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Jeudi 16 Mai 2013

M. Benmoussa à des députés français: "L'inclusion", fil conducteur des différentes réformes engagées au Maroc

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M. Benmoussa à des députés français:

Une approche visant à favoriser "l'inclusion" et le renforcement de la participation citoyenne est le fil conducteur des différentes réformes engagées au Maroc depuis plus d'une décennie, a affirmé mercredi à l'Assemblée nationale française l'ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa.

Invité à échanger avec les membres du Groupe d'amitié France-Maroc de l'Assemblée nationale sur les défis du Maroc d'aujourd'hui et l'actualité politique et économique du pays, M. Benmoussa a souligné que les différents chantiers de réformes mis en oeuvre récemment ont tous un sens commun: l'inclusion, sous une forme ou une autre.
 
Il a cité notamment la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), qui a permis de réconcilier le Maroc avec son passé, la réforme du Code de la famille, visant à favoriser l'intégration des femmes dans le processus de développement, le lancement de l'Initiative nationale pour le Développement humain (INDH) dans le but de lutter contre la pauvreté et l'exclusion, suivie par la mise en place du RAMED, qui est un régime d'assistance médicale au profit des personnes démunies.
 
Le diplomate marocain a évoqué aussi la prise en compte de la pluralité, à travers notamment la reconnaissance de la place de l'Amazighité dans l'identité nationale.
 
Mais, selon lui, c'est la Constitution de juillet 2011 qui a consacré ces réformes et ouvert de nouveaux chantiers, en renforçant les pouvoirs du Chef du gouvernement et de la Chambre des représentants et en consolidant le rôle de l'opposition.
 
M. Benmoussa a éclairé ses interlocuteurs par une mise en perspective des différents défis auxquels est confronté le Maroc, notamment la lutte contre le terrorisme sur le plan régional, et les transformations sociétales, soulignant que le Maroc est un pays enraciné dans son histoire et ouvert sur le monde, qui "cherche sa propre voie" pour surmonter ces défis.
 
Au volet économique, l'ambassadeur a passé en revue les grandes infrastructures dont s'est doté le Royaume, à leur tête le Port Tanger Med, ainsi que ses ambitions de devenir une plate-forme industrielle, soulignant que le pays s'inscrit pleinement dans la stratégie de co-localisation, promue par le gouvernement français, et qui vise la création de la richesse et de l'emploi de part et d'autre de la Méditerranée.
 
L'ambassadeur a saisi l'occasion pour souligner le caractère "stratégique" de la relation France-Maroc et la convergence des vues des deux pays sur les questions essentielles, notamment celle du Sahara, qui est "une question vitale" pour le Maroc.
 
M. Benmoussa a souligné que tout en défendant sa souveraineté légitime sur cette région, le Maroc veille à améliorer les conditions de vie des populations locales.
 
Il a évalué de 1 à 10 le rapport des flux financiers du Nord vers le Sud, dans le cadre de la solidarité territoriale et en vue de rattraper les retards de développement de cette zone.
 
Parallèlement, a-t-il poursuivi, le Maroc a fait preuve de sa volonté d'accompagner sur le plan politique cet effort de solidarité économique, en proposant le plan d'autonomie, jugé par la communauté internationale, comme base "crédible et sérieuse" d'une solution à ce conflit artificiel. 
 
Le débat avec les députés, qui étaient nombreux à assister à cette rencontre, a donné lieu à un échange franc et constructif sur d'autres sujets de l'actualité politique et économique au Maroc, ayant trait notamment à la co-localisation, à l'évolution du tourisme et aux relations avec l'Algérie et la Tunisie. 
 
Au terme de cette rencontre, M. Luc Chatel, président du Groupe d'amitié et ancien ministre de l'Education, porte-parole du gouvernement, s'est dit "très heureux" d'avoir organisé cette "rencontre très intéressante". 
 
"C'était très utile et les députés ont été très intéressés par cet échange qui a permis d'évoquer des sujets à la fois concernant les défis du Maroc d'aujourd'hui et en même temps des sujets d'actualité politique et économique", a-t-il déclaré à la MAP.
 
Evoquant l'action du Groupe d'amitié France-Maroc, "l'un des plus importants de l'Assemblée nationale", avec plus de 160 députés, il a relevé que l'objectif est de "renforcer la coopération entre nos deux pays".
 
Outre M. Chatel, une dizaine de députés français ont pris part à cet échange, notamment les vice-présidents du groupe Patrick Balkany, Michel Herbillon et Pouria Amirshahi, député de la 9è circonscription des Français de l'étranger, dont fait partie le Maroc. 
-MAP-