particulièrement émue" de recevoir ce trophée au Maroc, "terre d'hospitalité" avec laquelle elle entretient "une histoire très particulière".

"Mon père a grandi à Tiznit et à Agadir, a étudié au Maroc et a parlé l'arabe dialectal", a-t-elle confié, exprimant ses vives remerciements au Royaume et au Festival international du film de Marrakech pour cet hommage.

Détentrice d'un César et d'un Oscar, l'actrice, au talent reconnu internationalement, avait remporté les Prix d'Interprétation des Festivals de Cannes, Venise et Berlin.

Depuis "Je vous salue Marie", de Jean-Luc Godard, tourné en 1985, jusqu'à Cosmopolis de David Cronenbergh qui date de 2012, Juliette Binoche a mené une riche carrière cinématographique qui lui a valu le titre de l'actrice française la plus récompensée, ayant réussi ainsi à se faire un nom sur la scène internationale.

Sur les 50 films dans lesquels l'actrice a joué, cinq longs métrages ont permis à cette artiste d'atteindre les sommets de la notoriété dans le monde entier. Il s'agit de Rendez-vous, d'André Téchiné (1985), Les Amants du Pont-Neuf , de Leos Carax (1991), Trois couleurs : Bleu, de Krzysztof Kieslowski (1993), Le Patient anglais, d'Anthony Minghella (1996) et Copie Conforme, d'Abbas Kiarostami (2010).

Juliette Binoche est née le 9 mars 1964 à Paris dans une famille d'artistes. Elle commencera par suivre, très tôt, les cours d'art dramatique donnés par sa mère, avant de rejoindre ceux de Vera Gregh. Après plusieurs cours suivis dans des conservatoires parisiens et une fois son baccalauréat en poche, la graine de star entrera au Conservatoire national supérieur d'art dramatique.

La vie d'artiste commence, entre rôles dans quelques pièces de théâtres et spots publicitaires, mais les plus grands l'ont repérée et Juliette Binoche fait ses premières apparitions au cinéma sous la direction de grands noms qui ont contribué à faire du grand écran un art majeur : Jean-Luc Godard, Jacques Doillon, André Téchiné, autant de metteurs en scène de renom.

Curieuse et passionnée, elle ose également des films abordant la question politique : l'apartheid (In my Country), le sort des réfugiés (Par effraction), le conflit israélo-palestinien (Désengagement).

Si on la retrouve en 2008 à l'affiche de deux films très français, ceux d'Olivier Assayas et Cédric Klapisch, sa stature internationale lui permet d'apparaître dans une comédie typiquement américaine (Coup de foudre à Rhode Island), comme de travailler avec des maîtres du cinéma mondial tels que Hou Hsiao Hsien (Le Voyage du ballon rouge) et surtout Abbas Kiarostami, avec qui elle tourne Shirin puis Copie conforme, pour lequel l'actrice obtient le Prix d'Interprétation féminine au Festival de Cannes 2010.

Martin Scorsese : Le FIFM, "une démonstration du cinéma qui ouvre les portes, les esprits et les coeurs sur le reste du monde"

Le Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui s'est ouvert vendredi soir dans la Cité ocre, est "une démonstration du cinéma qui ouvre les portes, les esprits et les coeurs sur le reste du monde", a affirmé samedi le réalisateur américain, Martin Scorsese, président du jury de la 13ème édition du FIFM.

"Les films venant des différentes contrées du monde se croisent à Marrakech, un carrefour pour changer les idées et discuter. C'est une démonstration du cinéma international", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse du jury, peu avant la projection du premier film des 15 longs métrages en lice pour l'Etoile d'Or, grand prix du festival.

"Certes il existe d'autres festivals excellents, mais ici je rencontre des gens que je ne peux pas rencontrer ailleurs", a ajouté le célèbre réalisateur américain qui s'est dit ravi de se retrouver encore une fois au Maroc où il a tourné deux fois: ''La Dernière tentation du Christ'' (1988, Prix Bastone Bianco de la critique à Venise) et ''Kundun'' (1997, quatre nominations aux Oscars).

Il dit avoir "une histoire personnelle" avec le Maroc où il a su développer "des liens très forts avec le paysage, les gens et l'architecture".

Sur ses critères d'évaluation des oeuvres en compétition, le président du jury a indiqué qu'il "interagit avec un film en tant que langage cinématographique". "Ce qui me touche, c'est la vision personnelle de l'œuvre", a-t-il affirmé, se disant "motivé de découvrir de nouveaux talents qui sont toujours une source d'inspiration".

Scorsese se refuse pour autant le qualitatif de "citrique". "Nous aimons trop le cinéma pour le critiquer. On ne peut pas concevoir du cinéma quand on critique", a-t-il dit.

Le réalisateur de ''Taxi driver"", entre autres, a évoqué par ailleurs, l'évolution de la vision cinématographique à travers l'histoire, mettant en garde contre le danger de prolifération d'images sans sens. "Ce qui important c'est de voir la vie différemment".

Dans sa mission de départager les films en lice, Scorsese sera assisté par la cinéaste marocaine Narjiss Nejjar, les comédiennes américaine Patricia Clarkson, française Marion Cotillard et iranienne Golshifteh Farahani, et les réalisateurs germano-turc Fatih Akin, mexicain Amat Escalante, indien Anurag Kashyap, sud-coréen Park Chan-wook, et italien Paolo Sorrentino.

Pour Marion Cotillard, la prestation des acteurs devrait particulièrement primer dans son appréciation des œuvres en compétition.

Si les interprètes ne sont pas convaincants, "il est difficile de rentrer dans l'histoire", souligne l'actrice française entrée dans la légende du cinéma mondial, grâce à son interprétation d'Edith Piaf dans le film ''La Môme'' d'Oliver Dahan (2007), qui lui a valu une pluie de récompenses : Un Golden Globe, un BAFTA, un César et un Oscar de la Meilleure Actrice.

Narjiss Nejjar a exprimé, de son côté, sa fierté d'appartenir à ce pays, le Maroc, qui consacre l'exception culturelle dans le monde arabe et musulman, comme en témoigne la tenue à Marrakech de ce grand festival du cinéma mondial, un carrefour où l'on peut "s'exprimer librement". 

"Le cinéma est une arme de construction massive", a assuré la réalisatrice marocaine.

Le réalisateur indien Anurag Kashyap, dont le pays a été honoré au FIFM l'année dernière à l'occasion du centenaire du cinéma indien, s'est réjoui de "la forte relation entre les Marocains et Bollywood", comme en témoigne l'accueil chaleureux réservé par le public marrakchi aux stars du cinéma hindi. 

Au total quinze films sont en lice pour la compétition officielle, ouverte samedi par le film espagnol ''Wishful Thinkers" de Jonas Trueba. 

Le Maroc sera représenté par deux films : ''Traitors'' (USA-Maroc) de Sean Gullette, réalisateur américain basé à Tanger, et ''Fièvres'' (France-Maroc) du franco-marocain Hicham Ayouch.

Les autres oeuvres sont : ''Again" (Japon) de Kanai Junichi, ""Bad Hair" (Venezuela) de Mariana Rondon, ''Blue Ruin'' (Etats-Unis) de Jeremy Saulnier, ''Han Gong-Ju (Corée du Sud) de Lee Su-jin, ''Hotell'' (Suède) de Lisa Langseth, ''How I Live Now'' (Maintenant, c'est ma vie) - Royaume-Uni, de Kevin Macdonald, ''IDA'' (Pologne) de Pawel Pawlikowski, ''La Marche" (France) de Nabil Ben Yadir, MEDEAS (Etats-Unis, Italie et Mexique) d'Andrea Pallaoro, ''The Gambler'' (Lituanie & Lettonie) d'Ignas Jonynas, ''The Swimming Pool'' (Cuba & Venezuela) de Carlos Machado Quintela, et ''Viva la liberta '' (Italie) de Roberto Ando.

Le FIFM : un événement de grande ampleur qui a assuré sa stabilité

Le Festival international du film de Marrakech (FIFM), dont le coup d'envoi de sa 13ème édition a été donné vendredi, est un événement de grande ampleur qui a assuré sa stabilité, a souligné le vice-président délégué de la Fondation du festival, Nour-Eddine Saïl.

"Quand il est né, il y a treize ans, juste après les événements du 11 septembre 2001, la seule existence et plus encore la pérennité d'un grand festival à Marrakech relevaient du rêve", a-t-il indiqué dans une interview au mensuel "La Revue" publiée dans sa dernière livraison.

Face aux festivals de renommée internationale, notamment ceux de Cannes, de Venise, de Berlin ou de Toronto, le Maroc n'a pas voulu simplement imiter, mais inventer un festival international fondé sur une sélection exigeante, avec des films inédits, même s 'il est très difficile de faire des découvertes quand le FIFM arrive en fin d'année, a relevé M. Saïl.

Il a rappelé, à cet égard que c'est dans le festival de Marrakech qu'avait été présenté, pour la première fois et récompensé "Sideways" d'Alexandre Payne, oscarisé par la suite, et qu'avait été découvert le cinéma philippin et son chef de file, Brillante Mendoza, maintenant célébré dans tous les grands festivals, à commencer par Cannes.

Pour M. Saïl, outre la compétition, le festival de Marrakech repose aussi solidement sur deux autres piliers, à savoir les leçons de cinéma avec des masters-classes animées par de grandes personnalités du septième art, notamment Francis Ford Coppola et Martin Scorsese ainsi que par l'exploration d'une grande cinématographie.

"Cette année, en présence de très nombreux réalisateurs et acteurs, nous projetons une cinquantaine de films scandinaves, en partant du Danois Carl Theodor Dreyer, avec ensuite un focus sur le Suédois Ingmar Bergman et en montrant la modernité du cinéma des pays de la Scandinavie", a-t-il fait savoir.

Le vice-président délégué de la Fondation du festival a indiqué, d'autre part, que le FIFM tient à conserver un aspect populaire au festival, avec la projection, chaque soir, de grands films en plein air sur la mythique place Jemaâ El-Fna, ajoutant que des hommages seront rendus cette année à d'immenses stars, notamment Juliette Binoche et Sharon Stone ainsi qu'au grand acteur marocain Mohamed Khouyi.

30/11/2013

Vibrant hommage à l'icône hollywoodienne Sharon Stone à l'ouverture du FIFM 2013

La 13-ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) s'est ouverte, vendredi soir, avec un vibrant hommage rendu à la grande star américaine Sharon Stone.

Sharon Stone a reçu l'étoile du FIFM des mains du président du jury de cette édition, Martin Scorsese, réalisateur avec qui la comédienne américaine a tourné Casino (1996), film qui lui a valu la même année un Golden Globe ainsi qu'une nomination à l'Oscar de la Meilleure Actrice.

Scorsese a salué à cette occasion "une brillante, talentueuse et véritable star" du cinéma mondial, se disant ravi que cette icône hollywoodienne soit honorée en sa présence par le festival international du film de Marrakech, dont il préside le jury de la 13ème édition.

Pour sa part, Sharon Stone s'est dite honorée de cet hommage venant couronner une longue carrière durant laquelle elle est restée fidèle à la profession d'actrice et au cinéma. 

A cette occasion, elle a exprimé sa joie de se retrouver au Maroc, "le pays où règnent paix et sécurité", faisant part de sa profonde gratitude à SM le Roi Mohammed VI et à SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM.

Véritable icône hollywoodienne, Sharon Stone a su marquer l'imaginaire des cinéphiles du monde entier, de Basic Instinct à Total Recall, Mort ou Vif à son rôle dans Casino, qui lui a valu un Golden Globe ainsi qu'une nomination à l'Oscar de la Meilleure Actrice.

La comédienne, qui a débuté sa carrière dans le mannequinat auprès d'une prestigieuse agence de publicité américaine, avait fait une première et furtive apparition au cinéma en 1960 dans Stardust Memories du célèbre réalisateur américain Woody Allen, mais ce n'est dix ans après qu'elle commence à enchaîner les seconds rôles. 

C'est au début des années 1990 qu'elle voit sa carrière s'envoler, en particulier grâce à sa rencontre avec le réalisateur Paul Verhoeven qui lui confie le rôle d'une tueuse dans le futuriste Total Recall (1990), puis celui de l'énigmatique romancière Catherine Tramell dans Basic Instinct (1992), pour conforter son image de star hollywoodienne dans les thrillers Sliver (1993) et L'Expert (1994).

Sharon Stone se tourne par la suite vers des œuvres plus intimistes comme Les Puissants (1998), La Muse (1999) ou encore Une blonde en cavale (2000). 

Après une grave hémorragie cérébrale, elle se voit proposer en 2002 d'être membre du Jury du 55e Festival de Cannes. Puis elle campe tour à tour, pour les studios hollywoodiens, l'épouse de Dennis Quaid dans le thriller La Gorge du diable (2003), l'ennemie jurée de Catwoman (2004) ou encore l'une des nombreuses conquêtes de Bill Murray dans Broken Flowers de Jim Jarmusch (2005), avant de reconquérir ses galons de star en 2006 avec la suite de Basic Instinct.

Sharon Stone possède son étoile sur le fameux "Walk of Fame" et à la hauteur du 6925 Hollywood Boulevard de Los Angeles.

Très engagée dans les causes humanitaires, elle est en particulier l'ambassadrice prestigieuse de l'American Foundation for AIDS Research (Amfar), association de lutte contre le sida.

Coup d'envoi de la 13ème édition du FIFM

La 13ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est ouverte, vendredi soir au Palais des congrès de la cité ocre.

Comme chaque année, la cérémonie d'ouverture de ce grand rendez-vous du cinéma national et mondial a été marquée par la présence de nombreuses personnalités de différents horizons, notamment du monde du 7ème art et de la culture.

A l'entrée du Palais des Congrès de Marrakech, une foule nombreuse s'est massée pour voir défiler plusieurs stars du grand écran qui rehaussent, par leur présence, cette grande manifestation cinématographique qui compte désormais parmi les rendez-vous incontournables du cinéma universel.

Les invités de marque de cette 13ème édition du FIFM ont ainsi défilé l'un après l'autre sous les regards et les acclamations des festivaliers, dont certains ont pu même serrer la main de certains d'entre eux, comme l'Américaine et icône hollywoodienne Sharon Stone, la star indienne Deepika Padukone ou encore la super star égyptienne Adel Imam.

Lors de cette cérémonie, les membres du jury, présidé par le célèbre réalisateur américain Martin Scorsese, ont été invités à annoncer l'ouverture officielle de cette 13ème édition du FIFM, chacun dans sa langue d'origine.

Habitué du FIFM, Martin Scorsese a fait part de son immense joie d'être présent encore une fois dans "ce beau pays qu'est le Maroc" et de surcroit en tant que président du jury de la 13ème édition du festival international de Marrakech.

Il a tenu à exprimer ses sincères remerciements à SM le Roi Mohammed VI et sa profonde gratitude à SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM. 

Le moment fort de cette cérémonie d'ouverture a été, sans nul doute, le vibrant hommage rendu par le festival à l'actrice américaine Sharon Stone qui a reçu, des mains de Martin Scorsese, l'étoile du FIFM. 

Clin d'œil à l'hommage exceptionnel rendu par le Festival au cinéma indien en 2012, la cérémonie d'ouverture de cette 13e édition a été rehaussée par la projection, en avant-première, du nouveau film de Sanjay Leela Bhansali, Ram-Leela, une version moderne de Roméo et Juliette.

Le FIFM 2013 met en compétition 15 longs-métrages des quatre coins du monde en lice pour décrocher "l'Etoile d'or". Au programme également, un concours de courts métrages destiné aux élèves des instituts et écoles de cinéma du Maroc et dont le jury est présidé par le réalisateur marocain Nour Eddine Lakhmari.

Les organisateurs ont décidé de célébrer cette année la cinématographie des pays scandinaves, après avoir honoré l'année dernière le cinéma hindi à l'occasion de son centenaire, et bien d'autres expériences cinématographiques auparavant, consacrant ainsi la tradition d'ouverture du festival sur les cinémas du monde.

La fiction scandinave s'invite alors à Marrakech, avec pas moins de 34 films qui seront projetés et discutés par la communauté des artistes et des critiques du septième art.

La 13ème édition du Festival international du film de Marrakech a prévu une série d'hommages à de grandes figures du cinéma national et mondial. Outre Sharon Stone, la française Juliette Binoche et l'acteur marocain Mohamed Khouyi seront à l'honneur. 

Un hommage sera également rendu au réalisateur, scénariste et producteur japonais Kore-Eda Hirokazu et à Fernando Solanas, réalisateur scénariste et producteur argentin.

29/11/2013

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