M. Boussaid prend part à Skhirat au forum des affaires de la région Sud-Est de la Méditerranée (SEMED)

La libération du potentiel de la région du Sud et de l'Est de la Méditerranée (SEMED) requiert la mise en œuvre d'un "projet sociétal intégré et multidimensionnel" qui inclut à la fois les questions politiques, sociales et économiques devant permettre aux énergies de se manifester et de s'épanouir, a affirmé, mercredi à Skhirat, le ministre de l'économie et des finances, M. Mohamed Boussaid.
"Aujourd'hui, l'équation de la croissance et du développement est claire. Il ne s'agit pas seulement de stimuler l'accumulation du capital, mais plutôt et au-delà de faire en sorte que toutes les forces vives de nos populations soient impliquées dans le processus", a indiqué le ministre qui s'exprimait à l'ouverture d'un forum des affaires de la région Sud-Est de la Méditerranée (SEMED) tenu sous le thème "Libérer le potentiel économique de la région SEMED".
Organisé sous les auspices du ministère de l'économie et des finances en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le forum économique de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement , qui tient sa première édition au Maroc, est dédié à la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED), en traitant des économies de l'Egypte, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie
M. Boussaid a fait savoir lors de cette rencontre que le Maroc poursuit ses efforts en matière d'investissements dans les services sociaux de base susceptibles de libérer le potentiel des populations démunies et de donner leurs chances aux couches sociales vulnérables, à travers notamment des investissements dans les secteurs de la santé, l'éducation, les routes rurales, l'accès à l'eau potable et à l'électricité.
Il a aussi relevé l'impératif de" repérer toutes les sources de croissance potentielles, qu'elles soient géographiques, climatiques ou naturelles", de manière à ce que" l'entreprenariat puisse se développer et promouvoir l'innovation et la diffusion des connaissances".
"Le Maroc entend, outre les acquis socio-économiques indéniables déjà réalisés, relever les défis de la modernisation du pays, sa démocratisation et la diversification de son tissu productif vers des secteurs à forte valeur ajouté pourvoyeurs d'emplois et contribuant au renforcement de la cohésion sociale et spatiale", a souligné le ministre.
Pour sa part, le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Suma Chakrabarti, a mis l'accent sur les défis économiques auxquels les pays de la région sont confrontés, relevant la nécessité de stimuler la croissance et créer plus d'emplois d'une manière durable.
"Nous voyons certes les problèmes, mais nous voyons aussi beaucoup d'opportunités", a-t-il dit.
M. Chakrabarti a salué à cet égard les efforts consentis par la région SEMED ainsi que son impact sur la BERD, relevant que son établissement a beaucoup appris de ses premières années d'investissements dans la région.
Et de préciser qu'avec ses investissements, la BERD a alloué depuis 2012, près de 2,3 milliards d'euros dans plus de 80 projets dans la région.
"Notre impact peut également être mesuré en observant les vies que nous avons changé, les industries que nous avons transformées et les économies que nous rendons plus concurrentielles", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Président de la BERD a procédé à la signature d'un prêt de 35 millions d'euros avec l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) pour financer un programme de réhabilitation de douze centrales hydroélectriques petites et moyennes et la rénovation des éléments de sécurité.
cette banque a accordé également un prêt de 5 millions euros au Fonds Albaraka Micro pour consentir des prêts en monnaie locale à leurs clients dans le segment des micro-entreprises.
La BERD a en outre accordé 6.000 euros de consultation locale au producteur de pièces en caoutchouc mécaniques pour l'automobile (GECAM) qui marque le 200ème projet au Maroc. Ces petites entreprises sont financées par les bailleurs de fonds au Maroc, notamment l'Union européenne.
La Banque européenne investit dans la région SEMED depuis 2012 dans divers secteurs. Ce niveau élevé du financement est combiné au soutien intensif des réformes politiques aidant ainsi à améliorer le climat économique et à ouvrir les marchés à davantage d'investisseurs.
(MAP 04/11/2015)