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Pleinement investi dans la lutte contre le travail des enfants, le Maroc plaide pour des approches globales

Pleinement investi dans la lutte contre le travail des enfants, à la faveur des résultats positifs obtenus sur le plan national, le Maroc plaide pour des solutions qui puissent être transposables à l'échelle mondiale, a affirmé, mercredi 11 Juin à Genève, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.

"Le Maroc a beaucoup fait et continue à déployer des efforts pour éliminer le travail des enfants. En accueillant la 6e Conférence internationale sur la question, en février 2026, il espère avoir un impact beaucoup plus important à l'échelle mondiale", a déclaré M. Sekkouri lors d’un événement de Haut niveau marquant la célébration de la Journée mondiale contre le travail des enfants de 2025 (12 juin).

Selon lui, les efforts déployés par le Royaume ont permis de diminuer de 55 % le travail des enfants depuis 2017.

En effet, parmi les 7.775.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, quelque 110.000 étaient engagés dans une activité économique en 2023, ce qui représente 1,4 % de cette tranche d'âge.

Parmi ces 1,4 % d’enfants qui travaillent, 60 % étaient engagés avec leurs familles dans des activités notamment dans les zones rurales, a-t-il relevé, précisant que bien qu’ils ne relèvent pas du travail des enfants, au sens traditionnel du terme, ces cas "ne devraient plus exister".

M. Sekkouri a, ensuite, passé en revue les différents leviers qui ont permis au Maroc de faire face au défi du travail des enfants, évoquant notamment "la prévention", à travers la généralisation de la protection sociale. Ce chantier d’envergure et sans précédent, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, bénéficie aujourd’hui à 7 millions d’enfants, a-t-il dit.

Il a également fait état du programme gouvernemental de généralisation de l’enseignement préscolaire à tous les enfants âgés de quatre ans ou plus, un projet mené en collaboration avec les ONG et conçu selon un business model adapté aux réalités locales.

Le ministre s’est attardé ensuite sur le volet de "la gouvernance", qui est "au cœur du processus si on veut atteindre des résultats très positifs". À cet égard, il a cité des programmes spécifiques de contrôle et d’inspection, développés avec le système judiciaire, ainsi que le travail sur le cadre réglementaire et légal à travers la ratification des conventions et protocoles internationaux.

Par ailleurs, M. Sekkouri a fait état de la difficulté de transposer les nombreuses expériences locales à un niveau international. "C’est un point sur lequel nous devons nous concentrer à l’échelle internationale et déterminer les conditions permettant aux expériences locales de prendre de l’ampleur et de couvrir le problème de manière globale", a-t-il poursuivi.

Il a, à ce propos, souligné l’importance des partenariats multilatéraux qui "doivent être encouragés afin d'apporter des solutions innovantes".

Organisé en marge de la 113e session de la Conférence internationale du Travail (2-13 juin) par la Mission permanente du Maroc et l’Organisation internationale du Travail (OIT), cet événement a connu le lancement du rapport conjoint OIT-UNICEF sur les dernières estimations mondiales du travail des enfants.

L'événement, qui a connu la participation de plusieurs ministres d’Amérique latine et d’Asie et de hauts responsables européens, a rassemblé les mandants et les partenaires de l'OIT pour discuter des implications des nouvelles estimations et tendances mondiales du travail des enfants, et des mesures nécessaires pour accélérer les progrès.

Il a été l’occasion de réfléchir aux progrès accomplis et au besoin urgent d'une action plus forte pour atteindre les objectifs mondiaux. À cette occasion, l'OIT a appelé à la pleine ratification de sa Convention n° 138 sur l'âge minimum et à la mise en œuvre de sa Convention n° 182 sur les pires formes de travail des enfants.

(MAP: 12 Juin 2025)

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