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Vendredi 27 Mai 2016

M. Akhannouch : Le Plan Maroc Vert prend en considération les intérêts de chaque région du Royaume

M. Akhannouch : Le Plan Maroc Vert prend en considération les intérêts de chaque région du Royaume

Le Plan Maroc Vert a été bâti autour de deux règles, en l'occurrence l'accord avec les acteurs et professionnels et la présence sur le terrain à travers la conclusion de conventions régionales prenant en considération les intérêts de chaque région du Royaume, a affirmé le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.

Le ministre, qui s’exprimait à Casablanca dans le cadre de la deuxième édition des "Jeudis de l’Union Constitutionnelle", le ministre a indiqué que la mise en œuvre de ces conventions régionales signées à Fès avec toutes les régions et chambres professionnelles du pays, a été entamée, ajoutant que l’ensemble des institutions administratives ont des centres régionaux qui permettent l’interaction entre les régions et les différents intervenants dans le secteur. 

Et d’ajouter lors de cette rencontre tenue sous le thème "La régionalisation au cœur des stratégies sectorielles nationales. Le cas du Plan Maroc Vert", que la région Casablanca-Settat dispose de potentialités importances dans le secteur de l’agriculture ainsi que d’infrastructures appropriées pour l’industrie agroalimentaire. 

Cette région contribue à hauteur de 15,8 pc de la valeur ajoutée nationale, a précisé M. Akhannouch, ajoutant que le nombre d’exploitations agricoles dans la région a atteint 183.694 tandis que la superficie agricole s’élève à 1.437.657 ha. 

Toutes ces potentialités ont permis de contribuer à hauteur de 45 pc de la production nationale de volaille, de 40 pc de la production de betterave, de 24 pc de la production céréalière, de 24 pc de la production de lait et de 18 pc de la production des viandes rouges, a-t-il poursuivi. 

De son côté, le président du conseil de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, a souligné l’importance de poursuivre le développement de la région, aussi bien dans le secteur agricole qu’industriel, de remédier aux problèmes que connaît la région notamment ceux relatifs à la rareté des ressources hydriques, la réduction des superficies agricoles et au développement urbain. 

Le conseil de la région œuvre à renforcer le secteur industriel aux niveaux de la logistique et des exportations, a-t-il assuré, soulignant que cette région contribue aussi au développement du secteur agricole à travers notamment l’organisation de manifestations avec pour objectif de promouvoir et de valoriser les produits de la région. 

Quant au secrétaire général de l’UC, Mohamed Sajed, il a estimé qu’il "est temps aujourd'hui de considérer et de définir une véritable politique de décentralisation et de déconcentration des politiques publiques de l'Etat, ajoutant que la territorialisation des politiques sectorielles est un levier majeur pour assurer une meilleure exécution, et accélérer les impacts sur les populations locales. 

Aujourd'hui, les nouvelles compétences qui sont dévolues aux régions ainsi que la réorganisation du découpage régional du pays interpellent toutes les politiques sectorielles, a-t-il poursuivi, notant que "la balle est dans le camp des régions et des collectivités locales qui doivent créer toutes les conditions, en termes de ressources et de gouvernance, pour se positionner comme des acteurs incontournables dans l'élaboration des politiques publiques". 

Par ailleurs, l'articulation des plans sectoriels nationaux avec les stratégies locales de développement est un prérequis pour favoriser le développement "par le bas", en complément des grands projets structurants, a-t-il poursuivi, notant que "le Plan Maroc Vert a été le programme précurseur pour le déploiement d'un développement agricole régionalisé et territorialisé". 

Pour sa part, le politologue Mohamed Tozy a souligné que le Maroc a adopté, depuis son indépendance, plusieurs importants programmes (électrification du monde rural, désenclavement des régions, accès à l’eau, etc) qui ont fortement contribué à développer le monde rural. 

Tozy, qui est également directeur de l'Ecole de gouvernance et d'économie, a affirmé que la régionalisation élargie participe au renforcement et au développement du monde rural. 

Cette deuxième édition des Jeudis de l'UC se propose d'aborder les problématiques relatives à la décentralisation des politiques publiques en invitant l'ensemble des parties prenantes engagées dans ces dynamiques à échanger. 

(MAP 27/05/2016)