Tenue à Nairobi de la 10è Conférence de l’OMC

Intenses activités de M. Abbou en marge de la 10ème conférence ministérielle de l'OMC à Nairobi
Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou, a eu à Nairobi une série de rencontres et de réunions consultatives et de coordination avec les pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ainsi qu'avec les groupes arabe et africain au sein de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Lors d'une réunion consultative avec les pays membres de l'OCI, tenue en marge de la 10ème Conférence ministérielle de l'OMC (15-18 décembre), le ministre a souligné l'importance de cette rencontre initiée par le groupe de la Banque islamique de développement (BID) dans le but de renforcer les liens économiques et commerciaux entre les Etats-membres mais aussi à rehausser le niveau de la coordination sur les différentes questions d'intérêt commun.
Mettant l'accent sur le rôle important du groupe de la BID, en tant que locomotive de développement, le ministre a insisté sur la nécessité de faire un diagnostic des nouveaux besoins pour en tirer profit, avec une coordination accrue entre les pays islamiques, et l'échange d'expertises et d'expériences.
Compte tenu des différents sujets qui seront abordés lors de la 10-ème conférence ministérielle de l'OMC, le ministre a indiqué que la question du développement doit occuper une place de choix lors du processus de négociations, ce qui nous permettra de créer une nouvelle dynamique qui contribue à relever les défis économiques conjoncturels internationaux et à surmonter les contraintes .
D'autre part, le ministre a participé à une réunion de coordination du groupe arabe à l'OMC, au cours de laquelle il a réaffirmé le soutien du Maroc à toutes les initiatives visant à consolider la coopération arabe.
Concernant les négociations engagées lors de cette 10-ème conférence ministérielle, M. Abbou a mis l'accent sur la nécessité de parachever les négociations sur le Programme de Doha de développement (PDD), avec la mise en place des mécanismes de sa mise en œuvre conformément aux propositions des pays en développement.
Le ministre a également souligné l'impératif de finaliser le processus d'approbation de l'adhésion de la Palestine en tant que membre observateur permanent à l'OMC.
S'agissant du soutien à la Ligue arabe pour obtenir le statut d'observateur au sein des conseils, instances et commissions de l'organisation, M. Abbou a souligné que le Maroc demande à ce que les différentes Organisations gouvernementales internationales participent en tant qu'observateur à l'OMC, sur le même pied d'égalité et sans exception, tout en confirmant l'appui du Maroc à la demande d'adopter l'Arabe comme langue officielle de l'OMC.
Il a, d'autre part, indiqué que les Etats membres de l'OMC sont appelés à faciliter et à accélérer le processus d'adhésion des pays en développement et les moins avancés à l'organisation.
Intervenant à la réunion de coordination du groupe africain, le ministre a souligné que le Maroc s'aligne sur la position du groupe qui refuse toute tentative visant à aborder des questions non commerciales ou à ajouter de nouvelles questions au PDD, sans que les questions de développement, telles que l'agriculture, les questions des pays les moins avancés (PMA), le traitement spécial et différencié (TSD) et les préoccupations en rapport avec la mise en œuvre, ne soient traitées au préalable de manière satisfaisante et que le PDD ne soit entièrement examiné et conclu avec succès .
Le ministre a, dans ce sens, réitéré " l'engagement du Royaume en faveur d'une position solidaire et commune des pays africains pour négocier sur la base de nos préoccupations respectives et garantir une meilleure défense de nos intérêts communs ".
D'autre part, M. Abbou a eu des rencontres avec le secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), Mukhisa Kituyi et le directeur de la Coopération et de l'Intégration à la Banque Islamique de Développement, Abdelhakim El Waer.
Le ministre conduit une importante délégation à la conférence biannuelle de l'OMC, composée notamment des représentants des Départements des Affaires étrangères et de la Coopération, de l'Economie et des Finances, de l'Agriculture et de la Pêche maritime, de l'Administration des Douanes et Impôts Indirects et de l'Association des Exportateurs marocains.
L'acte de naissance de l'OMC, dont le Maroc est membre depuis le 1er janvier 1995, a été signé en 1994 à Marrakech en remplacement des accords du GATT.
(MAP 17/12/2015)
M. Abbou : Le Maroc pour la mise en place d’un système commercial multilatéral juste et équitable
Le Maroc demeure convaincu qu’une Organisation mondiale du commerce (OMC) solide est un atout indéniable d’un système commercial multilatéral juste, ouvert et offrant une intégration équitable dans la mondialisation, a affirmé, mercredi après-midi à Nairobi, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, M. Mohamed Abbou.
Lors de son intervention à la plénière de la 10è Conférence de l’OMC (15- 18 décembre), M. Abbou a expliqué que c'est dans cet esprit que le Royaume ne ménage aucun effort pour renforcer cette institution en s'impliquant sans réserve dans la recherche de compromis.
Le Maroc réaffirme, à cet égard, le rôle fondamental de l'OMC dans le commerce mondial en vue de poursuivre la libéralisation des échanges et réaliser les objectifs de développement, a-t-il dit, soulignant que les préoccupations primordiales du Maroc consistent en la mise en place d'un système commercial multilatéral, fondé sur des règles justes, équitables et en mesure de relever les défis de la croissance économique et du développement durable de ses membres.
"Nous sommes appelés, à cet effet, à prendre des décisions claires qui reflètent notre engagement envers ce système et à souligner le rôle pivot et central de l'OMC en tant que principale instance de gouvernance du commerce mondiale", a-t-il dit devant les participants.
Et d’affirmer que la décision d'inscrire le cycle de Doha sous la dimension "Développement" était "une réparation des déséquilibres caractérisant le système commercial multilatéral et qui pénalisent les pays en développement".
Après avoir souligné que l'objectif du cycle de Doha a été clairement défini et consistait à améliorer les disciplines multilatérales et les engagements, de façon à les rendre plus transparents, équitables et offrant aux pays en développement les conditions à même de leur permettre de bénéficier de l'ouverture des échanges, le ministre a estimé que "le chemin pour atteindre cette ambition s'avère aujourd'hui plus long et plus laborieux, car, convient-il de le noter, après vingt ans d'existence, l'OMC n'a pu faire aboutir aucun cycle de négociations".
Et M. Abbou de souligner que depuis la conférence de Bali, "nous n'avons pas pu converger vers un programme de travail précis et concerté. Il apparait aujourd'hui que les divergences qui nous séparent sur plusieurs questions de négociations, risquent d'approfondir les écarts entre les membres et compromettre non seulement le cycle de Doha mais l'existence même de notre organisation".
"Il est de notre devoir, plus que jamais, de faire preuve d'une volonté politique pour trancher sur des thèmes aussi sensibles que l'agriculture, les produits industriels, les services, la mise en oeuvre intégrale du paquet de Bali et de concrétiser les engagements des membres vis-à-vis des pays les moins avancés (PMA)", a ajouté le ministre, qui conduit une importante délégation à cette conférence biannuelle de l’OMC qui se tient pour le première fois dans un pays africain.
A cet égard, le ministre a souligné la détermination du Maroc à "contribuer positivement à la réalisation de cet objectif selon une approche de négociations transparente, flexible, juste, équilibrée, et qui doit accorder la priorité au développement, tout en préservant les principes de l'engagement unique et du traitement spécial et différencié".
Le ministre a saisi cette occasion pour réaffirmer "la nécessité de permettre à la Palestine d'obtenir le statut de membre observateur permanent et d'évacuer toute tentative de politiser ce sujet", tout en confirmant "le plein soutien" du Maroc à la demande d'adopter l'Arabe comme langue officielle de l'OMC.
L'acte de naissance de l’OMC a été signé en 1994 à Marrakech en remplacement des accords du GATT. Le Maroc est membre de l'OMC depuis le 1er janvier 1995.
Cette conférence ministérielle a été marquée, mercredi, par l`adhésion officielle du Liberia à l'OMC, lors d'une cérémonie en présence notamment de la présidence, Ellen Johnson Sirleaf et de son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, alors que l'Afganistan rejoindra, jeudi l'Organisation mondiale du Commerce.
(MAP 16/12/2015)