Ministre de la Communication: Amélioration du positionnement du Maroc au classement mondial de la liberté de la presse 2014

Le Maroc a pu améliorer son positionnement dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014, s'est félicité mercredi le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi.
Cette amélioration apparait clairement à travers une comparaison des indicateurs de 2013 et 2014, a ajouté M. El Khalfi à l'occasion de la présentation du Rapport annuel sur les efforts de promotion de la liberté de la presse au titre de l'année 2014, soulignant les nombreux défis et enjeux qui, a-t-il dit, exigent la poursuite de la dynamique de réforme selon une approche collective et participative afin de promouvoir l'image du Maroc et de son modèle aux niveaux régional et international.
Pays avant-gardiste en matière de liberté de la presse au niveau de la région MENA, le Maroc, a poursuivi le ministre, n'a enregistré en la matière au cours de l'année dernière aucune interdiction pour des motifs politiques ou idéologique. Les cas isolés d'interdiction enregistrés ont concerné des affaires d'atteinte à l'Islam et de publication de photos contraires à la pudeur et ont été fondés principalement sur la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies relative à la lutte contre la diffamation des religions, a-t-il précisé.
Le ministre a, en outre, affirmé qu'au cours de l'année 2014, aucun journaliste n'a été invité à révéler ses sources et aucune demande n'a été introduite auprès des administrateurs des réseaux sociaux (facebook, twitter ...etc ) afin de divulguer l'identité réelle de leurs utilisateurs.
M. El Khalfi s'est également félicité de la régression des cas d'agression contre des journalistes au cours de l'exercice de leurs fonctions, notant que les cas isolés signalés constituent néanmoins une source d'inquiétude.
Au sujet de la mise en œuvre des conventions relatives à la liberté de la presse, le ministre de la Communication a assuré que le Royaume œuvre en faveur de l'application des observations et des recommandations du Conseil des droits de l'Homme et de la troika européenne au titre du deuxième cycle de l'Examen Périodique Universel de 2012, de l'élaboration d'un rapport d'étape, la mise en œuvre des dispositions des deux conventions internationales relatives aux droits civiques et politiques, et aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que celles des conventions relatives aux secteurs de l'information, de la communication et de la liberté de la presse.
M. El Khalfi a indiqué que le Rapport annuel sur les efforts de promotion de la liberté de la presse au titre de l'année 2014 se fonde sur divers critères relatifs à la liberté de la presse et répartis sur quatre principaux axes. Ces axes, retenus par l'UNESCO dans son rapport sur les "Tendances mondiales en matière de liberté d'expression et de développement des médias" publié en 2014, sont la liberté, le pluralisme, l'indépendance et la protection.
Ce rapport a été élaboré sur la base de quatre axes majeurs, le premier portant sur les indicateurs de mesure relatifs à l'environnement législatif et organisationnel, lesquels définissent le cadre d'action des médias et la répercussion de celui-ci sur l'exercice du métier.
Ces indicateurs se rapportent aux dispositions constitutionnelles et à l'arsenal juridique garantissant la liberté de la presse, à l'adoption des conventions internationales ayant trait à la liberté de la presse, en plus des dispositions inhérentes aux textes juridiques conférant aux journalistes le droit d'accès à l'information, à la liberté d'accès aux médias et à Internet, à la protection du secret des sources journalistiques, outre l'ouverture sur la presse internationale.
Le deuxième axe, portant sur le pluralisme, mesure l'ampleur de la diversité des moyens de diffusion de l'information, et de l'indépendance de ces canaux.
Ce deuxième axe est de nature à renforcer l'approche pluraliste au niveau des médias, conformément aux indicateurs d'évaluation adoptés par l'UNESCO. Il vise également à consacrer la compétitivité dans le secteur, promouvoir les taux d'audience et améliorer le contenu et son impact sur le citoyen.
Il tend aussi à donner la parole aux différents courants sociétaux de pensée et de réflexion comme à l'ensemble des franges sociales.
Quant au troisième axe, il a trait à l'indépendance des médias et des journalistes vis-à-vis de l'Etat pour qu'ils puissent s'acquitter de leur rôle de contrôle. Il s'intéresse ainsi aux conditions de professionnalisme et de probité rédactionnelle, à la garantie des conditions nécessaires au travail, au droit à l'action syndicale dans le secteur médiatique, à l'action des instances professionnelles en faveur de la liberté de la presse, à la consécration des mécanismes de contrôle, de réglementation et d'autorégulation de la profession ainsi qu'à l'indépendance du secteur audiovisuel public.
Le quatrième axe relatif à la protection comporte une série d'indicateurs de mesure de la protection des journalistes et de lutte contre l'impunité des auteurs d'agressions à leur encontre.
Il est également question de garantir l'intégrité physique et la protection judiciaire des journalistes.
Un axe supplémentaire englobe des indicateurs mesurant la présence des femmes dans les médias, des mesures leur garantissant la liberté d'accès aux postes de décision dans les médias ainsi qu'un volet afférent aux politiques publiques relatives au renforcement de l'approche genre au niveau des organes de presse.