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 Inclusion des femmes rurales : un gain économique potentiel de 25,3 MMDH

L'inclusion des femmes rurales au Maroc pourrait générer un gain économique de 25,3 milliards de dirhams (MMDH), a indiqué, mardi à Rabat, le Haut-Commissaire au Plan, Chakib Benmoussa.

Ce gain représente 2,2% du produit intérieur brut (PIB), a précisé M. Benmoussa lors d'une conférence-débat tenue sous le thème "Autonomisation des Femmes au Maroc : Comprendre les défis pour mieux agir", à l'initiative du Haut-Commissariat au Plan (HCP), en partenariat avec ONU Femmes et avec l'appui de la délégation de l'Union Européenne (UE).

Il a rappelé que les femmes en milieu rural sont, toutefois, confrontées à des emplois non rémunérés, un faible accès aux services de santé et d'éducation, ainsi qu'à des difficultés d'accès à la propriété et au financement.

Cette conférence-débat, dédiée à la présentation des résultats de trois études menées par le HCP sur l'autonomisation des femmes et leur intégration dans le marché du travail, a été aussi l'occasion pour M. Benmoussa de faire remarquer que le Nouveau Modèle de Développement (NMD) a souligné combien l'égalité genre est un sujet d'équité et de justice social, mais également un puissant moteur de croissance et de développement.

Cet enjeu, a-t-il poursuivi, est d'ailleurs inscrit dans l'Agenda 2030 pour le Développement Durable, avec un objectif dédié -ODD 5- qui vise notamment l'élimination des discriminations à l'égard des femmes, la reconnaissance et la valorisation du travail non rémunéré, ainsi que la garantie d'une participation pleine et effective des femmes dans les sphères politique, économique et sociale.

Et de relever : "Ces engagements convergent vers un impératif commun : assurer aux femmes un accès équitable aux opportunités économiques".

Parallèlement, M. Benmoussa a noté que les récentes statistiques résultant du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) 2024 (reprises dans le recueil sur la femme marocaine en chiffres) dressent un portrait contrasté de la situation des femmes marocaines, entre avancées et défis persistants.

Pour sa part, le Chef de la délégation-Adjoint de l'Union Européenne (UE) auprès du Royaume du Maroc, Daniele Dotto, a estimé que le Maroc a accompli des avancées remarquables en matière d'autonomisation des femmes, notamment en matière d'accès à l'éducation et à la santé, mais certains défis persistent, comme en témoigne la baisse du taux de participation des femmes au marché du travail qui s'établit à 19,1% en 2024 selon le HCP.

Dans cette dynamique, plusieurs chantiers sont en cours, notamment le NMD insistant sur l'importance d'harmoniser le cadre juridique avec les engagements internationaux et constitutionnels afin d'éliminer les dispositions discriminatoires existantes, ainsi que la réforme du code de la famille en cours, a-t-il indiqué.

Même son de cloche chez la représentante d'ONU Femmes au Maroc, Myriem Noussairi, qui a noté que le Royaume a réalisé des avancées significatives en matière d'égalité, jugeant nécessaire de poursuivre les efforts pour réduire les inégalités limitant l'accès des femmes au marché du travail, au financement et à l'entrepreneuriat.

L'autonomisation économique des femmes, a-t-elle soutenu, est une condition sine qua non pour assurer leur pleine contribution à l'économie nationale, renforcer la résilience des familles et des communautés, et favoriser une croissance durable et équitable.

Les panels organisés dans le cadre de cette rencontre ont permis aux décideurs, aux experts et aux chercheurs de débattre des enjeux de l'inclusion économique des femmes, d'échanger sur les résultats des études mentionnées et d'approfondir la compréhension des dynamiques en jeu.

(MAP: 25 Mars 2025)

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