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Mardi 10 Février 2015

Lancement d'un nouveau round de dialogue social entre le Gouvernement et les centrales syndicales

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Lancement d'un nouveau round de dialogue social entre le Gouvernement et les centrales syndicales

Nouveau round de dialogue social: Le chef du gouvernement tient deux réunions avec trois centrales syndicales

Le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a tenu mardi après-midi deux réunions séparées, la première avec les dirigeants de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de la Fédération démocratique du travail (FDT), et la seconde avec ceux de l'Union nationale du Travail au Maroc (UNTM), dans le cadre de la poursuite du nouveau round de dialogue social au titre de l'année 2015 avec les centrales syndicales les plus représentatives.

Ont pris part à ces deux réunions, outre les dirigeants des centrales, MM. Kafi Cherrat, secrétaire général de l'UGTM, Abdelhamid Fatihi, SG de la FDT, Mohamed Yatim, SG de l'UNTM, le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, le ministre de l'Economie et des finances Mohamed Boussaid, le ministre de l'emploi et des affaires sociales, Abdesslam Seddiki, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, le ministre délégué chargé du Budget, Idriss El Azami El Idrissi, et le ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdi.

Dans une déclaration à la presse à l'issue de la première séance, M. Kafi Cherrat a indiqué que l'UGTM et la FDT, après avoir rappelé le contenu de leur mémorandum commun adressé il y a plusieurs mois au chef du gouvernement, a constaté que "le gouvernement n'a apporté aucune réponse mais semble obsédée par la question de la réforme des retraites, même si cela arrive au détriment d'autres volets" du dialogue.

"Nous avons souligné que les deux volets vont de pair, au vu que la réforme des retraite nous interpellent, nous aussi, mais son traitement devrait se faire dans le cadre de l'ensemble revendicatif présenté par les centrales syndicales", a-t-il ajouté.

Il a été souligné que cette rencontre devrait donner lieu à une série d'autres réunions avec un ordre du jour clair, comprenant le règlement des questions importantes, à l'image de la promotion du pouvoir d'achat, la réforme des retraites, le respect des libertés syndicales et l'exécution du reste des dispositions de l'accord du 26 avril 2011.

Pour sa part, Fatihi a indiqué, dans une déclaration similaire à l'issu de cette réunion, qu'"il s'agit en réalité d'une rencontre de concertation ouverte sur les questions abordées et non d'une affaire de dialogue social", ajoutant que cette rencontre intervient pour redonner du sens au dialogue social qui a connu un gel pendant une période de trois ans.

Les questions fondamentales n'ont pas été examinées pour aboutir à des résultats, a-t-il ajouté, précisant que cette séance a été l'occasion d'aborder les dossiers en suspens tels que la retraite et les autres dossiers revendicatifs dont la partie restant de la convention du 26 avril 2011, l'augmentation des salaires, les impôts et le statut général de la fonction publique. 

Le secrétaire général de la FDT a affirmé que cette rencontre n'a pas été soldée par des résultats importants au profit de la classe ouvrière et du peuple marocain, ajoutant que face à cette situation le chef du gouvernement doit apporter "une réponse à nos revendications exprimées dans un mémorandum et pour lesquelles il s'est engagé à mettre en place un agenda des rounds du dialogue social pour examiner l'ensemble des questions posées".

M. Fatihi a formé le vœu que l'agenda proposé sera à la hauteur des aspirations de la classe ouvrière et des masses populaires.

De son côté, M. Yatim a salué, dans une déclaration à la presse peu avant la deuxième réunion, la poursuite du dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales, soulignant l'importance d'institutionnaliser et de rendre régulier ce dialogue et de lier sa conduite à celle de la réforme des retraites qui s'impose actuellement au cœur du dossier social. 

Le secrétaire général de l'UNTM a également souligné l'importance de rendre régulier le dialogue sectoriel et du suivi par le chef du gouvernement des conclusions de la commission des secteurs privé et public, émettant le souhait que ce round de dialogue social puisse déboucher sur des résultats concrets pour la classe ouvrière avant le mois d'avril.

Il a indiqué que l'UNTM insiste sur les revendications en suspens dans le cadre de l'accord du 26 avril et appelle à améliorer les conditions de travail et du revenu de la classe ouvrière et de promouvoir ses conditions sociales.

Après avoir noté que la réunion représente une opportunité pour la relance du dialogue social et de la commission des secteurs public et privé, il a relevé la nécessité de veiller au bon déroulement des prochaines élections des représentants des salariés.

Au début des deux séances, M. Benkirane a affirmé que le lancement de ce nouveau round intervient en réponse à la demande des centrales syndicale, soulignant que pour le gouvernement le dialogue social n'a jamais cessé, comme le confirme la tenue en décembre 2014 de la réunion du comité national chargé de la réforme des régimes de retraite.

"Nous sommes interpellés par les mêmes problèmes. Nous aspirons au progrès de notre pays et à la promotion des conditions des salariés des secteurs public et privé et à la préservation de leur avenir à travers la garantie de la continuité des pensions de retraite", a-t-il dit.

Il a souligné que la réforme des retraites est inéluctable et "ne saurait être ajournée ou reportée, car il n'est pas digne de laisser les problèmes aux autres et aux futurs gouvernements".

"Nous sommes appelés à revoir l'ensemble des régimes de retraite en vue de parvenir à un système qui garantit la pérennité des prestations", a-t-il ajouté, réitérant la détermination du gouvernement à assumer sa responsabilité en abordant cette réforme.

Le chef du gouvernement avait inauguré ce nouveau round, ce mardi matin, par une réunion avec les dirigeants de l'Union marocaine du Travail, Miloudi Moukharik, la Confédération démocratique du travail, Noubir El Amaoui, et de la Fédération démocratique du travail, Abderrahmane Azzouzi.

Lancement d'un nouveau round de dialogue social entre le Gouvernement et les centrales syndicales

Le chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, a entamé, mardi, un nouveau round de dialogue social au titre de l'année 2015 avec les centrales syndicales les plus représentatives, à savoir l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT).

Lors de cette réunion, M. Benkirane a affirmé que durant les trois dernières années, le gouvernement a oeuvré en vue que la communication avec les syndicats reste maintenue, en expliquant que les séances de dialogue social, marquées tantôt par l'équité, tantôt par la différence, ont donné lieu aujourd'hui à "une situation différente".

Le chef du gouvernement a souligné que "la conjoncture positive que connait le Maroc pourrait aboutir à des résultats positifs", tout en se félicitant de la stabilité politique dont jouit le Maroc, dans un contexte régional instable.

M. Benkirane a déclaré à la presse, avant la réunion, que la réforme des régimes de retraite et d'autres sujets intéressant la situation des travailleurs de manière générale seront au centre des discussions avec les centrales syndicales, en insistant sur la nécessité de rechercher les moyens à même de parvenir à des solutions permanentes aux questions actuellement sur la table des négociations. 

Ce nouveau round de dialogue social s'est déroulé en présence de MM. Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur, Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances, Abdeslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des affaires sociales, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mohand Laenser, ministre de l'Urbanisme et de l'aménagement du territoire national, Idriss Azami Al-Idrissi, ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des finances chargé du budget et Mohamed Moubdii, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la fonction publique et de la Modernisation de l'administration. 

De son côté, le secrétaire général de l'UMT, Miloudi Moukharik a fait savoir, dans une déclaration similaire, que les négociations avec le gouvernement porteront sur "les revendications justes et légitimes de la classe ouvrière", notamment celles ayant trait à l'augmentation des salaires, l'allègement de la pression fiscale sur les salaires, l'augmentation des pensions de retraite et la protection des libertés syndicales, formant le vœu de voir le gouvernement accéder à ces revendications qualifiées par l'UMT de "priorités de l'action syndicale".

Le chantier de réforme des régimes des retraites, en particulier la Caisse marocaine de retraite, reste le principal point de discorde avec le gouvernement, a-t-il dit, relevant, à ce sujet: "nous ne sommes pas contre la réforme. Néanmoins, cette réforme ne doit pas se faire au détriment des fonctionnaires et salariés".

Pour le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, cette rencontre s'articulera autour du dialogue sur la question de la retraite, en plus du dossier revendicatif dans sa globalité, dont la réforme de la Caisse de retraite et d'autres questions prévues dans le cadre de l'accord du 26 avril 2011, dont les termes sont restés lettre morte jusqu'à présent, comme les libertés syndicales, l'amélioration des revenus des salariés, l'allégement de l'impôt sur le revenu et le dialogue intersectoriel.

Le fait que le gouvernement accepte de discuter la question de la retraite, aux côtés du dossier revendicatif, constitue un signe positif de la part de l'exécutif qui accède, ainsi, à la requête de la FDT de discuter ce dossier revendicatif dans sa globalité, a-t-il dit.

Quant au secrétaire général de la CDT, Noubir Amaoui, il a précisé que la promotion des conditions sociales et la question du chômage retiennent l'attention de son syndicat, rappelant que "le Maroc, tout au long de son histoire, fait partie des pays qui ont toujours trouvé les solutions adéquates et les mécanismes de négociations chaque fois que surgissent des litiges ou conflits, suite à une hausse des prix, du chômage ou autres". 

Le Maroc revendique désormais une grande expérience et une place de choix au niveau international grâce à ses acquis en matière de gestion de la paix sociale, a-t-il dit, appelant le gouvernement à faire montre de davantage d'engagement pour le traitement des revendications syndicales avec tout le sérieux qu'impose la conjoncture actuelle.

(MAP-10/02/2015)