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Jeudi 13 Novembre 2014

Le ministre de la Culture souligne un décalage entre la richesse du répertoire culturel national et le déficit du secteur

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 Le ministre de la Culture souligne un décalage entre la richesse du répertoire culturel national et le déficit du secteur

Le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a fait état, mercredi à Rabat, d'un décalage "claire" entre la richesse du répertoire culturel national et le déficit "alarmant" que connait le secteur sur tous les plans.
 
S'exprimant à l'ouverture des "Etats généraux de la culture au Maroc", M. Sbihi a relevé un manque au niveau du réseau des infrastructures culturelles de proximité, en particulier en milieu rural, ce qui vient s'ajouter à la faiblesse des crédits alloués au secteur dans le cadre du financement public.
 
Chiffres à l'appui, le ministre a indiqué qu'un tiers des capitales des provinces sont dépourvues d'infrastructures culturelles tandis que 90 pc des zones rurales manquent d'espaces de lecture. De même, a-t-il souligné, la protection juridique de l'Etat ne bénéficie qu'à 430 sites historiques sur un total de 16.000 sites, une situation qui exige, selon lui, un effort exceptionnel pour désenclaver le secteur culturel.
 
M. Sbihi a affirmé dans ce sens que le ministère mise sur le nouveau modèle de développement culturel pour promouvoir le secteur à travers notamment le renforcement des industries créatives, la valorisation du patrimoine et le soutien des créateurs. Il a également insisté sur la nécessité de s'intéresser à la filière de production culturelle et d'accompagner les maillons faibles, et ce à l'instar de l'effort consenti dans le cadre de la nouvelle formule de soutien au livre, à l'édition, aux arts plastiques et au théâtre, entre autres. Le ministre s'est, par ailleurs, engagé d'augmenter le budget réservé au soutien de l'action culturelle en incluant deux nouveaux domaines, à savoir les festivals et le patrimoine, appelant à activer un nouveau mécanisme de financement dans le cadre d'un partenariat entre le secteur public et privé, dans le but de donner une nouvelle impulsion à l'action culturelle.
 
Organisée à l'initiative de l'association "Racines, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Bibliothèque nationale du Royaume et en partenariat avec plusieurs acteurs nationaux et internationaux, les "Etats généraux de la culture au Maroc" ont constitué une occasion pour présenter les recommandations de l’association "Racine" sur la politique culturelle au Maroc.
 
Ces recommandations ont sanctionné deux ans d'inventaire et de diagnostic, répartis sur plusieurs rencontres professionnelles et régionales, avec huit études sectorielles portant sur diverses disciplines artistiques, et d'autres études sur la gouvernance culturelle, la formation, l'enseignement, l'éducation artistique et la diversité culturelle.
 
Les partenaires de ce projet ambitionnent de concevoir une politique nationale culturelle sur la base des conclusions de ce diagnostic élargi, des propositions tirées de l'inventaire du secteur, et des recommandations des professionnels, du public, des responsables et des institutionnels.
 MAP: 12/11/2014