Actualités
Vendredi 7 Juin 2013

Le Maroc a mis en œuvre sous la conduite de SM le Roi une stratégie de développement basée sur la mise en valeur des ressources en eau et leur préservation

Synthèse vocale
Le Maroc a mis en œuvre sous la conduite de SM le Roi une stratégie de développement basée sur la mise en valeur des ressources

Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a mis en œuvre, depuis 2009, une stratégie de développement basée sur la mise en valeur des ressources en eau et leur préservation, a affirmé jeudi à Lisbonne le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.

La stratégie nationale du secteur de l'eau est basée sur une gestion intégrée et équilibrée des ressources en eau visant à répondre, dans le cadre d'un développement durable et harmonieux, à la forte croissance de la demande en eau, a indiqué le ministre qui intervenait lors d'une conférence sur "la gestion des ressources hydriques et les services de l'eau dans le bassin méditerranéen" organisée par le "Partenariat Portugais pour l'Eau" et consacrée à l'expérience du Maroc. 

Cette stratégie, a expliqué le ministre, s'articule autour de plusieurs axes dont trois sont liés au secteur agricole, à savoir l'agriculture solidaire, c.-à-d. l'intégration dans le système économique de la petite agriculture, un plan très ambitieux de reconversion de près de 20 pc du sol dédié aux cultures extensives vers l'arboriculture avec la plantation de plus de 12 millions d'arbres par an. 

Le second axe concerne l'accroissement de l'offre en eau, a-t-il ajouté tout en affirmant que le Maroc poursuit les extensions des périmètres irrigués et des barrages dans le prolongement de la politique initiée dans les années 60 par feu SM le Roi Hassan II et poursuivie par SM le Roi Mohammed VI. "Nous comptons aujourd'hui 130 barrages, 14 sont en cours de construction et 50 le seront d'ici 2030", a-t-il dit.

Le ministre a à ce propos souligné que la superficie irriguée atteint les 1,4 million d'hectares, soit 18 pc de la superficie cultivée et que le programme national de l'économie d'eau vise la reconversion de 550.000 ha en irrigation localisée avec les techniques de goutte-à-goutte, des actions qui font du Maroc un leader dans le domaine de la collecte et l'utilisation efficiente de l'eau. 

La gestion des ressources hydriques est un chalenge permanent pour le Maroc qui a engagé depuis longtemps une politique dynamique pour doter le pays d'une importante infrastructure hydraulique, améliorer l'accès à l'eau potable, satisfaire les besoins des industries, du tourisme et du développement de l'irrigation à grande échelle, a assuré le ministre lors de cette conférence qui s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Karima Benyaich et l'ambassadeur du Portugal au Maroc, Francisco Xavier Esteves. 

La gestion des ressources hydriques et des services de l'eau au Maroc, a dit le ministre, constitue un enjeu majeur pour le Royaume dans les années à venir et cette donne a profondément influé sur la définition de notre stratégie de développement sectoriel : le Plan Maroc Vert, lancé en 2008 sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI. 

Depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992, a-t-il poursuivi, le Royaume s'est résolument engagé dans la concrétisation des objectifs et des principes du développement durable, principes qui ont été consacrés par la nouvelle Constitution adoptée par le peuple marocain par référendum le 1er juillet 2011.

"Notre stratégie agricole, le Plan Maroc Vert, cherche à asseoir durablement notre sécurité alimentaire et à ériger plus généralement l'agriculture comme un levier fort du développement socioéconomique de notre pays", a assuré M. Akhannouch .

Depuis 2008 et grâce à la redéfinition de l'offre agricole, les investissements public-privé vont culminer fin 2013 à environ 70 milliards de dirhams, en augmentation de 117 pc par rapport à la période précédente, a-t-il fait savoir, notant que la superficie productive a augmenté de plus de 750.000 hectares, le PIB agricole d'environ 32 pc, la production animale et végétale de 43 pc et le nombre d'équivalent-emplois-permanents de 77.000.

Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, poursuivra sans relâche ses efforts dans l'amélioration de la gestion de ses ressources en eau et plus globalement de la préservation de l'environnement, a-t-il affirmé. 

Tout en se félicitant par ailleurs de la profonde et sincère coopération qui existe entre le Maroc et le Portugal, et les excellentes relations qu'ils entretiennent, le ministre a rappelé que les deux pays viennent de redynamiser les relations bilatérales à l'occasion de la visite de la ministre portugaise de l'Agriculture au Salon international de l'agriculture de Meknès en avril dernier, couronnée par la signature d'un mémorandum d'entente sur la coopération dans le domaine agricole qui vise à renforcer les échanges et la coopération en matière d'agroalimentaire, de capacités de production, de développement de l'espace rural et des zones de montagne, et de valorisation des produits du terroir. 

Ces axes de collaboration démontrent non seulement la convergence de nos stratégies de développement économique et agricole mais aussi notre volonté commune d'intensification des relations Nord-Sud, a assuré le ministre, affirmant qu'il s'agit en effet d'une préoccupation majeure pour le Maroc qui a toujours été un fervent défenseur du rapprochement entre les deux rives de la méditerranée, et un acteur actif du dialogue Nord-Sud. 

M. Akhannouch s'est, à cet égard, félicité de retrouver dans le Portugal un allié solide et déterminé pour la promotion effective de ce rapprochement.

De son côté, le secrétaire d'Etat portugais à l'Environnement et l'aménagement du territoire, Paulo Lemos, a affirmé que cette rencontre offre l'occasion de prospecter les diverses opportunités de coopération notamment en matière de gestion des ressources hydriques et de l'environnement à même de permettre aux deux pays de relever les défis qu'ils affrontent dans ces domaines, notant que le protocole signé entre les deux pays en 2007 prévoit des actions conjointes dans les domaines du climat et de l'eau. 

Le président du Partenariat portugais pour l'Eau (PPE), Francisco Nunes Correia, a quant à lui, relevé que le Maroc, pays voisin qui recèle d'importantes ressources, ne doit pas constituer uniquement un marché pour les entreprises lusitaniennes mais un partenaire à part entière en mettant à profit les relations entre les deux pays et la proximité géographique, notant par ailleurs que le PPE, est la base institutionnelle d'un réseau portugais de l'eau fait d'entités publiques et privées opérant dans le secteur et qui vise à promouvoir des événements, des partenariats et des initiatives conjointes entre différents partenaires à l'échelle internationale.

Cette rencontre a été l'occasion de mettre en valeur la politique du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques à travers des réflexions autour de trois thèmes principaux : la gestion des ressources en eau et le secteur des services de l'eau au Maroc, les opportunités pour le "cluster" portugais au Maroc et le programme d'évaluation de la performance environnementale des pays de la CEE-ONU.

M. Akhannouch a par ailleurs effectué une visite au musée de l'électricité à Lisbonne où il a eu une entrevue avec la ministre portugaise de l'Agriculture, Assuncao Cristas, et la commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard, qui devaient y prendre part à une conférence sur le climat. 

Jeudi, le ministre a visité le barrage d'Alqueva et le groupe portugais des huileries "Sovena" dans la région d'Alentejo (Sud), en compagnie de Mme Cristas avec laquelle il avait eu des entretiens sur les moyens de raffermir la coopération dans les domaines de l'oléiculture, l'agro-industrie, le développement rural et des zones montagneuses.

"Le Portugal a fait le choix d'amortir la crise par le développement de l'agriculture", a dit M. Akhannouch dans une déclaration à MAP/Lisbonne en marge de cette visite de deux jours, notant que la ministre de l'agriculture a exprimé la ferme volonté d'impulser encore plus les relations de coopération avec le Maroc.

Le ministre a à cet égard relevé que l'expérience réussie du groupe "Sovena" implanté depuis 2006 au Maroc, doit être renforcée et constituer une vitrine pour les autres investisseurs portugais.

Il a dans ce sens indiqué que des opérateurs marocains dans les domaines de la pêche et l'agriculture devraient se rendre dans les prochains mois au Portugal pour faire des road-show, expliquer les plans Maroc Vert et Halieutis et dénicher les potentialités et les opportunités d'affaires avec leurs homologues portugais. 

Lors de cette visite, M. Akhannouch a été accompagné d'une délégation composée notamment du Directeur général de l'Agence pour le développement agricole, Mohammed El Guerrouj, du Directeur Général de l'Etablissement autonome contrôle et de coordination des exportations, Abdellah Janati, et du Chargé de la gestion des affaires de la Direction de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole, M'hamed Belghiti.

- MAP -