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Jeudi 18 Décembre 2014

Lancement du projet de jumelage Maroc/UE relatif au renforcement des capacités organisationnelles et techniques de la DIDH

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Projet de jumelage Maroc/UE relatif au renforcement des capacités organisationnelles et techniques de la DIDH

Le projet de jumelage Maroc/Union européenne (UE) relatif au renforcement des capacités organisationnelles et techniques de la Délégation interministérielle des droits de l'homme (DIDH) a été lancé, jeudi à Rabat.

Ce projet de jumelage institutionnel liant la DIDH à l'UE, représentée par trois pays partenaires, à savoir l'Espagne, la France et l'Autriche, a pour objectif majeur de contribuer au respect des droits de l'Homme et à la consolidation de la démocratie au Maroc à travers le renforcement des capacités de la DIDH à exercer ses attributions statutaires.

S'exprimant à l'ouverture d'un séminaire dédié au lancement de ce projet, le Délégué interministériel aux Droits de l'homme, Mahjoub El Hiba a souligné que "cette rencontre intervient dans un contexte national prometteur, marqué d'une part par un engagement stratégique et irréversible sur la voie de la démocratie, de la consolidation de l'Etat de droit et du développement humain durable, où la question des droits de l'homme est une des grandes priorités du Maroc, et d'autre part par la dynamique que connaît notre pays en matière de réformes globales par rapport à la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution".

"A travers ce projet, la DIDH devra être dotée des outils nécessaires lui permettant d'accompagner les différents départements ministériels en matière d'intégration de la dimension droits de l'homme dans les politiques publiques, de contribuer au renforcement des capacités des ONG et des autres acteurs et les accompagner dans la structuration de leurs efforts d'amélioration des droits de l'homme sur le terrain", a-t-il précisé.

Dans ce sens, M. El Hiba a indiqué que ce projet de jumelage saura réaliser ses objectifs, à travers l'appui à la consolidation institutionnelle de la DIDH à exercer ses attributions et les missions qui lui sont assignées, relevant que deux principaux résultats sont escomptés de ce projet.

Il s'agit, a poursuivi M. El Hiba, de développer les outils facilitant l'appropriation par le personnel de la délégation de son fonctionnement interne et externe, via la mise en place d'un système d'information interne facilitant la circulation de l'information, mutualisant les efforts de coordination et assurant la cohérence entre différents activités et programmes de la DIDH.

La seconde finalité a trait au renforcement des capacités de la DIDH à exercer ses attributions en matière de protection et de promotion des droits de l'homme, à travers, notamment, le renforcement des capacités du pôle d'expertise de la DIDH et des autres départements gouvernementaux, le renforcement des capacités d'harmonisation de l'arsenal juridique par une assistance dans la réalisation d'une étude exhaustive de l'adéquation du corpus normatif des droits de l'homme, outre le développement d'un système de suivi et d'évaluation de la mise en œuvre du plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'homme (PANDDH).

De son côté, l'ambassadeur de l'UE au Maroc, Rupert Joy a fait savoir que ce projet de jumelage fait partie du programme "protéger et promouvoir les droits de l'homme au Maroc", qui ambitionne de renforcer les capacités des deux institutions clés du dispositif national de promotion et protection des droits humains, à savoir la DIDH et le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), à exercer leur mandat. 

Il a noté, dans ce sens, que l'UE s'emploie, à travers le soutien du développement fonctionnel de ces institutions, à contribuer à doter le Maroc d'un dispositif efficient et cohérent de promotion et de protection des droits de l'homme, d'où un meilleur exercice des libertés publiques et un affermissement de l'Etat de droit et de la démocratie.

Ce projet de jumelage vise en outre le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre du plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'homme, a-t-il dit, affirmant que ce plan, une fois adopté formellement par le gouvernement, constituerait un signal fort de l'engagement continu du Maroc sur la question des droits de l'homme, suite à la tenue du forum mondial des droits de l'homme à Marrakech (27-30 novembre) et l'adhésion du Maroc au protocole facultatif à la convention contre la torture (OPCAT).

Pour sa part, l'ambassadeur de la France au Maroc, Charles Fries a indiqué que le jumelage constitue un instrument efficace de coopération qui devra conforter dans le cas d'espèce le statut avancé dont bénéficie le Maroc auprès de l'UE, ajoutant que ce projet permettra sans aucun doute de converger l'expérience marocaine en matière de protection et de promotion des droits de l'homme avec l'état des lieux en matière de traitement de cette question en Europe. 

Quant à l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, José de Carvajal Salido, il a indiqué que la promotion des droits de l'homme constitue une priorité pour les trois pays membres de ce projet, une initiative à même de raffermir les relations bilatérales déjà excellentes entre le Maroc et l'Espagne.

Le séminaire de lancement de ce projet de jumelage s'est déroulé également en présence de l'ambassadeur d'Autriche au Maroc, Wolfgang Angerholzer, d'experts, de représentants des départements gouvernementaux, des institutions nationales et d'ONGs.

(MAP-18/12/2014)