
L'Intelligence artificielle (IA) constitue un enjeu d’avenir stratégique pour les entreprises et les universités marocaines, ont affirmé les participants à la 1ère édition de la Conférence internationale sur l'IA et les sciences cognitives pour les technologies émergentes, dont les travaux se sont ouverts, lundi 14 Juillet à Marrakech.
Initié par l'Université Hassan Premier de Settat (UH1), en partenariat avec la Faculté des Sciences et Techniques (FST) et l'Institut Supérieur des Sciences de la Santé (ISSS), cet événement de trois jours réunit chercheurs, praticiens et experts autour des dernières innovations en Traitement automatique du langage naturel (TALN), avec un focus sur les modèles de langage pré-entraînés et leur utilisation dans des applications concrètes, offrant un espace pour partager avancées, exemples pratiques et échanges interdisciplinaires.
S’exprimant à cette occasion, le président de l'UH1, Abdellatif Moukrim, a souligné que l’IA s’impose comme un levier clé de transformation pour le monde académique et entrepreneurial au Maroc, notant que le choix de la thématique témoigne d’un engagement fort et d’une mobilisation remarquable, notamment des jeunes universitaires.
Saluant la pertinence des thématiques abordées lors de ce conclave et la diversité des intervenants issus de différentes universités nationales et internationales ainsi que du monde socio-économique, M. Moukrim a, dans ce sens, indiqué que cette richesse scientifique et humaine reflète l’importance accordée à l’IA et la volonté collective de faire avancer la recherche dans ce domaine.
Pour sa part, le doyen de la FST de Settat, Abdelmajid Farchi, a relevé que l’IA représente désormais une réalité incontournable, pleinement reconnue par l’État et le gouvernement, affirmant qu’elle s’impose aujourd’hui dans des domaines essentiels comme la médecine, l’agriculture de précision ou encore l’apprentissage, et qu’elle devient un outil clé pour les étudiants, tant dans l’apprentissage que dans la production scientifique.
Il a toutefois insisté sur la nécessité de ne pas se contenter d’outils existants, d'où l’importance de développer des algorithmes propres adaptés aux besoins du Royaume, en mobilisant les compétences nationales, notamment les mathématiciens, et en encourageant la collaboration entre jeunes chercheurs et experts expérimentés pour bâtir une IA véritablement marocaine.
De son côté, le directeur de l’ISSS de l’Université Hassan 1er, Saad El Madani, a fait observer que cette rencontre vise à rapprocher les disciplines, à partager les savoirs et à créer des liens entre l’université, l'entreprise et les valeurs humaines, notant que ces trois jours seront l’occasion d’explorer les dernières avancées et de réfléchir à leurs impacts éthiques et sociaux.
"L'engagement exemplaire des participants, comité et partenaires démontre que l’intelligence humaine et l’IA peuvent avancer ensemble", a-t-il estimé, exprimant le souhait que ce congrès soit un espace d’échange, d’apprentissage et d’ouverture pour Marrakech.
Cet évènement, qui se poursuit jusqu'au 16 juillet, sera l’occasion d’aborder diverses thématiques, notamment les "modèles transformeurs", l’apprentissage transféré, le TALN multilingue, la classification de textes, les systèmes de dialogue, le TALN appliqué à des domaines spécifiques comme la santé, l’éducation ou la finance, les approches multimodales, l’interprétabilité, le TALN pour les langues peu dotées ainsi que les dimensions éthiques et responsables du domaine.
La tenue de cette rencontre scientifique s’inscrit dans la dynamique que connaît l’Université Hassan 1er dans les domaines de l’innovation, de la recherche collaborative et du développement des sciences au service de la société.
Elle constitue également un levier fort pour mettre en valeur les compétences marocaines et africaines en matière de recherche scientifique, encourager les partenariats internationaux et créer des passerelles entre le monde académique et le tissu socio-économique.
(MAP: 15 Juillet 2025)