Programme d'appui de l'UE à la politique forestière du Maroc: signature d'une convention de financement pour un montant de 400 MDH

Une convention de financement relative au programme d'appui de l'Union européenne (UE) à la politique forestière du Maroc, pour un montant de 400 millions de dirhams (MDH), a été signée mardi à Skhirat, indique la délégation de l'UE à Rabat dans un communiqué.
Cette convention a été signée par l'Ambassadeur de l'UE, Rupert Joy, le Haut-Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi et le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka.
"Le programme d'appui de l'UE à la politique forestière du Maroc constituera la première expérience d'appui budgétaire de l'UE en soutien à la politique forestière d'un pays partenaire, par un don de 400 MDH", a indiqué M. Joy, précisant que les questions de développement rural et de la gestion durable des ressources naturelles constituent de longue date un des piliers de la coopération de l'UE avec le Maroc.
Ce nouveau programme visera à contribuer au renforcement de l'efficacité de la stratégie de protection et de gestion durable des ressources forestières, en tenant compte des nouveaux enjeux relatifs à la gouvernance, à la territorialisation des politiques publiques et au processus de régionalisation, ainsi qu'à la participation économique, sociale et politique de la société civile dans le secteur.
Plusieurs projets forestiers ont, en effet, été mis en œuvre ces vingt dernières années dans différentes régions pour un montant de 550 MDH. La signature de ce nouveau programme confirme l'exemplarité de la coopération avec le Maroc, qui se prête pour une deuxième fois, après le programme d'appui à l'égalité de genre, à une expérience pilote de ce type d'appui grâce à la qualité et la pertinence de ses stratégies sectorielles.
Au Maroc, un appui de cette envergure au secteur forestier trouve toute sa justification dans l'importance que présente la forêt pour le développement rural et dans les approches globales concernant les changements climatiques,mais aussi au regard de la qualité du partenariat qui a pu être établi avec l'administration forestière au fil des années.
Emission spéciale de timbres-poste à l'occasion du centenaire des eaux et forêts
Barid Al-Maghrib a procédé à une émission philatélique, le 7 mai, de timbres-poste à l'occasion du centenaire des services forestiers marocains
La participation de Barid Al-Maghrib à cette célébration, traduit sa ferme volonté et sa contribution effective à la promotion de l'Economie Verte ainsi que son soutien aux initiatives nationales portant sur la protection des ressources forestières du Maroc, indique un communiqué de Poste Maroc.
La philatélie marocaine a toujours placé la protection de la terre et la valorisation de ses richesses, au cœur de sa politique d'innovation, fait savoir la même source, notant que plusieurs procédés ont, ainsi, été utilisés pour la thématique nature et environnement, dont les timbres-poste parfumés à la fleur d'oranger et à la rose, le timbre vert imprimé sur du papier 100 pc recyclé et le timbre aux graines de la luzerne.
Poste Maroc rappelle également, qu'à l'occasion de l'inauguration du nouveau parc zoologique de Rabat (en 2012), le patrimoine philatélique marocain dédié au milieu floral et animal s'est enrichi, par l'émission de quatre timbres-poste, présentés sous forme de blocs et de planches, reproduisent le lion de l'Atlas, l'oryx, l'ibis chauve et le mouflon à manchettes.
Et de souligner qu'au fil des années, le timbre-poste marocain a pu accompagner des chantiers structurants de notre pays visant la promotion de ses richesses naturelles, si bien que le patrimoine philatélique compte actuellement des centenaires de timbres-poste dédiés à cette thématique.
UE: 37 millions d'euros en soutien à la politique forestière du Maroc
Le Maroc et l'Union européenne ont signé, mardi à Skhirat, un programme d'appui budgétaire de l'ordre de 37 millions d'euros pour soutenir la politique forestière du Royaume.
Cette convention "devra contribuer au renforcement de l'efficacité de la stratégie de protection et de gestion durable des ressources naturelles forestières", a affirmé M. Rupert Joy, Ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, lors d'une conférence de presse en marge d'une journée organisée par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification pour célébrer le centenaire des services forestiers au Maroc.
Ce programme d'appui est tout à fait "novateur" dans la mesure où il constituera la première expérience au monde d'appui budgétaire de l'UE en soutien à la politique forestière d'un pays partenaire, a ajouté l'ambassadeur, précisant qu'une partie de ce montant sera consacrée au soutien des acteurs non-étatiques.
"Au Maroc, un appui de cette envergure au secteur forestier trouve toute sa justification dans l'importance que représente la forêt dans le développement rural (...) et dans la qualité du partenariat qui a existé entre le Haut-commissariat aux eaux et forêts et l'UE au fil des années", a déclaré M. Joy, relevant la nécessité de trouver de nouveaux modes de gestion des ressources forestières au Maroc, tout en prenant en considération les populations résidentes et leur niveau de vie.
Qualifiant la législation marocaine dans ce domaine de "très novatrice" pour ce qui est de la participation des populations à l'exploitation et à la mise en valeur du patrimoine forestier de l'Etat, il a plaidé pour une consolidation et une meilleure organisation de cette participation afin d'assurer le développement durable des zones forestières et faire face aux nouveaux enjeux des changements climatiques.
Le programme d'appui européen, a-t-il poursuivi, "constituera une réelle opportunité pour mobiliser et faire adhérer l'ensemble des acteurs à la mise en œuvre de la politique forestière".
Le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, M. Abdeladim El Hafi s'est, pour sa part, félicité de la conclusion d'un tel programme fondamental" pour l'avenir des écosystèmes au Maroc.
A l'occasion de cette journée de célébration des cent ans des services forestiers, le Maroc a également signé une convention-cadre tripartite (ministère de l'Intérieur - ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la ville - Haut-commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification) relative aux forêts urbaines et périurbaines.
La convention a pour objectif de développer le rôle social de ces espaces forestiers, d'augmenter la superficie des espaces verts en milieu urbain et de sensibiliser les visiteurs et acteurs au rôle des forêts urbaines et périurbaines.
Une autre convention de coopération a été conclue entre le Haut-commissariat et le Fonds international de préservation du Houbara (Emirats arabes unis) pour la protection de la biodiversité et des espèces rares et celles menacées d'extinction. La convention porte sur des volets de formation, de monitoring, de recherche et d'échange d'informations.
Un mémorandum de coopération a en outre été signé avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en vue de promouvoir la coopération pour la mise en œuvre de projets relatifs à la sauvegarde de la biodiversité au Maroc.
Une dernière convention a été signée entre le Haut-commissariat et Barid Al Maghrib pour l'émission de timbres-poste à l'occasion du centenaire des eaux et forêts.
Les services forestiers marocains fêtent leurs cent ans
Les services forestiers ont organisé mardi à Skhirat une journée sous le thème "La gestion du patrimoine forestier dans le contexte de la régionalisation avancée", pour célébrer leurs cent ans d'existence.
La journée a été l'occasion pour les participants, représentants gouvernementaux, opérateurs économiques, associations professionnelles à vocation environnementale, universitaires et autres, d'appréhender l'importance de l'action du Haut-commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification qui a à charge de conserver, développer, promouvoir les ressources forestières et valoriser leurs multiples produits, services et avantages.
Ce rendez-vous, qui s'étale sur deux jours, se veut également une opportunité pour rendre hommage à une institution qui a depuis toujours joué un rôle important dans le développement socio-économique des populations riveraines des milieux forestiers et de mettre en exergue l'histoire de l'institution et de faire connaître ses acquis et ses perspectives de développement.
A cette occasion, le chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane a souligné que le Maroc a été pionnier dans la prise en compte de l'importance des ressources forestières, indiquant que des orientations royales précédentes et présentes n'ont eu de cesse d'accorder un intérêt majeur à la préservation de la forêt en tant que ressource nationale.
M. Benkirane a en outre réaffirmé la détermination du gouvernement à doter le Haut commissariat de toutes les ressources nécessaires pour lui permettre d'accomplir sa mission dans de bonnes conditions.
Pour sa part, le Haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim El Hafi, a affirmé que la célébration du centenaire des services forestiers ne se limite pas au volet festif. "Il s'agit d'une occasion pour jeter un regard analytique sur les périodes passées en vue de définir les points de force qu'il faut consolider et les zones de fragilité et les réajustements qu'il faut faire au niveau de la politique forestière, et ce dans une forme dynamique qui permet d'intégrer en permanence tout ce qui alimente cette politique forestière en termes de données techniques, scientifiques et géographiques.
"Nous avons devant nous une forme d'obligation d'avoir un état de veille permanent qui nous permet d'agir de façon proactive et ne pas attendre que les ruptures s'opèrent puisque nous travaillons dans le temps écologique", a assuré M. El Hafi.
Pour ce qui est de la gestion du patrimoine forestier dans le contexte de la régionalisation avancée, M. El Hafi a relevé l'importance pour le Haut commissariat de définir les "écorégions", c'est à dire des ensembles territoriaux qui ont une forme d'homogénéité permettant de mettre en place un certain nombre de garde-fous qui permettent de définir ce que nous pouvons faire dans le cadre du développement durable.
De l'avis du Haut-commissaire, il n'est possible d'aller vers une décentralisation réussie que si la déconcentration et la maîtrise des outils et des garde-fous respecte le développement durable.
Le coup d'envoi des activités célébrant le centenaire des services forestiers a été marqué par la signature de cinq conventions pour le renforcement de la politique forestière au Maroc et par la projection de deux documentaires sur les menaces qui pèsent sur les ressources forestières dans le monde et l'action du Haut commissariat pour la préservation de la biodiversité au Maroc.
Les journées marquant le centenaire du service forestier au Maroc s'articuleront autour de quatre panels, en l'occurrence "les droits d'usage et droit de propriété", "les fondements de la législation forestière et les défis du développement durable", "la lutte contre la désertification dans un contexte de changement climatique" et "la gestion dans la globalité et fondement de l'approche participative".
MAP