La ministre chargée de l'environnement participe à Lyon au sommet mondial "climat et territoires"
La réussite de l'accord de Paris, qui devra être adopté lors de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), prévue en décembre prochain, constitue une condition sine qua non pour atteindre les objectifs du développement durable, a affirmé, jeudi à Lyon, la ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haité.
Intervenant à la séance de clôture du sommet mondial "climat et territoires", Mme El Haité a souligné que ces objectifs qui seront adoptés lors du somment de l'ONU en septembre prochain à New York permettront d'inscrire l'humanité dans une trajectoire de lutte contre la pauvreté et de la dignité, notant que la protection de la planète et la transformation de la société figurent parmi les priorités de ce sommet.
Elle a expliqué que la lutte contre le changement climatique passe par une transformation de la société à travers un changement de culture, de comportement et de paradigme, rappelant que 750 millions d'habitants à travers le monde n'ont pas accès à l'eau potable dont la moitié se trouve en Afrique et 18 pc de la population mondiale n'a pas accès à l'énergie, alors que 38 pc n'a pas accès à une énergie propre.
La ministre a également évoqué l'impact du changement climatique sur la dégradation de millions d'hectares de terres agricoles à travers le monde et par conséquent sur la sécurité alimentaire, faisant remarquer que la lutte contre le changement climatique est l'un des droits humains les plus élémentaires.
Mme El Haité s'est par ailleurs félicitée de la dynamique intense de discussions, de participation et de mobilisation de la société civile, des collectivités locales et des entreprises dans la perspective de la COP 21, notant que l'accord de Paris est un texte qui a été le plus largement ratifié par les différents réseaux à travers le monde.
"Nous partons à Paris avec un mot clé qui est la solidarité mondiale pour sauver l'espèce humaine", a dit la ministre, appelant à trouver des solutions pour tous les peuples du monde.
Les Etats doivent être raisonnables en accordant un intérêt aussi bien à l'adaptation qu'à l'atténuation, a-t-elle plaidé, mettant l'accent en particulier sur la responsabilité des pays industrialisés dans la lutte contre le changement climatique.
Elle a aussi appelé les Etats à être innovants sur les outils de financement, notant que l'accord de Paris ne constituera qu'une étape vers la consécration de la cohérence au niveau mondial en vue de lutter contre le changement climatique.
Dans une déclaration sanctionnant deux jours de travaux, les participants à ce Sommet, essentiellement des acteurs non étatiques, ont affirmé leur volonté commune de relever le défi de lutte contre le changement climatique et d'inscrire leur propre action, quotidienne et territoriale, dans une trajectoire de décarbonation de l'économie mondiale.
"Lutter contre les dérèglements climatiques, en évitant une montée des températures supérieure à 2 degrés Celsius, avec en perspective une limitation à 1,5 degrés Celsius, tel qu'adopté dans les Accords de Canc?n, est aujourd'hui un défi majeur pour l'ensemble de l'humanité, une obligation commune des Etats mais aussi de toutes les organisations et individus en capacité d'agir, chacun se devant d'assumer sa part de la responsabilité globale", lit-on dans la déclaration.
(MAP-02/07/2015)