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Tanger: Projection du documentaire "Mille et une nuits amazighes" sur la mémoire culturelle marocaine aux États-Unis

La projection du film documentaire "A Thousand and One Berber Nights" (Mille et une nuits amazighes) a eu lieu, samedi 10 Mai à la salle de cinéma Alcázar à Tanger, suivie d’un échange enrichissant avec son réalisateur, Hisham Aidi.

Ce documentaire, qui propose un voyage à travers la mémoire et l'identité amazighe marocaine aux États-Unis, explore les liens culturels tissés entre des artistes afro-américains et le Maroc, tout en retraçant l’évolution de la musique marocaine sur le sol américain.

D’une durée de 53 minutes, le film suit le parcours singulier de Hassan Ouakrim, depuis sa ville natale de Tafraout, en passant par Tanger, jusqu’à New York, mettant en lumière ses amitiés inattendues avec des figures emblématiques, telles qu’Ellen Stewart, fondatrice du théâtre expérimental La MaMa, ou encore les légendes du jazz Ornette Coleman et Randy Weston.

Lors de la discussion, M. Aidi, également professeur de relations internationales à l’Université Columbia de New York, a expliqué que ce documentaire illustre un pan méconnu de l’émigration marocaine aux États-Unis, à travers l’art, la culture et la musique.

Selon lui, Hassan Ouakrim "représente un véritable ambassadeur de la culture marocaine en Amérique, valorisant depuis plusieurs décennies le patrimoine artistique du Royaume, à travers des danses traditionnelles telles que l’Ahwach, la Guédra ou encore la Gnaoua".

M. Aidi a, par ailleurs, rappelé que "le Maroc est une puissance culturelle, dont l’influence aux États-Unis remonte au XIXe siècle, avec l’arrivée d’athlètes et d’artistes de cirque marocains, suivie dans les années 1950 par celle de musiciens de jazz américains à Tanger".

De son côté, l’universitaire et écrivain Anouar Majid a souligné, dans une déclaration à la MAP, le rôle stratégique et symbolique du Maroc aux États-Unis, aussi bien sur le plan politique que culturel et touristique.

À cet égard, il a relevé que le Royaume "a toujours constitué un pont entre les États-Unis, l’Afrique, le monde arabe et musulman, ce qui lui confère une place singulière et une forte résonance dans la culture populaire américaine".

Quant à Soukaina Bourziki, responsable de la programmation au Cinéma Alcázar, elle a noté que la projection de ce documentaire s'inscrit dans le cadre de la programmation culturelle du cinéma, soulignant que "le cinéma Alcázar a toujours été une destination pour les habitants de la ville pour apprécier les dernières œuvres cinématographiques".

(MAP: 11 Mai 2025)

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