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Jeudi 7 Novembre 2013

Participation du Maroc au Forum de Lisbonne 2013

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Participation du Maroc au Forum de Lisbonne 2013

Il est important de rendre effective l'inclusion et la participation de la société civile dans les pays du Sud de la Méditerranée

Les participants au Forum de Lisbonne 2013, qui a clos ses travaux jeudi soir, ont souligné l'importance de rendre effective l'inclusion et la participation de la société civile dans les pays du Sud de la Méditerranée notamment pour la valorisation de leurs acquis.

Les transitions dans les pays du Sud de la Méditerranée ont profondément modifié la dynamique de fonctionnement dans la région, ont relevé les participants à cette rencontre organisée par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe autour du thème "Valoriser la société civile comme acteur de gouvernance: Perspectives pour le Sud de la Méditerranée".

Dans leurs conclusions, les participants ont noté que la gouvernance démocratique est désormais reconnue, y compris dans le sud de la Méditerranée, comme un processus démocratique dynamique résultant de l'articulation de ses quatre principaux intervenants (Parlements, gouvernements, collectivités territoriales et société civile) qui s'inscrivent dans des processus de consultation et de décision structurés et inclusifs contribuant à tracer la trajectoire démocratique d'un pays ou d'une société.

Les participants ont de même conclu que ce "quadrilogue" constitue dès lors un outil pour toute approche visant à mettre en place les fondations d'une bonne gouvernance.

Aujourd'hui, la mise en place d'une relation "nouvelle et multiple" entre les quatre acteurs de la gouvernance, relation indispensables à la réalisation de progrès tangibles dans la consolidation de transitions démocratique inclusives, figure en première ligne des défis à relever pour assurer la réussite des transitions initiées dans certains pays du Sud de la Méditerranée.

Les participants ont considéré qu'oeuvrer pour s'approcher et atteindre une bonne gouvernance, oblige les quatre partenaires de la gouvernance à prendre conscience de la diversification en cours des processus démocratiques et de la nécessité de s'employer davantage à prendre la mesure et contrer les risques de populisme, de polarisation, de conflits mal gérés et à s'engager avec détermination dans le dialogue, le débat et la force de proposition.

Pour les participants, il est indispensable que la société civile puisse disposer des moyens pour participer au débat politique, socio-économique et culturel à condition de placer ses actions dans le contexte de la réalité et des enjeux de la société où elle opère.

Le Forum a de même conclu que la fonction législative ne peut que sortir renforcée à travers la collaboration entre la société civile organisée et les parlementaires et qu'il est nécessaire de rapprocher la société civile de ses élus et de restaurer la confiance entre les citoyens et leurs représentants parlementaires.

S'agissant des collectivités territoriales, les participants ont relevé que la démocratie de proximité et la participation citoyenne doivent s'inscrire dans un processus dynamique qui nécessite un cadre qui permette une réelle interaction et respecte les prérogatives de chacun des intervenants et assure la bonne gouvernance au niveau local et contribue de façon tangible à la gouvernance au niveau national.

En ce qui concerne les organisations internationales, le Forum a notamment estimé qu'elles devraient continuer à favoriser la création d'un environnement qui permette à la société civile d'être un acteur effectif de la gouvernance au sein du quadrilogue.

Créé en 1994 par le Centre Nord-sud du Conseil de l'Europe , le Forum de Lisbonne qui met particulièrement l'accent sur les droits de l'Homme, la démocratie et le renforcement de l'Etat de droit, constitue une plateforme pour le dialogue et le partage d'expériences entre l'Europe et ses régions voisines, en particulier celles du sud de la Méditerranée. 

M. Ghellab souligne le rôle accru de la société civile dans la gouvernance

Le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab a souligné, jeudi soir à Lisbonne, le rôle accru de la société civile dans la gouvernance et qui est devenue un acteur à part entière, relevant l'importance particulière qui lui est conférée par la Constitution.

La Constitution définit un ensemble de rôles pour la société civile et lui accorde une place très importante tels le droit des citoyens de présenter des pétitions, des propositions de loi, de participer dans le cadre des associations à la définition et l'évaluation des politiques publiques ainsi que le principe de la démocratie participative, a indiqué M. Ghellab qui intervenait à la clôture du Forum de Lisbonne 2013 organisé par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe, autour du thème "valoriser la société civile comme acteur de gouvernance : Perspectives pour le Sud de la Méditerranée".

Le Parlement joue et souhaite jouer un rôle central comme réceptacle des actions de la société civile pour les utiliser et les transférer ensuite au gouvernement pour passer à la logique exécutive et la logique des actions, a-t-il dit.

"Nous avons consacré un axe de notre stratégie de développement de l'action de la Chambre des représentants à la société civile et l'ouverture sur la société en général et aux citoyens, a-t-il ajouté, mais il s'agit de mettre en place des procédures simples et efficaces, qui rendent cette communication fluide et professionnelle entre la société civile et le gouvernement à travers le Parlement.

Il a dans ce sens rappelé que le Dahir des associations de 1958 stipule la liberté de création des associations qui s'inscrit dans la logique des libertés globales qui constituent un point fondamental de la structure démocratique et du système politique.

Il a de même souligné le rôle de la société civile qui a participé de manière extrêmement profonde dans la rédaction de la Constitution, notant que la communauté internationale souligne le niveau de développement de la société civile au Maroc.

Le nombre d'associations s'élève aujourd'hui à environ 100.000 contre 45.000 il y a quelques années, ce qui reflète une extension importante des libertés et dénote une forte mobilisation des citoyens à travers la société civile, s'est réjoui M. Ghellab.

Il a par ailleurs formulé le vœu de voir le Forum de Lisbonne dit Forum du nord-Sud mais qui ne se réunit que dans le nord, se tenir dans un pays du nord du sud, en l'occurrence le Maroc.

La tenue de ce Forum ou d'une autre initiative complémentaire devrait permettre de présenter les mêmes messages que nous présentons par nos discours et mobiliser la société civile dans une partie du monde qui connait une très grande vivacité sociale et politique, a fait valoir le président de la Chambre des représentants.

M. Ghellab devrait prendront part vendredi aux côtés du président de la Chambre des conseillers Mohamed Cheikh Biadillah à une Conférence parlementaire avec la participation des pays du sud de la Méditerranée et des Etats membres du Conseil de l'Europe.

Le rôle des institutions représentatives dans les changements politiques en Méditerranée du sud et au Proche-Orient sera au centre de cette Conférence organisée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), avec le soutien de l'Union européenne.

Les travaux porteront notamment sur les défis de la transition et les expériences nationales, le partenariat pour la démocratie auprès de l'APCE en tant que plateforme de coopération interparlementaire et la contribution de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe aux réformes constitutionnelles et juridiques.

MM. Ghellab et Biadillah s'entretiennent avec le vice-premier ministre et la présidente du Parlement portugais

Les présidents des Chambres des représentants et des conseillers, Karim Ghellab et Mohamed Cheikh Biadillah, ont eu jeudi à Lisbonne des entretiens avec le vice-premier ministre portugais Paulo Portas et la présidente du Parlement Assunçao Esteves axés notamment sur les moyens de développer la coopération dans différents domaines.

Ces entretiens ont été l'occasion de passer en revue les relations d'amitié et de bon voisinage entre le Maroc et le Portugal, ainsi que d'entraide mutuelle sur nombre de questions qu'elles soient d'ordre économique ou géostratégique, a affirmé M. Ghellab dans une déclaration à la MAP à l'issue de ces entrevues qui se sont déroulées en présence de l'Ambassadeur du Maroc au Portugal, Karima Benyaich.

Tout en se félicitant de l'excellence de ces relations, M. Ghellab a indiqué que ces entrevues ont permis de mettre en avant la proximité culturelle et géographique, laquelle doit d'être fructifiée et mise à profit aussi bien sur le plan économique que politique. 

Les discussions avec M. Portas, a poursuivi le président de la Chambre des représentants, ont porté également sur la nécessité de dynamiser le groupe d'impulsion économique entre les deux pays afin qu'il puisse agir de manière plus efficace pour accompagner le développement économique des deux pays.

S'agissant de la question de l'intégrité territoriale, le Portugal soutient la position marocaine et l'unité territoriale du Maroc, a dit M. Ghellab, ajoutant que ces entretiens ont permis de souligner toute l'importance de la position marocaine pour résoudre ce conflit artificiel qui permettra de renforcer la sécurité et la paix dans la région.

"Aujourd'hui, nos partenaires portugais qui sont très conscients de la nécessité de renforcer la stabilité, considèrent le Maroc comme un pays stable" et qu'il convient de renforcer la stabilité en l'aidant au règlement international de ce conflit artificiel notamment pour éviter son prolongement dans la région du Sahel, a-t-il dit. 

La stabilité de la région sahélo-saharienne et la stabilité du Maroc sont intimement liées à la stabilité de tout le Maghreb ainsi que celle de l'Europe et du Portugal, et c'est dans cette logique que les Portugais défendent la question de l'intégrité territoriale du Maroc dans le respect des efforts déployés au niveau de l'ONU qui visent à trouver une solution politique et négociée à ce conflit, a ajouté M. Ghellab. 

Sur le plan parlementaire, il a été convenu lors de la rencontre avec la présidente du parlement, d'activer les outils de coopération bilatérale et dynamiser notamment le groupe d'amitié parlementaire qui devra procéder à un échange de visites, a en outre indiqué M. Ghellab affirmant qu'une invitation a été adressée à Mme Esteves en vue de se rendre au Maroc dans le souci de renforcer davantage cette coopération.

La mobilité, liée aux questions d'immigration qu'elle soit régulière ou irrégulière a été également au menu de ces entretiens, a-t-il ajouté, relevant dans ce sens que le discours royal du 6 novembre rappelle l'importance de la stratégie demandée au gouvernement et la nécessité de la voir définie rapidement et faire l'objet d'un dialogue avec les instances en particulier européennes.

Dans ce sens, le binôme Maroc-Portugal et notamment à travers le Parlement peut être un espace d'échange et de production d'idées novatrices permettant d'améliorer les conditions de circulation des citoyens du bassin méditerranéen du Sud vers le Nord et vice-versa, a assuré M. Ghellab. 

Dans une déclaration similaire, M. Biadillah a indiqué que ces entrevues ont permis d'évoquer des sujets d'intérêt commun particulièrement le renforcement de la coopération entre les deux parlements, l'échange d'expériences, ainsi que les problèmes de l'heure, tels l'immigration clandestine et le nouveau programme que le Maroc vient d'entamer pour sécuriser les intérêts des immigrants subsahariens, conformément aux hautes orientations de SM Le Roi dans son discours du 6 novembre.

Ces discussions, a-t-il ajouté, ont également porté sur la mobilité avec l'Europe en général et l'importance du Maroc en tant que plate-forme extraordinaire pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen Orient.

Les entretiens ont de même été l'occasion d'aborder le savoir faire marocain dans certains domaines, la coopération en matière industrielle, agricole ainsi que dans les domaines de la recherche et l'enseignement, a dit M. Biadillah, qui a assuré avoir perçu chez ses interlocuteurs une volonté d'intensifier les relations entre les deux pays, ajoutant qu'ils sont également sensibles quant à la coopération sud-sud dans laquelle est engagé le Maroc.

Ces entretiens ont également permis d'aborder la question de l'intégrité territoriale, a indiqué le président de la Chambre des conseillers, ajoutant par ailleurs que ses interlocuteurs ont été très sensibles à la place qu'occupe actuellement le Maroc dans la région.

Le Maroc est un cas spécifique, a-t-il dit, soulignant avoir évoqué les réformes démocratiques profondes initiées depuis plus d'une décennie sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, qui ont été couronnées par l'adoption de la Nouvelle Constitution ainsi que les avancées remarquables apportées par la Loi Fondamentale. 

La Constitution confère à la société civile une place de choix, à même de consacrer un pouvoir citoyen via la démocratie participative

Le Maroc dispose aujourd'hui d'un grand atout, en l'occurrence la Constitution qui confère à la société civile une place de choix, très en avance et à même de consacrer un pouvoir citoyen via la démocratie participative, a affirmé, jeudi à Lisbonne, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, Lahbib Choubani.

"Le Maroc est très en avance par rapport à d'autres pays de la rive sud de la Méditerranée et nous sommes également en avance sur le plan opérationnel, en ce sens que, dès le 13 mars dernier, nous avons lancé un débat national qui vise à opérationnaliser les dispositions de la Constitution concernant la société civile", a souligné M. Choubani dans une déclaration à la MAP, en marge de sa participation au Forum de Lisbonne 2013. 

Il a, dans ce sens, indiqué que trois commissions sont chargées d'élaborer des plateformes avec une tendance juridictionnelle et juridique qui permet de donner aux articles 12, 13 et 14 l'essence d'une loi qui va être votée par le Parlement.

Le ministre a, de même, fait état de l'élaboration d'un code de la vie associative rénové à même d'encadrer la vie associative, notant que l'on se penche également aujourd'hui sur l'élaboration d'une charte nationale pour la démocratie participative.

Le produit de cette phase de consécration de la Constitution fera du Maroc un modèle non seulement pour les pays de la rive sud mais aussi pour la rive nord de la Méditerranée, pour montrer, a-t-il dit, "comment le Royaume a intégré, dans un esprit constructif et inclusif, la société civile et les acteurs associatifs dans cette démarche globale d'un Etat de droit et d'un Etat où la démocratie représentative et participative se côtoient dans les meilleurs conditions". 

De son côté, le maire-adjoint de Fès, Allal Amraoui, qui a présidé un atelier axé sur "le dialogue interactif avec la société civile, rôle des autorités locales et régionales", a indiqué que cette rencontre a offert l'occasion d'échanger les vues et de présenter l'expérience marocaine, notant que le Maroc connaît une dynamique très importante vu la profusion des associations actives dans différents domaines. 

Cette dynamique que connaît la société civile a été renforcée suite à l'adoption de la Constitution, a-t-il dit, soulignant la nécessité pour les élus de fournir plus d'efforts vu l'apport de la société civile au niveau de la gestion locale.

Créé en 1994 par le Centre Nord-sud du Conseil de l'Europe, le Forum de Lisbonne, qui met particulièrement l'accent sur les droits de l'Homme, la démocratie et le renforcement de l'Etat de droit, constitue une plateforme pour le dialogue et le partage d'expériences entre l'Europe et ses régions voisines, en particulier celles du sud de la Méditerranée.

Le Maroc a fait preuve d'intelligence en menant son processus de réformes de manière progressive et graduelle

Contrairement à d'autres pays de la région qui ont connu des mouvements de transition révolutionnaires dans le contexte du +Printemps arabe+ et qui se sont traduits par la violence, le Maroc a fait montre d'intelligence en menant son processus de réformes et de transition démocratique d'une manière progressive et graduelle, a indiqué Bernardino Léon, représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour la région du sud de la Méditerranée et président du Forum de Lisbonne 2013.

"Le Maroc a fait preuve d'intelligence en optant pour un processus de transition démocratique qui progresse de manière graduelle, même si cela devrait prendre du temps" au lieu de choisir un autre chemin de changement violent et révolutionnaire, a ajouté Bernardino Léon dans une déclaration à la MAP en marge de cette rencontre organisée par le Centre nord-sud du Conseil de l'Europe.

Le Maroc a connu lors des dernières années des réformes politiques et constitutionnelles "sérieuses" et "profondes", a ajouté le responsable européen tout en soulignant que "le Maroc a une tradition politique" qui fait défaut dans d'autres pays de la région.

Il a de même fait remarquer que le Maroc a opté depuis longtemps pour le multipartisme, lequel a toujours été inscrit dans la Constitution, alors qu'il a été interdit voire inexistant dans le reste du monde arabe.

Une forte délégation marocaine prend part aux travaux de ce forum de deux jours organisé au Centre Ismaélien de Lisbonne autour du thème "Valoriser la société civile comme acteur de gouvernance: Perspectives pour le Sud de la Méditerranée".

Cette rencontre est organisée en collaboration avec la Fondation Anna Lindh, l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA) et le Réseau Aga Khan de Développement dans le cadre du programme conjoint du Conseil de l'Europe et de l'Union Européenne "Renforcer la réforme démocratique dans les pays du voisinage méridional".

Créé en 1994, le Forum de Lisbonne constitue une plate-forme de dialogue, de partage d'expériences, d'expertise et de bonnes pratiques, entre l'Europe et les autres continents, en particulier les régions voisines que sont la rive sud de la Méditerranée, le Moyen-Orient et l'Afrique.

Le Maroc a adhéré au Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe en juillet 2009. L'aboutissement rapide de la demande d'adhésion marocaine, formulée en mars de la même année, est la manifestation d'une forte volonté politique des deux partenaires de renforcer leurs échanges.

Pour le Maroc, l'appui à la valorisation de la société civile comme acteur de la gouvernance territoriale est un fait avéré

Pour le Maroc, pays fière de son appartenance méditerranéenne, africaine, ouvert sur l'Europe et sur le monde, l'appui à la valorisation de la société civile comme acteur de la gouvernance territoriale est un fait avéré, a affirmé mercredi à Lisbonne, le Président du Conseil régional de Rabat-Salé, Zemmour, Zaer, M. Abdelkbir Berkia.

Le Maroc développe progressivement une approche rénovée du système de gestion par la performance où les représentants de la société civile occupent une place de choix, a assuré M. Berkia qui s'exprimait à l'ouverture du Forum de Lisbonne 2013 organisé par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe, autour du thème "valoriser la société civile comme acteur de gouvernance : Perspectives pour le Sud de la Méditerranée".

Le Royaume a initié des réformes structurantes dans les domaines politique, économique et social, depuis le début de la dernière décennie, a-t-il dit, soulignant que les réformes initiées sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI ont permis au Maroc de moderniser ses institutions politiques, renforcer la démocratie, moderniser sa structure économique et favoriser la cohésion sociale.

Le Maroc a consacré une nouvelle Constitution avant-gardiste qui renforce notamment la démocratie, l'Etat de droit, les libertés et la participation de la société civile en tant qu'acteur de la gouvernance, a-t-il dit. 

"Ce Forum se tient à un moment où l'espace méditerranéen a connu des bouleversements au premier plan desquels ce que certains ont appelé "le printemps arabe", a dit M. Berkia, affirmant que parmi les pays de la rive sud de la Méditerranée qui ont traversé ces moments dans la paix et la sérénité figure le Maroc, qui grâce à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI, a su mettre en place les réformes constitutionnelles et législatives appropriées à la consolidation des acquis du Maroc en tant que société de droit, de libertés et de chantiers de développement humain et territorial dans lesquels la jeunesse, les femmes et les acteurs de la société civile occupent une place de choix".

S'agissant de la valorisation de l'action des acteurs de la société civile comme opérateurs de la gouvernance au niveau du sud de la Méditerranée, personne ne peut nier que ces acteurs sont des partenaires incontournables des décideurs politiques car ils sont les mieux placés pour cerner les besoins des populations en termes d'aide au développement humain, économique, social, culturel, sportif et environnemental, a fait valoir M. Berkia.

Aussi, l'implication de ces acteurs dans la politique de développement du sud de la Méditerranée ne devrait pas se limiter à la mise en œuvre des projets, a-t-il souligné, notant qu'elle devrait aussi tendre vers le partage des responsabilités de l'Etat dans la lutte contre la précarité, le développement humain, la protection de l'environnement, le développement économique et la promotion de la démocratie et des droits de l'Homme. 

M. Berkia a en outre assuré que l'appui à la promotion du partenariat entre acteurs des sociétés civiles de la Méditerranée ne peut qu'être un facteur de meilleur rapprochement entre les populations de la Méditerranée et partant servir de levier de paix et de prospérité de cet espace stratégique.

De son côté, Ali Bouabid, secrétaire général de la Fondation Abderrahim Bouabid pour les sciences et la culture, qui intervenait dans le cadre de la table ronde "la gouvernance et ses acteurs", a estimé que l'élection en tant que clé de voute de la construction d'un système démocratique ne suffit plus à fonder la légitimité d'un pouvoir.

Elle reste le pilier de la démocratie représentative dans toutes les démocraties avancées mais elle ne suffit plus, a insisté M. Bouabid, expliquant que cela signifie qu'à la faveur de l'émergence d'un nouvel acteur dans le monde et surtout dans le sud de la Méditerranée suite aux révolutions et bouleversements, qui est l'opinion publique et la société civile, s'instaure une nouvelle façon d'intervenir dans le débat public indépendamment des cycles électoraux et qui elle-même constitue une forme d'exercice de la démocratie en continu dans le temps et non une démocratie intermittente par cycle électoral.

"Aujourd'hui nous sommes dans une nouvelle configuration, où d'abord la démocratie devient une affaire continue et d'où la question qu'il va falloir résoudre entre d'une part les exigences d'une démocratie représentative assise sur le modèle électoral et d'autre part, une démocratie de la participation en continu", a dit M. Bouabid, affirmant qu'il y a un équilibre à construire et la difficulté pour les pays du sud reste la concomitance de ces deux éléments.

Pour sa part, Bernardino Léon, représentant spécial de l'UE pour la région du sud de la Méditerranée et président du Forum de Lisbonne 2013, a fait observer que le processus de transition dans les pays du sud de la Méditerranée fait face à des défis importants, soulignant la nécessité de soutenir et poursuivre l'apport à ces transitions. 

Parmi les défis qui interpellent une réflexion, a ajouté M. Leon, figure la manière de rendre plus efficace le "quadrilogue" qui réunit les quatre acteurs de la gouvernance à savoir les gouvernements, parlements, autorités locales et régionales et la société civile. 

L'ouverture de cette rencontre s'est déroulée en présence d'une forte délégation marocaine composée notamment de MM. Mohammed Cheikh Biadillah, président la Chambre des Conseillers, Mohamed Yatim, premier vice-président de la chambre des représentants et membre du groupe du parti de la justice et du développement (PJD), Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile, et l'Ambassadeur du Maroc au Portugal, Karima Benyaich.

Ont également pris part à cette première journée du Forum, plusieurs membres des deux chambres du parlement, la maire de Marrakech, Fatima Zahra Mansouri et des acteurs associatifs. 

Cette rencontre de deux jours est initiée en coopération avec la Fondation Anna Lindh, l'Institut pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA) et le Réseau Aga Khan de Développement dans le cadre du programme conjoint du Conseil de l'Europe et de l'Union Européenne "Renforcer la réforme démocratique dans les pays du voisinage méridional". 

Créé en 1994 par le Centre Nord-sud du Conseil de l'Europe (CdE), le Forum de Lisbonne qui met particulièrement l'accent sur les droits de l'Homme, la démocratie et le renforcement de l'Etat de droit, constitue une plateforme pour le dialogue et le partage d'expériences entre l'Europe et ses régions voisines, en particulier celles du sud de la Méditerranée.

Forum de Lisbonne 2013: Pour la valorisation de la société civile comme acteur de gouvernance dans la région Sud de la Méditerranée

Le Maroc prend part aux travaux du Forum de Lisbonne 2013 qui ont débuté mercredi après-midi avec pour objectif de promouvoir le renforcement du rôle de la société civile en tant qu'acteur de gouvernance dans la région sud de la Méditerranée. 

Cette rencontre de deux jours organisée autour de la thématique "valoriser la société civile comme acteur de gouvernance : Perspectives pour le Sud de la Méditerranée", est initiée par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe, en coopération avec la Fondation Anna Lindh, l'Institut pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA) et le Réseau Aga Khan de Développement dans le cadre du programme conjoint du Conseil de l'Europe et de l'Union Européenne "Renforcer la réforme démocratique dans les pays du voisinage méridional". 

L'ouverture de cette rencontre s'est déroulée en présence d'une forte délégation marocaine composée notamment de MM. Mohammed Cheikh Biadillah, président la Chambre des Conseillers, Mohamed Yatim, premier vice-président de la chambre des représentants et membre du groupe du parti de la Justice et du Développement (PJD), Lahbib Choubani, ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, Abdelkebir Berkia, président du Conseil régional de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et l'Ambassadeur du Maroc au Portugal, Karima Benyaich.

Ont également pris part à cette première journée du Forum, plusieurs membres des deux chambres du parlement, la maire de Marrakech, Fatima Zahra Mansouri et des acteurs associatifs. 

Le Forum, qui se veut une plate-forme d'échange entre les acteurs de gouvernance, vise à renforcer le dialogue entre la société civile d'une part et les gouvernements et les parlements nationaux, ainsi que les autorités locales et régionales d'autre part. 

Le débat pourra contribuer au dialogue et à la structuration interne au sein de la société civile et permettra de déterminer le rôle potentiel des organisations internationales dans le renforcement du rôle de la société civile pour s'impliquer davantage dans les processus politiques nationaux. 

Le Forum adoptera des conclusions et des recommandations opérationnelles qui seront adressées comme lignes directrices aux gouvernements, parlements, autorités locales et organisations internationales afin d'améliorer la coopération, la consultation et la participation de la société civile en tant qu'acteur de la gouvernance.

Des personnalités du sud et du nord de la Méditerranée, tels que des représentants des gouvernements, des parlements, des autorités locales et régionales, de la société civile ainsi que des représentants du CdE et de l'Union Européenne, prennent part à cette rencontre dont les travaux de la première journée se sont articulés autour de la table ronde "la gouvernance et ses acteurs".

Les débats se sont ainsi articulés autour du rôle décisif de la société civile, la promotion d'une bonne gouvernance dans les pays du Sud de la Méditerranée et les méthodologies à développer pour l'amélioration de l'interaction de la société civile avec les gouvernements, les parlements nationaux, ainsi que les autorités locales.

Les intervenants ont de même souligné que les efforts de valorisation de la société civile en tant qu'acteur de gouvernance facilitent les processus de consolidation démocratique.

Une deuxième table ronde est prévue jeudi autour du rôle de la société civile vis-à-vis des autres acteurs ainsi que des ateliers dont les débats seront axés sur le "Dialogue interactif avec la société civile : rôle des autorités locales et régionales". 

Le Forum de Lisbonne sera suivi d'une Conférence parlementaire vendredi avec la participation des pays du sud de la Méditerranée et des Etats membres du CdE, à laquelle devront prendre part les présidents des deux chambres du parlement marocain.

Le rôle des institutions représentatives dans les changements politiques en Méditerranée du sud et au Proche-Orient sera au centre de cette Conférence organisée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), avec le soutien de l'Union européenne.

Les travaux porteront notamment sur les défis de la transition et les expériences nationales, le partenariat pour la démocratie auprès de l'APCE en tant que plateforme de coopération interparlementaire et la contribution de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe aux réformes constitutionnelles et juridiques.

Le parlement marocain a obtenu en juin 2011 le statut de "partenaire pour la démocratie" de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

Le Maroc a adhéré au Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe en juillet 2009. L'aboutissement rapide de la demande d'adhésion marocaine, formulée en mars de la même année, est la manifestation d'une forte volonté politique des deux partenaires de renforcer leurs échanges.

Créé en 1994 par le Centre Nord-sud du Conseil de l'Europe (CdE), le Forum de Lisbonne qui met particulièrement l'accent sur les droits de l'Homme, la démocratie et le renforcement de l'Etat de droit, constitue une plateforme pour le dialogue et le partage d'expériences entre l'Europe et ses régions voisines, en particulier celles du sud de la Méditerranée.

-MAP-