Signature à Libreville d'un accord cadre de coopération entre le Maroc et le Gabon
Le Maroc et le Gabon ont signé, lundi à Libreville, un accord cadre de coopération en matière de développement et d'investissement humain.
L'accord cadre a été signé, sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, par le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, en présence du ministre délégué à l'intérieur, Charki Drais et, côté gabonais, par le ministre de la santé et de la prévoyance sociale, Jean-Pierre Oyiba.
Cette initiative royale intervient suite à la visite effectuée par le Souverain à Libreville en mars dernier.
Les principaux points de cet accord cadre, dont la cérémonie de signature a été présidée par le Chef de l'Etat gabonais, M. Ali Bongo Ondimba, portent sur l'échange d'expérience entre l'Initiative nationale de développement humain (INDH) et la Stratégie d'investissement humain au Gabon (SIHG).
Ses axes se rattachent notamment à la gouvernance et la gestion des ressources humaines, la dynamisation des acteurs de la société civile, les techniques de montage et de financement de projets, les techniques de suivi-évaluation de projets et la négociation de partenariats.
Ont également assisté à la cérémonie de signature des membres du gouvernement gabonais, l'ambassadeur du Maroc à Libreville et des représentants de la Coordination nationale de l'INDH.
Le développement et l'investissement humain sont deux chantiers stratégiques pour les Maroc et le Gabon et c'est pourquoi SM le Roi Mohammed VI et le président gabonais Ali Bongo Ondimba ont décidé que les deux pays unissent leurs efforts et partagent leurs expériences dans ce domaine, a indiqué M. Hassad à l'issue de la cérémonie de signature de cet accord.
Il s'est également félicité de l'excellence des relations liant le Royaume du Maroc et la République gabonaise, "des relations fondées sur des bases solides, qui ne datent pas d'aujourd'hui et qui ont été consolidées par la récente visite de SM le Roi au Gabon", a-t-il souligné dans une déclaration à la presse.
M. Hassad a également noté que l'accord, signé ce lundi, est un nouveau jalon pour le renforcement de cette coopération bilatérale stratégique "qui n'a jamais failli".
Pour sa part, le ministre gabonais de la santé, Jean Pierre Oyiba, a mis en avant l'importance de cet accord, eu égard à son contenu basé essentiellement sur l'échange d'expériences, faisant observer que le Maroc est nettement en avant sur les questions d'investissement et de développement humain.
Cet accord "va nous permettre de profiter de l'expérience et de la stratégie marocaine qui a fait ses preuves en matière de lutte contre la pauvreté", a-t-il ajouté, se félicitant des actions concrètes menées par le Royaume dans le domaine du développement humain, et "qui ont permis d'avoir des résultats probants", a-t-il dit.
M. Oyiba a rappelé que la Stratégie d'investissement humain au Gabon a été mise en place au terme des Assises sociales tenues en avril dernier, à l'initiative du chef de l'Etat et sur la base d'une étude menée, l'année dernière, et qui a fait ressortir que 30 pc de la population gabonaise vit dans la pauvre et la précarité, a-t-il expliqué.
L'accord cadre signé entre les deux parties vise essentiellement le partage du cadre institutionnel de l'INDH, sa gouvernance, son pilotage et son processus de mise en œuvre, l'amélioration du cadre institutionnel de la SIHG, l'appui à la définition et à la mise en place des organes de gouvernance, particulièrement au niveau territorial, ainsi que l'appui au ciblage des territoires urbains et ruraux devant bénéficier de manière prioritaire de la SIHG.
Dans le domaine de la dynamisation des acteurs de la société civile, l'accord stipule l'appui à la création et/ou l'accompagnement d'associations et de coopératives au Gabon et leur mise en réseau, ainsi que la contribution à l'encadrement et à l'accompagnement des bénéficiaires des projets portés par des associations ou des coopératives en considération des spécificités territoriales.
Il s'agit également de la promotion d'activités génératrices de revenus, le désenclavement des populations, la lutte contre la précarité, particulièrement à l'endroit des personnes âgées et des personnes handicapées, l'amélioration de l'offre de soins de proximité aux populations démunies et la lutte contre le décrochage scolaire et la promotion de la formation professionnelle.
(MAP-22/12/2014)