1ère édition du Forum économique Maroc Guinée

Maroc-Guinée : Signature de trois accords de partenariat dans les domaines de l'agriculture et de l'assainissement liquide
Trois accords de partenariat ont été signés, mardi à Casablanca, en marge de la 1ère édition du Forum économique Maroc-Guinée, portant sur les domaines de l'agriculture et de l'assainissement liquide.
Il s'agit d'un protocole de jumelage, signé par le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et son homologue de Guinée, Jacqueline Marthe Sultan, qui vise à mettre en place entre le Complexe horticole d'Agadir et le Centre de promotion horticole (CPH) de Dalaba d'un partenariat pour le développement de la filière horticole en Guinée, fondé sur la valorisation de son potentiel horticole.
Cet accord de coopération, d'une durée de 5 ans, portera sur l'élaboration d'un programme de développement de l'horticulture familiale, de marché, urbaine et péri urbaine, l'identification des variétés, des espèces maraîchères et fruitières les mieux adaptées aux conditions agro écologiques et le renforcement des capacités des cadres travaillant dans le domaine horticole pour son intensification et son développement.
La deuxième convention a été signée par le président directeur général de Anwar Invest, groupe marocain opérant dans les domaines de l'agroalimentaire et de l'immobilier, El Hachimi Boutegueray, et la ministre de l'Industrie, des PME et de la promotion du secteur privé de la république de la Guinée, Fatoumata Binta Diallo, d'un investissement de 160 millions de dollars et portant sur les domaines de l'élevage, de l'immobilier, de la minoterie et des conserves de poisson.
Pour ce qui est de la 3ème convention, elle a été signée entre Mecomar, société marocaine spécialisée dans la fabrication des équipements conçus pour la collecte de déchets et l' assainissement, et la société guinéenne Guicopres, opérante dans le bâtiment et travaux publics, pour un partenariat visant l'assainissement de la ville de conakry.
Ce forum, tenu sous le thème "Cap Guinée : une économie construire, des opportunités à saisir", constitue une opportunité pour les opérateurs économiques marocains de mieux connaitre les potentiels et les avantages que leur offre la Guinée en matière d'investissement.
La Guinée souhaite bénéficier de l'expérience marocaine en matière d'agriculture
La Guinée souhaite bénéficier de l'expérience enrichissante du Maroc en matière d'agriculture, a affirmé, mardi à Casablanca, la ministre guinéenne de l'Agriculture, Mme Jacqueline Sultan.
Le Maroc jouit d'une grande expérience en matière d'agriculture et constitue un "modèle" pour le développement du secteur agricole de la Guinée qui souhaite en bénéficier, a précisé Mme Sultan, lors d'un atelier organisé dans le cadre du Forum économique Maroc-Guinée.
La Guinée, a-t-elle poursuivi, apprécie hautement la contribution marocaine pour booster le secteur agricole guinéen, assurant que le Royaume constitue un "modèle d'une grande inspiration" notamment le Plan Maroc Vert.
Emettant le souhait de voir son pays sur "l'orbite de l'émergence" en matière de développement agricole, la ministre a souligné que la problématique entrepreneuriale du secteur en Guinée demeure une préoccupation centrale pour le gouvernement guinéen, au regard de son rôle dans la croissance économique nationale.
Elle a, à cet effet, mis en avant l'importance de la collaboration avec le secteur privé marocain, se disant certaine que les organisations professionnelles agricoles guinéennes seront à même de mieux redimensionner leurs activités productives en vue de s'adapter aux exigences des marchés.
"Ce Forum nous offre l'opportunité d'approfondir nos réflexions sur le ciblage d'offres adaptées à nos réalités socio-économiques au bénéfice de nos entreprises locales et nationales", a-t-elle ajouté, affichant la volonté de son pays de bénéficier du savoir-faire marocain.
Plusieurs membres des gouvernements marocain et guinéen ainsi que 500 entreprises, dont 140 guinéennes, ont pris part à ce Forum, initié par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) sous le signe "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
L'approche marocaine en matière d'habitat mise en relief à Casablanca devant des décideurs et des opérateurs économiques guinéens
Le ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Nabil Benabdallah a mis en exergue, mardi à Casablanca, l'approche marocaine dans le domaine de l'habitat social et de la lutte contre l'habitat insalubre, devant un parterre de décideurs et d'opérateurs économiques guinéens.
S'exprimant lors du Forum économique Maroc-Guinée, le ministre a qualifié de grand succès l'expérience nationale du système de financement des politiques publiques mis en place, en particulier le partenariat public/privé, se disant certain que cette expérience intéresse la Guinée.
Dans ce registre, M. Benabdallah a souligné que la dernière visite de SM le Roi Mohammed VI en Guinée, a donné une forte impulsion à la coopération entre les deux pays, notamment en matière de politique publique, de lutte contre l'habitat insalubre et d'amélioration des conditions de vie des personnes en situation difficile.
Rappelant avoir convenu, il y a un an, avec son homologue guinéen, de développer la coopération bilatérale en matière d'habitat, particulièrement le partenariat public/public, à travers notamment l'approche marocaine, le ministre a souligné que la Guinée est l'un des pays avec lesquels la coopération avance très vite, étant un pays qui peut apporter énormément à l'expansion marocaine et à la présence du Royaume en Afrique et aux entreprises nationales.
Le ministre a, par la suite, donné un aperçu sur les expériences des programmes de logements sociaux et classe moyenne au Maroc, précisant que le 1er semestre de l'année en cours a vu la construction d'un total de 92.250 unités de lots et logements et de 67.200 unités économiques sociales contre respectivement 166.556 et 142.500 en 2013.
En termes de création d'emplois, le secteur a généré 986.000 emplois contre 988.000 une année auparavant. Quant aux mises en chantiers, le premier trimestre 2014 a connu un total de 151.200 unités (243.000 en 2013) et 96.821 unités économiques et sociales (1er trimestre 2014) contre 193.000 en 2013.
Le ministre n'a pas manqué de souligner que les priorités du secteur consistent en la réduction du déficit en logements de près de 50 PC à l'horizon 2016, la diversification et l'intensification de l'offre, l'amélioration des conditions d'habitat des ménages, ainsi que la lutte contre l'habitat insalubre.
Dans le même sens, M. Benabdellah a indiqué que d'autres programmes ont été encouragés par l'Etat notamment, le logement à faible valeur immobilière (FVI), Villes sans bidonvilles, le logement social et le logement pour la classe moyenne.
Pour ce qui est du programme "Villes sans bidonvilles", il a rappelé qu'il vise l'amélioration des conditions de vie de 376.022 ménages bidonvillois dans 85 villes et centres urbains à travers une programmation sur la base de l'unicité de la ville, un cadre conventionnel à responsabilités partagées, l'engagement sur l'arrêt de toute prolifération et l'intensification de l'offre de l'habitat de prévention.
La politique nationale a permis à 51 villes d'être déclarées villes sans bidonvilles et à 231.100 ménages de bénéficier du programme, soit 61 PC du nombre de ménage actualisé.
Il a fait savoir, dans cette optique, que 10 villes seront déclarées sans bidonvilles en 2014 et 4 autres sont programmés en 2015.
Le ministre a, par la suite, présenté le programme du logement à faible valeur immobilière, créé en 2008, visant la réalisation de 130.000 unités au profit de logement attribué aux ménages ayant un revenu inférieur à 2 SMIG et SMAG, le logement social à 250.000 DH, créé en 2010, consistant en une nouvelle génération du logement social de superficie couverte comprise entre 50 et 80 m2 et un prix de cession n'excédant pas 250.000 DH (HT) ciblant les bénéficiaires non propriétaires d'un logement.
Quant au logement pour la classe moyenne, lancé en 2013, le ministre a rappelé qu'il cible les citoyens dont le revenu mensuel net ne dépasse pas 20.000 DH, précisant notamment que le nombre de logements engagés est de 14.110 unités et celui de conventions déposées s'élève à 31 pour 12.482 unités.
M. Benabdellah a co-présidé cet atelier avec le ministre guinéen de la Ville et de l'Aménagement du territoire, Ibrahima Bangoura.
Organisé par la Confédération Générale de Entreprises du Maroc (CGEM), ce forum, placé sous le signe "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir", a été marquée par la participation de plus de 500 entreprises dont 140 guinéennes.
Le Maroc, un modèle en matière d'habitat pour la Guinée et l'Afrique
Le Maroc est un modèle dans le domaine de l'habitat et de la formation professionnelle en la matière tant pour la Guinée que pour l'Afrique, a souligné, mardi à Casablanca, le ministre guinéen de la Ville et de l'Aménagement du territoire, Ibrahima Bangoura.
Le Maroc dispose d'une grande expérience en matière d'habitat et représente un modèle du secteur et dans le domaine de la formation professionnelle tant pour la Guinée que pour l'Afrique, a affirmé M. Bangoura, qui s'exprimant lors du forum économique Maroc-Guinée, placé sous le signe "Cap Guinée: une économie à construire, des opportunités à saisir".
Formant le vœu de voir les entreprises marocaines opérer dans son pays en vue de faire bénéficier la Guinée de leur expérience et savoir-faire dans le domaine de l'habitat, il a assuré que son pays offrira aux investisseurs marocains les facilités nécessaires liées notamment à la fiscalité et aux domaines.
Le responsable guinéen a ajouté que son pays, qui est déterminé à dynamiser davantage la coopération bilatérale dans ce secteur, mettra tout en œuvre pour que le partenariat avance comme, se disant confiant du soutien du Maroc.
Dans ce registre, le ministre s'est félicité de l'organisation de cette rencontre de haute qualité à même de renforcer l'échange et la coopération, faisant savoir que la Guinée attend beaucoup de l'expérience marocaine.
M. Bangoura a, de même, qualifié de très développé le secteur privé marocain qu'il a invité à investir en Guinée, exposant les besoins de son pays en matière notamment de qualification du personnel et de formation de cadres. Il a indiqué que le marché guinéen est ouvert aux entreprises marocaines.
"Nous disposons d'un grand marché non seulement au niveau de la construction mais également sur plusieurs autres plans, tels l'artisanat et surtout l'aménagement des plages", a-t-il dit.
Quelque 500 entreprises dont 140 guinéennes prennent part à ce Forum, organisé par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) sous le signe "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
M. Boussaid appelle les opérateurs économiques marocains à profiter des potentiels énormes de la Guinée
Le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaid, a appelé, mardi à Casablanca, les opérateurs économiques marocains publics et privés à profiter des potentiels énormes dont regorge la Guinée.
"Les opérateurs économiques des secteurs public et privé sont appelés à explorer les voies de coopération avec leurs homologues guinéens et à saisir les opportunités de partenariats et d'investissement présentées par la Guinée", a insisté M. Boussaid qui intervenait lors de la 1ère édition du Forum économique Maroc-Guinée sous le thème "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
Il a, dans ce cadre, souligné que les secteurs privés devraient jouer un rôle de locomotive en matière de renforcement des échanges commerciaux et d'investissements, en se focalisant sur les différents domaines porteurs, dont l'agriculture, l'industrie, les mines, l'immobilier et le développement des infrastructures", a plaidé le ministre.
M. Boussaid a estimé que cet objectif ne pourra être atteint sans un secteur financier performant capable de répondre aux besoins de financements de nos entreprises africaines et ce, en s'inspirant des meilleurs pratiques et standards à l'échelle internationale.
Le ministre a, par ailleurs, souligné la nécessité pour les pays africains de mettre en place une stratégie de coopération à long terme basée sur des relations économiques solides, rompant avec la logique exclusive de l'assistanat et ayant pour objectif de consolider l'élan de la coopération Sud-Sud, afin de saisir les opportunités économiques qu'offre le Continent en termes d'investissement.
Il a, dans ce cadre, réitéré l'engagement ferme du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud, tout en faisant du développement des relations économiques entre les pays africains un objectif fort du partenariat bilatéral.
"Ces relations devraient être fondées sur l'efficacité, la performance et la crédibilité, afin que les richesses de l'Afrique bénéficient en priorité aux peuples africains", a-t-il insisté.
Il a, à cet égard, rappelé que le Maroc a conclu plusieurs accords de coopération avec la République de Guinée, dont la convention de non double imposition, l'accord sur la promotion et la protection des investissements, l'accord en matière de pêches maritimes, l'accord de coopération économique et technique, ainsi que l'accord sur les transports aériens.
Sur le plan des échanges commerciaux, la République de Guinée constitue le 8ème fournisseur du Maroc dans le continent africain avec des exportations guinéennes d'environ 172 millions de dirhams (MDH), et le 18ème client africain du Royaume avec 931 MDH en 2013, a-t-il fait savoir.
Côté investissements, le volume des IDE marocains en Guinée a atteint 83,2 MDH en 2012, soit près de 6 pc des investissements marocains en Afrique, a ajouté le ministre, qui estime que ces résultats restent en deçà des potentialités de la coopération entre les deux pays.
Dans ce contexte, M. Boussaid a souligné la nécessité de renforcer les échanges commerciaux entre le Maroc et la Guinée pour les mettre au niveau de leurs ambitions et édifier un véritable "partenariat stratégique".
De son côté, le ministre de l'Economie et des finances de la Guinée, Mohamed Diaré, a estimé que le modèle de développement du Maroc inspire la fierté de tout le Continent africain, notant que le Royaume a su tirer parti en quelques années de la mondialisation pour se hisser au rang des pays émergents.
Il a, dans ce sens, rappelé que la Guinée a parcouru en trois ans et demi un long chemin pour réaliser une émergence rapide et rétablir la stabilité de son cadre macro-économique, grâce aux réformes économiques et sectorielles lancées, relevant que le pays a su renouer avec la croissance économique qui a été autour de 3,9 pc en 2011 et 2012 et de 2,3 pc en 2013, alors que l'inflation est passé de 21 pc en 2010 à 9,6 pc en juin 2014.
M. Diaré a fait savoir que le cadre fiscal et réglementaire est en rénovation pour assurer un cadre d'affaires transparent et stabilisé pour le secteur privé, outre l'entrée en vigueur de la révision des codes des marchés publics.
"La Guinée a été et demeurera pour les investisseurs et hommes d'affaires marocains la terre d'accueil par excellence", a tenu à précise le ministre, notant que son pays sécurise leurs investissements et le rapatriement de leurs gains.
Pour sa part le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Kadmiri, a souligné la nécessité de passer à une étape supérieure dans le développement des relations économiques bilatérales, profitant à la fois à la Guinée, afin de voir émerger un tissu productif commun.
M. Kadmiri a assuré que le Maroc peut apporter à la Guinée son expertise dans plusieurs domaines, dont l'agriculture, l'énergie, le BTP, la logistique, l'automobile, le tourisme et le transport, afin de contribuer à son essor économique.
A cet égard, le responsable a invité les entreprises marocaines à prendre pied en Guinée, pour bénéficier de ses potentiels et d'accéder facilement aux nouveaux marchés régionaux.
Ce forum économique constitue une occasion pour présenter l'évolution récente de la situation économique, les réformes enclenchées pour le développement du secteur privé et la situation du climat des affaires à la Guinée.
Au menu de cette rencontre figurent des ateliers sectoriels sur "l'Agriculture, la pêche et l'élevage", "le transport et les infrastructures", "l'immobilier et l'aménagement du territoire", "l'eau, l'énergie et les mines", "le commerce, l'industrie et les industries pharmaceutiques" et "le tourisme et l'artisanat".
Cette manifestation a été marquée par la participation de plus de 500 participants, dont plus de 100 entrepreneurs guinéens.
La Guinée tend la main aux investisseurs marocains pour un partenariat stratégique gagnant-gagnant
La république de la Guinée tend la main aux investisseurs marocains pour un partenariat stratégique gagnant-gagnant, a affirmé, mardi à Casablanca, le chef du gouvernement guinéen, Mohamed Said Fofana.
"La Guinée est prête à accueillir les investissements marocains et tend la main aux opérateurs économiques du Royaume pour hisser un partenariat stratégique gagnant-gagnant avec leurs homologues guinéens", a insisté le premier ministre guinéen, qui intervenait lors de la 1ère édition du Forum économique Maroc-Guinée, organisé sous le thème "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
Il a également appelé les opérateurs économiques guinéens à conforter la Guinée dans sa recherche incessante de partenaires nouveaux qui sont intéressés et disposés à relever les défis de développement socio-économiques du pays.
M. Fofana a passé en revue les potentialités dont regorge la Guinée, dont des ressources naturelles abondantes, rassurant les investisseurs que son pays est soucieux de la protection de leurs biens, tout en leur offrant un environnement des affaires attrayant, des infrastructures porteuses de développement et un capital humain compétent dans tous les domaines d'activité.
Le Premier ministre guinéen a, dans ce sens, réitéré la volonté de son pays de promouvoir davantage le commerce intra-africain, de renforcer la circulation des personnes et des biens et de développer un système financier au service du secteur privé, outre l'amélioration du climat des investissements privés.
"Notre ambition est encore plus grande, puisque nous aspirons, avec l'exploitation de nos différentes ressources naturelles, faire de notre pays un Hub et une porte d'accès au marché ouest-africain, évalué à plus de 300 millions d'habitants", a fait savoir M. Fofana.
M. Fofana a, par ailleurs, salué "l'implication forte" de SM le Roi Mohammed VI et du Président de la Guinée, Alpha Condé, en faveur du renforcement des liens de coopération et de développement et de la diversification des échanges commerciaux bilatéraux.
Pour ce qui est de la crise Ebola, qui a mis à rude épreuve la Guinée, M. Fofana a indiqué que le Maroc "a encore une fois montré au monde entier et pour l'histoire qu'il est une Grande nation", car au moment où les pays africains touchés par la maladie ont été "stigmatisés" et les portes se ferment devant eux, le Royaume a ouvert les siens à ses frères africains pour leur témoigner sa solidarité et son soutien inébranlables à la lutte contre ce virus.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a assuré que cette rencontre vient accélérer le rapprochement entre les opérateurs économiques marocains et guinéens, développer des projets concrets, promouvoir les échanges commerciaux et renforcer les investissements entre les deux pays.
Il a, dans ce contexte, salué les efforts déployés ces dernières années par la Guinée, ayant débouché à la mise en place de bonnes conditions pour amorcer un développement économique bénéfique pour sa population, citant l'exemple de l'assainissement et l'amélioration du climat des affaires et le lancement des programmes ambitieux de développement économique et social.
"Le Maroc, qui a de tout temps accompagné la Guinée dans son processus de réconciliation nationale et d'affirmation démocratique, ne peut que se réjouir de voir ce pays emprunter la voie de la démocratie, de la réconciliation et de l'unité nationale", a-t-il poursuivi.
A cet égard, M. Mezouar a fait savoir que cette solidarité se manifeste encore une fois aujourd'hui dans l'accompagnement de la Guinée dans sa lutte contre l'épidémie d'Ebola, rappelant que la RAM reste l'une des rares compagnies aériennes qui n'a pas suspendu ses vols vers Conakry.
"Le Maroc se tiendra toujours aux côtés de la Guinée dans la voie du raffermissement de son projet de développement économique et humain", a insisté le ministre, notant que le Royaume va accompagner ce pays dans ses efforts qui visent à asseoir la bonne gouvernance publique, à lancer le programme de qualification économique "Guinée émergente" et à renforcer ses ressources humaines.
M. Mezouar a également réitéré la disposition du Royaume à travailler avec le Gouvernement Guinéen sur de nouveaux modèles de financement, dont le partenariat public-privé et à partager avec ce pays le savoir-faire qu'il a acquis et les expériences similaires qu'il a entreprises, afin de permettre aux deux pays de s'affirmer à l'avenir comme un modèle de coopération sud-sud.
Il a ainsi souligné la nécessité d'accorder la priorité à la formation du capital humain, la sécurité alimentaire, l'électrification rurale, aux infrastructures, l'exploration minière et à l'exploitation durable des ressources halieutiques et agricoles du Maroc et de la Guinée.
Le Maroc qui jouit d'une grande confiance et crédibilité tant auprès des partenaires internationaux que des institutions internationales, est disposé à appuyer la Guinée dans le cadre de la coopération triangulaire, a-t-il encore assuré.
Le Maroc saisit cette occasion pour remercier la Guinée pour son soutien "franc et constant" qu'elle n'a jamais cessé d'apporter à l'intégrité territoriale du Royaume, a tenu à souligner M. Mezouar.
La République de Guinée offre un potentiel important dans le domaine du tourisme balnéaire
La République de Guinée offre un potentiel important dans le domaine du tourisme balnéaire, culturel ou encore d'affaires, a souligné, mardi à Casablanca, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, en marge d'un atelier sectoriel organisé lors de la 1ère édition du Forum économique Maroc-Guinée intitulé "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
Il existe un partenariat stratégique entre le Maroc et la République de Guinée, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP, appelant les hommes d'affaires marocains à investir dans le secteur du tourisme dans ce pays afin de renforcer la coopération économique bilatérale.
Et d'ajouter qu'il faut poursuivre la mise en œuvre des dispositions du Programme d'Application en matière de tourisme pour la période 2014-2017, signé lors de la tournée africaine de SM le Roi Mohammed VI en 2014.
Ce Programme, a-t-il mis en avant, commence à donner des fruits très positifs, à travers l'inscription de plus d'étudiants guinéens dans les écoles marocaines de tourisme et l'organisation au Maroc de plusieurs séminaires de formation au profit de cadres du ministère guinéen du tourisme.
De son côté, le ministre guinéen du Tourisme, Moussa Condé s'est réjoui de l'excellence des relations unissant le Royaume du Maroc et la République de Guinée, soulignant l'opportunité d'échanger l'expertise et le savoir-faire marocains en matière de tourisme.
Il a également mis en avant les différentes possibilités qui s'offrent aux deux pays pour renforcer les partenariats existants et renouer de nouveaux partenariats dans ce secteur.
Le secteur du tourisme commence à avoir une grande ampleur en Guinée, a-t-il dit appelant les investisseurs marocains à bénéficier de ce patrimoine touristique "très important".
La coopération maroco-guinéenne en matière des transports est très avancée
La coopération maroco-guinéenne dans les secteurs des transports et des travaux publics est "très avancée" à travers plusieurs partenariats stratégiques bilatéraux, a souligné, mardi à Casablanca, le ministre guinéen des Transports, M. Aliou Diallo.
Le Maroc et la Guinée ont initié un certain nombre de partenariats dans nombre de secteurs, notamment l'aérien où la Guinée est en train de mettre en place un partenariat stratégique avec la Royal Air Maroc dans le cadre d'un projet sous-régional, a précisé le ministre, qui s'exprimait lors d'un atelier dans le cadre du Forum économique Maroc-Guinée.
Cet ambitieux projet qui regroupe, outre la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Sierra Leone et le Liberia, s'inscrit dans le cadre des contacts initiés à l'occasion de la visite de SM le Roi Mohammed VI en Guinée, a-t-il dit.
Nous avons déjà reçu l'étude de faisabilité et sommes entrain de finaliser le partenariat, a-t-il tenu à faire savoir.
Au niveau maritime, a poursuivi le ministre, les responsables du port autonome de la capitale guinéenne finalisent une convention de concession avec Marsa Maroc.
Ce projet s'inscrit dans le cadre de la construction de poste à quai et de l'aménagement de l'espace, a ajouté le responsable guinéen, annonçant qu'une équipe de dix experts a déjà finalisé les études et que la convention sera concrétisée dans les meilleurs délais.
Au registre des activités auxiliaires de transport, la Guinée propose de mettre en place une plateforme logistique de transport à la sortie de Conakry avec une zone au départ de 5 hectares qui s'étalera par la suite à 500 hectares, a-t-il encore expliqué.
Le ministre a, en outre, émis le vœu de voir son pays bénéficier de l'expertise marocaine dans les secteurs financiers à travers la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), l'objectif étant de mettre en place une société d'exploitation dans le capital.
Il a invité les investisseurs marocains à venir contribuer à l'essor de son pays, annonçant qu'une équipe pluridisciplinaire guinéenne sera envoyée au Maroc pour s'entretenir avec les différents départements techniques concernés au niveau des différents sous-secteurs terrestres, aériens et maritimes, l'objectif étant d'identifier d'autres axes de coopération.(MAP).
M. Akhannouch appelle les grands opérateurs des secteurs agricole et agroindustriel à investir en Guinée
Le ministre de l'Agriculture et des Pêches maritimes, Aziz Akhannouch a appelé, mardi à Casablanca, les grands opérateurs des secteurs agricole et agroindustriel nationaux à s'intéresser davantage au marché guinéen dans une perspective d'investissement.
J'appelle nos grands opérateurs des secteurs agricole et agroindustriel marocains à s'intéresser davantage au marché guinéen non seulement dans une perspective de commerce mais également d'investissement, a souligné M. Akhannouch, qui intervenait lors d'un atelier dans le cadre du Forum économique "Maroc-Guinée sous le thème Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
Soulignant l'importance du secteur agricole et agroalimentaire de par les enjeux socio-économiques pour les deux pays avec 19 PC du PIB pour le Maroc et 25 PC pour la Guinée, le ministre a estimé que ce secteur se doit de garantir la sécurité alimentaire pour les populations des deux pays, l'agriculture devant être une priorité absolue.
M. Akhannouch a, à cette occasion, rappelé le lancement du Plan Maroc Vert, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, visant à inscrire l'agriculture marocaine dans une spirale vertueuse de progrès équitables et durables.
Pour le ministre, cette stratégie tend à la fois à moderniser l'agriculture et à intégrer la petite agriculture familiale dans le système économique nationale.
Pour mettre en œuvre cet ambitieux programme entre 2008 et 2020, a-t-il poursuivi, le rôle de l'Etat a été redéfini et recentré, l'objectif étant de transférer la responsabilité du développement du secteur à son tissu d'opérateurs privés.
Tout en se félicitant de ces réformes et du travail considérable des agriculteurs marocains, il a fait part des résultats prometteurs déjà enregistrés, en ce sens que ce secteur a été un des moteurs de l'économie marocaine depuis 2008 puisque son taux moyen de croissance annuel sur la période a été de 7,6 PC contre 4,7 PC pour l'économie nationale et qu'en 6 ans le PIB agricole a bondi de 43 PC atteignant 108 milliards de dirhams en 2013.
Il n'a pas manqué de rappeler que les investissements publics et privés ont été multipliés par près de 2, passant de 7,4 milliards de dirhams en 2008 à près de 13,8 milliards de dirhams en 2013.
De plus, a-t-il ajouté, la dynamique engendrée par l'investissement public a non seulement permis une augmentation des investissements privés mais le bien-fondé de cette stratégie a contribué également à diversifier largement les sources de financement en s'ouvrant aux Investissements Directs Etrangers (IDE) et aux bailleurs de fonds nationaux et internationaux.
Au volet de la productivité hydrique, M. Akhannouch a indiqué que pour les cultures maraîchères la valorisation du m³ d'eau est passée de 7,7 dirhams à 14 dirhams, soit une amélioration de 82 PC.
Par ricochet, l'augmentation de la production agricole nationale a eu comme effet d'améliorer de 80 kilogrammes la quantité d'alimentation disponible par habitant engendrant un accroissement de la disponibilité énergétique de plus de 15 PC depuis 2008, s'est-il félicité.
Abordant les priorités actuelles, il a fait savoir qu'il s'agit de maintenir ces efforts mais également de consacrer, dorénavant, une partie importante des ambitions sur l'aval et au développement à l'international, invitant l'ensemble des intervenants marocains et guinéens dans le domaine agricole à joindre ces efforts.
M. Akhannouch animait cet atelier aux côtés de la ministre guinéenne de l'Agriculture, Mme Jacqueline Sultan.
La sous-performance énergétique, un obstacle au développement économique de la Guinée
La sous-performance du secteur de l'énergie est considérée comme l'un des principaux obstacles au développement économique de la Guinée, a souligné mardi soir à Casablanca, le ministre guinéen de l'Energie et de l'hydraulique, Idrissa Thiam.
Château d'eau de l'Afrique de l'Ouest, la Guinée regorge d'immenses potentialités agricoles, de ressources énergétiques et hydriques, ainsi que d'importants gisements miniers inexploités, a relevé M. Idrissa lors du 1er Forum économique Maroc-Guinée, tenu sous le thème: "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir".
L'extraction de minerais nécessite la mobilisation de ressources financières importantes, a-t-il indiqué dans ce cadre.
"Le déficit de production dans le secteur énergétique représente près de la moitié des besoins du pays en la matière, alors que la Guinée dispose d'importantes ressources en eau de surface et d'un potentiel non négligeable en eau souterraine", a-t-il déploré, ajoutant qu'une augmentation de la capacité de production d'eau est nécessaire pour assurer un approvisionnement continu en eau potable.
Face à cette situation, le gouvernement s'est attelé à trouver des solutions pour combler ce gap de production, à travers la mise en place d'un plan de redressement, a précisé le responsable guinéen.
Ce plan vise notamment à restructurer et renforcer le secteur énergétique, multiplier les investissements en infrastructures, talon d'Achille de nombre de pays africains, et mettre en place un cadre juridique et réglementaire très attractif, a-t-il expliqué.
M. Idrissa Thiam, qui a souligné la forte volonté des décideurs guinéens et leur engagement pour l'amélioration du climat des affaires, dans le cadre d'un strict respect des engagements de la protection des investisseurs et investissement, a invité les opérateurs marocains à venir découvrir les potentialités du pays et saisir les opportunités de partenariats et d'investissement présentées par la Guinée.
Cet atelier sectoriel co-présidé par le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, M. Abdelkader Amara, a été également marqué par la présentation de l'expérience nationale en matière de gestion des ressources en eau et de la politique des barrages et du Plan solaire marocain.
M. Amara a souligné, à ce propos, que la Guinée peut bénéficier du savoir-faire et de l'expertise marocains accumulés dans ces domaines, appelant les opérateurs économiques nationaux, privés notamment, à explorer les voies d'une coopération mutuellement bénéfique et saisir les niches qui s'offrent à eux.
Le Maroc, un partenaire "responsable et respectueux" des objectifs de développement de ses partenaires en Afrique
Le Maroc est un partenaire "responsable et respectueux" des objectifs de développement de ses partenaires en Afrique, a souligné, mardi à Casablanca, le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy.
S'exprimant lors d'un atelier sectoriel organisé dans le cadre du Forum Economique maroco-guinéen, qui s'est tenu à Casablanca à l'initiative de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), M. Elalamy a salué les relations excellentes entre le Maroc et la Guinée tout en appelant les entreprises marocaines à saisir les innombrables opportunités qu'offre ce pays.
M. Elalamy a, par ailleurs, présenté le Plan d'accélération industrielle (PAI) 2014-2020, une feuille de route pour donner une impulsion nouvelle au secteur industriel et renforcer sa place en tant que pourvoyeur d'emploi et levier de croissance.
Et de faire savoir que l'essence de cette stratégie est la nouvelle approche fondée sur la mise en place d'écosystèmes performants qui ont pour vocation de favoriser l'intégration des chaines de valeurs et la consolidation des liens entre les grandes entreprises et les PME locales sous-traitantes.
Le ministre a mis en avant l'impact direct de ce modèle tant sur la compétitivité des entreprises locales que sur l'attraction des investisseurs étrangers, citant en ce sens les industries automobile, aéronautique, textile, métallurgique, mécanique et électromécanique.
Et d'ajouter que le Maroc a mis en place deux grands chantiers pour faire évoluer son secteur industriel à savoir la signature, le 4 janvier 2004, de la charte de la mise en œuvre du code de la couverture médicale permettant l'application de la loi 65-00 de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et la nouvelle loi qui libère le capital social pour plus d'investissements.
Pour sa part, la ministre de l'Industrie, des PME et de la promotion du secteur privé guinéenne, Fatoumata Binta Diallo, s'est félicitée des relations "remarquables" entre les deux pays notant que le Forum économique maroco-guinéen tenu sous le thème "Cap Guinée : une économie à construire, des opportunités à saisir" est une occasion pour les investisseurs aussi bien marocains que guinéens d'échanger leur savoir et de nouer de nouvelles relations pour le renforcement de l'économie des deux pays.
Et d'ajouter que la Guinée a besoin du savoir-faire marocain dans plusieurs secteurs pour développer plusieurs secteurs, notamment industriel.
MAP: 10/09/2014