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Mardi 30 Avril 2013

M. Boulif plaide à Casablanca pour un arbitrage adéquat entre l'investissement et la consommation

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M. Boulif plaide à Casablanca pour un arbitrage adéquat entre l'investissement et la consommation

Le ministre des Affaires Générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif, a plaidé pour un arbitrage entre l'Investissement et la Consommation, sur fond du coût budgétaire élevé engendré par le soutien d'un taux d'investissement et de consommation élevé, selon un communiqué de son département parvenu mardi à la MAP.

M. Boulif, qui animait une conférence au profit de l'Association marocaine des anciens élèves de l'école polytechnique, organisée samedi à Casablanca, autour de "la situation économique au Maroc", s'est demandé si le modèle économique marocain, caractérisé par le soutien de la demande interne, à travers l'accroissement de l'investissement public et le soutien à la consommation, ne serait-il pas au bout du souffle, étant donné que l'investissement public voit sa participation se contracter fortement dans la croissance.

En faisant état d'un décrochage alarmant entre la hausse des investissements et le niveau de la croissance, M. Boulif a proposé une première série de mesures, à commencer par celles permettant d'arrêter "l'hémorragie" tels que le gel de l'exécution de 15 MMDH d'investissement, la maîtrise du déficit budgétaire, la stabilisation des réserves, le renforcement de l'Investissement et l'Entreprise, et le renforcement de la solidarité sociale.

La deuxième série est, quant à elle, relative aux réformes structurelles telles que la réforme du système de la compensation, de la retraite, de la fiscalité, de la justice et de la gouvernance.

Le ministre a, en outre, relevé d'autres mesures qui seront prises, concernant notamment les ajustements structurels des politiques publiques, et la répartition des coûts des ajustements et des réformes.

Par ailleurs, M. Boulif, qui a mis en exergue la situation macroéconomique du Royaume, avec ses défis mais aussi ses éléments de résilience, a étayé les causes des déficits jumeaux que connait actuellement le Maroc, en écartant toute comparaison avec la situation des années quatre-vingt.

Intitulée "regards sur l'économie marocaine", la présentation du ministre s'est articulée autour de trois axes, à savoir la situation économique marocaine avec l'adoption d'une approche comparative dans le temps et dans l'espace, les mesures de mise à niveau de l'économie marocaine et une réflexion menée autour d'un nouveau modèle économique.