Le Maroc copréside à Marseille la réunion 5+5 Education
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Les ministres de l'Education du groupe 5+5 adoptent à Marseille un plan d'action concret en matière d'enseignement et de formation professionnels
Les ministres de l'Education du groupe 5+5, réunis lundi et mardi à Marseille, ont adopté une déclaration prévoyant un plan d'action concret en matière d'enseignement et de formation professionnels afin d'améliorer l'employabilité des jeunes et réduire le chômage.
La mise en œuvre de ce plan vise à favoriser la mobilité et à améliorer la comparabilité des systèmes, en créant un cadre euro-méditerranéen des compétences qui devrait permettre d'accroître l'employabilité des jeunes du pourtour méditerranéen.
Ce plan d'action s'articule autour de 3 objectifs prioritaires dont le développement de la qualité et l'attractivité de l'enseignement et de la formation professionnels par l'aide à l'orientation scolaire et professionnelle, l'accès égal aux formations professionnelles pour les filles et les garçons et la réduction du décrochage des jeunes en formation initiale.
Il vise aussi à sécuriser et rendre plus fluides les parcours de formation des jeunes par des passerelles entre les différentes composantes du système de l'éducation et de la formation, le soutien à la mobilité des jeunes, la comparabilité des systèmes nationaux et l'instauration d'une démarche partagée d'assurance qualité, la mise en valeur de l'apprentissage tout au long de la vie et la validation des acquis de l'expérience.
Le plan permettra en outre de mieux prendre en compte les besoins des entreprises dans l'enseignement et la formation professionnels par une concertation renforcée entre les partenaires éducatifs et économiques.
La réunion, tenue sous la coprésidence du ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Rachid Benmokhtar et de son homologue portugais, a permis d'identifier des secteurs professionnels prioritaires dont la Maintenance automobile et aéronautique, la Mécanique et mécatronique, les Métiers du numérique, le BTP, le Tourisme, hôtellerie, restauration et les transports.
Les ministres se sont en outre fixés pour objectif de définir des blocs de compétences professionnelles communs, facilitant la comparabilité des systèmes, intégrables dans les certifications professionnelles nationales, et dont l'acquisition se fera dans le respect des modalités de formation propres à chaque système national d'enseignement et de formation professionnels.
Ils ont aussi convenu de mettre en place des modalités d'évaluation assorties d'instruments de mesure attestant l'acquisition des compétences.
Dans la déclaration sanctionnant les travaux de cette réunion, organisée à l'invitation de la ministre française de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, les ministres ont fixé dix axes prioritaires parmi lesquels la création d'un cadre euro-méditerranéen de reconnaissance des compétences qui permettra la reconnaissance des compétences acquises et validées dans la zone géographique méditerranéenne, dans les secteurs professionnels prioritaires pré définis et qui constituera un outil au service de la mobilité des jeunes (pendant leur formation et après).
Ils ont par ailleurs décidé de mettre en place un réseau euro-méditerranéen d'entreprises, équilibré en termes de représentation Nord/Sud, susceptible de s'impliquer dans la formation initiale et continue et de développer les échanges de bonnes pratiques.
Les ministres ont d'autre part plaidé pour l'enrichissement de la formation des formateurs pour améliorer la qualité des formations dispensées en encourageant une évaluation des formations professionnelles, non pas seulement axée sur les intrants (qualifications des professeurs, parcours pédagogique), mais aussi sur les résultats des formations en termes d'emploi des jeunes diplômés.
Parmi les autres axes définis figurent le développement d'une culture partagée entre les pays membres sur les notions, concepts et les évolutions des systèmes d'enseignement et de formation professionnels et le partage, l'adaptation et l'élaboration de la description des métiers et des compétences et les supports d'enseignement, en lien avec les entreprises, outre l'utilisation d'un outil numérique pour faciliter l'accès à l'information, à la formation et aux perspectives professionnelles et de mobilité en soutenant les initiatives telles qu'"Euromed+".
Les ministres ont par ailleurs convenu de créer un PASS EURO MED, "passeport" au service de la mobilité, incluant le CV de son utilisateur, ses compétences acquises, ses diplômes et son expérience professionnelle sur le modèle existant de l'Euro pass et de soutenir, développer et évaluer les expériences pilotes qui favorisent l'échange et l'innovation entre les établissements de formation et les entreprises des secteurs concernés.
La déclaration de Marseille prévoit aussi la mise en place d'une éducation à l'orientation pour les jeunes comme pour leurs enseignants et leurs formateurs et le développement de l'apprentissage des langues et l'ouverture à l'interculturel, aux mondes professionnel, économique et technologique.
Pour la mise en œuvre de ces actions, les ministres ont décidé de créer un groupe de suivi, composé d'experts des 10 pays, chargé de la mise en œuvre de ces recommandations et qui aura pour première mission, en lien avec l'UPM, l'UMA et l'UE, de proposer une stratégie, d'élaborer un calendrier, une méthode et d'identifier les moyens nécessaires à la mise en œuvre du plan d'action.
Ils ont également confié à ce groupe de suivi l'identification et la mobilisation d'entreprises des deux rives de la Méditerranée qui constitueront un réseau étroitement associé à ses travaux.
Par ailleurs, les ministres ont convenu d'organiser une conférence dans un pays du "5+5" courant 2015 pour que le groupe de suivi fasse part de l'avancée de ses travaux, tout en annonçant l'organisation de leur prochaine réunion en Mauritanie en 2016.
En marge de cette réunion, M. Benmokhtar a eu des entretiens notamment avec ses homologues française, mauritanien et tunisien, axés sur le développement de la coopération avec ces pays.
Organisée sous le thème "Ensemble, pour la formation professionnelle des jeunes en Méditerranée", la réunion ministérielle de Marseille a pour objectifs l'amélioration de la qualité de la formation et de l'enseignement professionnels, le développement de l'attractivité de l'enseignement et de la formation professionnels et la mise en valeur de l'apprentissage tout au long de la vie et la validation des acquis professionnels.
Il s'agit aussi de la mise en valeur d'une meilleure adéquation entre les formations professionnelles et les besoins des entreprises et de l'assurance d'une flexibilité entre enseignement professionnel, enseignement général et supérieur.
Le dialogue 5+5 est un espace de coopération méditerranéen qui regroupe 5 pays d'Afrique du nord (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) et 5 pays du sud de l'Europe (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal).
Le Maroc copréside à Marseille la réunion 5+5 Education
Le ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar a coprésidé, aux côtés de ses homologues française et portugais, la rencontre régulière des ministres de l'Education des dix pays du pourtour méditerranéen 5+5 Education, tenue lundi et mardi sous le thème "Ensemble, pour la formation professionnelle des jeunes en Méditerranée".
Intervenant lors de cette réunion, M. Belmokhtar a mis l'accent sur le rôle de ce cadre pour la promotion de la coopération entre les pays de la région, assurant que ces discussions entre Etats peuvent produire des résultats concrets.
Il a également rappelé l'engagement du Maroc à mettre en œuvre les recommandations issues de ces réunions, depuis la première rencontre 5+5 Education tenue en 2009 à Biarritz qui avait pour thème le développement du numérique, soulignant, à cet égard, les progrès réalisés par le Royaume à travers la mise en place d'une stratégie dans ce domaine.
Grâce à cette stratégie, le secteur de l'industrie numérique a pris aujourd'hui plus d'importance au Maroc, a-t-il noté, relevant en outre la pertinence du thème choisi pour la réunion de Marseille en vue de promouvoir la coopération entre les pays de ce groupement régional pour la valorisation et la mise à niveau du système de formation professionnelle.
Le ministre a, d'autre part, exposé les mesures adoptées par le Royaume pour promouvoir ce secteur, citant, entre autres, le regroupement au sein d'un même ministère du département de l'Education nationale et celui de la formation professionnelle, la création du baccalauréat professionnel et la mise en place de nouvelles filières professionnelles.
Pour sa part, la ministre française de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a rappelé que la réunion 5+5 Education, tenue en septembre 2013 à Rabat sous le thème "enseignement supérieur et recherche" a été l'occasion de lancer un certain nombre de chantiers, dont certains ont d'ores et déjà abouti, comme le projet INSA euro-Méditerranée au sein de l'université euro-méditerranéenne de Fès.
Elle a aussi formé le vœu que la réunion de Marseille pose la première pierre d'un cadre euro-méditerranéen des compétences avec un triple objectif : valoriser la formation professionnelle, rechercher une meilleure adéquation entre l'offre de formation et les besoins des entreprises et développer la mobilité des jeunes, grâce aux échanges, à l'apprentissage des langues et aux passerelles entre formations.
A l'issue de cette réunion, les ministres de l'Education du groupe 5+5 ont adopté une déclaration dans laquelle ils s'engagent à œuvrer pour l'amélioration et la valorisation de la formation professionnelle des jeunes en Méditerranée.
Les ministres ont également adopté un plan d'action concret de développement de la formation des jeunes du pourtour méditerranéen afin d'accroître leur employabilité en favorisant notamment la mobilité.
Pour favoriser cette mobilité des jeunes, les ministres ont convenu de créer un cadre euro-méditerranéen des compétences, qui permettra la reconnaissance des acquis dans des secteurs professionnels prioritaires, soulignant que l'implication du monde de l'entreprise est cruciale dans la réussite de ce projet.
Ils ont en outre plaidé pour la mise en place d'un réseau d'entreprises euro-méditerranéennes qui s'impliqueront dans les formations initiale et continue.
Les ministres se sont, d'autre part, engagés à créer dans leurs pays respectifs des campus de métiers et de qualifications afin de favoriser l'échange et l'innovation entre les établissements de formation et les professionnels des métiers concernés, insistant sur la nécessité de développer les outils commun à même de favoriser l'attractivité de la formation professionnelle et l'amélioration de sa qualité.
En marge de cette réunion, M. Belmokhtar a eu des entretiens notamment avec ses homologues française, mauritanien et tunisien, axés sur le développement de la coopération avec ces pays.
La réunion ministérielle de Marseille a pour objectifs l'amélioration de la qualité de la formation et de l'enseignement professionnels, le développement de l'attractivité de l'enseignement et de la formation professionnels et la mise en valeur de l'apprentissage tout au long de la vie et la validation des acquis professionnels.
Il s'agit aussi de la mise en valeur d'une meilleure adéquation entre les formations professionnelles et les besoins des entreprises et de l'assurance d'une flexibilité entre enseignement professionnel, enseignement général et supérieur.
Le dialogue 5+5 est un espace de coopération méditerranéen qui regroupe 5 pays d'Afrique du nord (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) et 5 pays du sud de l'Europe (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal).
(MAP-28/10/2014)