La célébration de la fête de l'Indépendance incarne la parfaite symbiose entre le Trône et le peuple, et le triomphe de leur volonté de défendre les valeurs sacrées et les constantes nationales, a indiqué dimanche 16 Novembre le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération.
Gravé dans la mémoire collective des Marocains et dans les annales de l’histoire moderne du Royaume, cet événement phare est riche en enseignements qui illustrent la lutte héroïque menée par le Trône et le Peuple pour la liberté, l'indépendance et l'unité de la patrie, souligne le Haut-commissariat dans un communiqué.
La commémoration de la Fête de l’Indépendance rappelle l’ampleur des sacrifices consentis par les Marocains, sous la conduite éclairée du Trône Alaouite, pour recouvrer la souveraineté nationale et préserver l'unité du pays, comme elle met en exergue une épopée faite de résistance, de courage et de fidélité aux constantes immuables de la Nation, ajoute la même source.
Dans un climat de fierté nationale et à la lumière de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797 du 31 octobre 2025, consacrant la pertinence de l’initiative marocaine d’autonomie pour les provinces du Sud, le peuple marocain, de Tanger à Lagouira, célèbre du 16 au 18 novembre 2025 le 70e anniversaire du retour d'exil de Feu Sa Majesté Mohammed V, Héros de la Libération et de l'Indépendance.
Le retour de Feu SM Mohammed V constitua un moment décisif, couronnant des décennies de lutte pour s'affranchir du joug colonial instauré en 1912, et exprimant la détermination du peuple marocain à défendre la dignité de la Patrie et à protéger ses fondements historiques et ses constantes sacrées.
Nombreux sont les soulèvements populaires et les batailles héroïques menés par le peuple marocain à travers le Royaume contre la présence étrangère et la domination coloniale pour ne citer que les batailles d'El Hri, d'Anoual, de Bougafer, de Jebel Badou, de Sidi Bou Othman, le soulèvement des tribus d'Aït Baamran dans les provinces du sud, ainsi que d'autres épopées historiques au cours desquelles les moudjahidines ont fait montre de bravoure et de résistance, en consentant d'énormes sacrifices face aux forces d'occupation, rappelle le Haut-commissariat.
L'épopée de lutte nationale est, en effet, riche en enseignements et en leçons de patriotisme sincère, note la même source, rappelant qu'au début des années 1930, le Mouvement national avait opéré une transition en orientant son action vers la lutte politique avec le souci de resserrer les rangs et de mobiliser les jeunes et les différentes composantes de la société marocaine au service de la liberté et de l'indépendance.
Le mouvement national s'est employé également à sensibiliser l'opinion publique internationale à la cause marocaine, ce qui a eu un impact considérable sur la présence étrangère. Cette dernière a opposé des mesures et des manœuvres arbitraires hostiles pour réprimer la lutte pour la liberté menée par le Père de la nation et Héros de la libération et de l'indépendance, Feu SM Mohammed V, que Dieu ait son âme, en communion avec le Mouvement national.
Parmi les principales manœuvres coloniales figurait le projet visant à diviser les composantes du peuple marocain, à saper leur unité et à altérer son identité religieuse et nationale, à travers la promulgation du "Dahir berbère", le 16 mai 1930, rappelle-t-on.
Toutefois, ce plan à caractère a été mis en échec, les nationalistes et résistants s’étant élevés contre la présence coloniale, alors que l’ensemble des Marocains ont fait montre de leur profond attachement à l’Islam modéré, à leur identité marocaine séculaire et à l’unité nationale.
Par ailleurs, le Haut-commissariat soutient que parmi les manifestations les plus éloquentes de la lutte nationale, il y a lieu de citer la présentation, par une élite des pionniers et dirigeants du mouvement national, du Manifeste de l’indépendance aux autorités du Protectorat, le 11 janvier 1944, en parfaite symbiose et concertation avec Feu SM Mohammed V, que Dieu ait son âme.
Cette initiative historique a été suivie d’une répression violente de la part des autorités coloniales, avec l’arrestation de plusieurs dirigeants et personnalités du mouvement national, ainsi que des actes de brutalité à l’encontre de citoyens marocains ayant manifesté leur patriotisme exceptionnel et exprimé avec bravoure leur soutien à ce document fondateur.
Une autre étape majeure de ce processus de lutte fut le voyage historique entrepris par le Père de la Nation et Héros de la Libération et de l’Indépendance, Feu SM Mohammed V, à Tanger, le 9 avril 1947, confirmant l'attachement du Maroc, Roi et peuple, à la liberté de la patrie, à son indépendance, à son intégrité territoriale, ainsi qu’à la préservation de son identité, de ses constantes et de son appartenance à son environnement arabo-islamique, poursuit le Haut-commissariat.
Ce voyage béni pour l'unité de la patrie a eu un impact considérable sur les rapports entre le Résident général du Protectorat français et le Palais Royal. Le conflit s’est en effet intensifié, d’autant plus que Feu SM Mohammed V n’a pas cédé aux pressions, consistant principalement à rompre les liens avec le Mouvement national et l’élan patriotique de libération. Ses positions rejetant tout compromis ont conduit à l’aggravation de la situation politique et poussé les autorités de la Résidence général du Protectorat à ourdir un plan visant à disloquer les liens étroits unissant le Roi et son peuple.
Les Marocains ont fait face à ce complot, dont les prémices sont apparues dès les premiers jours du mois d’août 1953. Les habitants de la ville de Marrakech se sont mobilisés les 14 et 15 août 1953 pour empêcher l’installation du pantin de la colonisation, Ben Arafa. L’insurrection du 16 août 1953 a éclaté à Oujda, suivie de celle du 17 août 1953 à Tafoughalt. Des réactions de condamnation et de dénonciation de l’acte infâme des forces de l’occupation étrangère ont réverbéré dans tout le pays, lorsque les autorités de la Résidence générale du Protectorat français ont encerclé le Palais Royal avec leurs forces de sécurité et militaires, le 20 août 1953, menaçant et sommant Feu SM Mohammed V d’abdiquer.
Préférant l’exil plutôt que de céder à la volonté de l’occupant étranger, le défunt Souverain, que Dieu sanctifie Son âme, déclara, avec toute la foi qu’Il avait en Dieu et en la justice de la cause marocaine, qu’Il était le Roi légitime de la Oumma, qu’Il ne trahirait pas la confiance placée en Lui par son peuple fidèle, cette lourde responsabilité qui faisait de Lui le sultan légitime et le symbole de la souveraineté et de l’unité nationale.
Face à ces positions nationales nobles prises avec détermination et fermeté par le Héros de la Libération et de l’Indépendance, Feu SM Mohammed V, les autorités de la Résidence générale ont mis à exécution leur infâme complot, en exilant le Roi et Son compagnon dans la lutte et l’exil, Feu SM Hassan II, que Dieu ait son âme, ainsi que la famille royale, le 20 août 1953 vers la Corse, et de là vers Madagascar.
Dès que la sinistre nouvelle s’est répandue dans tous les recoins du Royaume, le peuple marocain s’est soulevé avec force, exprimant sa colère et son indignation contre l’occupation étrangère. Ce fut le début de la lutte armée, de la résistance et du sacrifice. Des cellules de résistance et des organisations secrètes se sont formées, et les opérations héroïques ont commencé à frapper aussi bien les intérêts que les partisans les plus fanatiques du colonialisme.
L’élan populaire de la Révolution du Roi et du peuple fait ressortir clairement la détermination des Marocains à lutter avec acharnement pour restaurer la légalité et la légitimité historique et obtenir l’indépendance.
De l’opération audacieuse du martyr Allal Benabdellah, le 11 septembre 1953, visant le pantin de la colonisation Ben Arafa, aux opérations héroïques du martyr Mohamed Zerktouni et de ses compagnons dans les cellules de résistance à Casablanca, ainsi que des actions des résistants et militants dans de nombreuses villes et villages marocains, la résistance s’est intensifiée sous forme de vagues successives, manifestations, protestations massives et soulèvements populaires. Ce fut le cas des manifestations d’Oued Zem et des tribus Smaâla et Beni Khirane, ainsi que dans de nombreuses autres régions du Maroc les 19 et 20 août 1955, jusqu’au lancement victorieux de l’Armée de libération dans les provinces septentrionales du Royaume dans la nuit du 1er au 2 octobre 1955.
La forte mobilisation du peuple marocain a été couronnée par le retour victorieux d’exil du Héros de la Libération et de l’Indépendance et du symbole de l’unité nationale, feu SM Mohammed V, porteur de la bannière de la liberté, de l’indépendance et de la souveraineté nationale, et annonçant le passage du "petit jihad au grand jihad" afin de construire le Maroc moderne et de poursuivre l’épopée de la réalisation de l’intégrité territoriale. En 1956, les opérations de l’armée de libération dans le sud du Maroc ont été déclenchées pour débarrasser les provinces du sud du Sahara du joug de l’occupation espagnole.
Le discours historique prononcé le 25 février 1958 par Feu Mohammed V à M’hamid El Ghizlane, en présence de représentants des tribus du Sahara marocain, a réaffirmé les positions fermes du Maroc et sa pleine mobilisation pour le recouvrement de son Sahara. La récupération de la région de Tarfaya le 15 avril 1958, marque le début de la victoire du processus de libération des parties encore occupées du territoire national.
Sous le règne de feu SM Hassan II, le Royaume a poursuivi le combat avec la même détermination, ayant abouti à la récupération de la ville de Sidi Ifni le 30 juin 1969, souligne le communiqué, notant que la lutte pour la libération a culminé avec la grande marche historique du 6 novembre 1975 qui a permis de récupérer les provinces du sud.
Le triomphe des Marocains a été marqué par le lever du drapeau à Laâyoune le 28 février 1976, signifiant la fin de l’occupation étrangère au Sahara marocain, suivi par la récupération de la province de Oued Eddahab le 14 août 1979, relève la même source.
En célébrant avec fierté le 70e anniversaire de l’indépendance du Maroc, la famille de la Résistance et de l’Armée de libération salue la résolution onusienne soutenant les négociations pour résoudre le différend factice autour du Sahara marocain sur la base de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale, considérée comme la seule voie réaliste pour régler le conflit artificiel.
Le Haut-commissariat se félicite de ce tournant historique décisif qui vient couronner le processus diplomatique continu et de haut niveau que SM le Roi Mohammed VI mène avec sagesse et clairvoyance, à travers la consolidation de l’approche marocaine sur la scène internationale et le plaidoyer constant en faveur de la justesse de la cause nationale et de la crédibilité de l’initiative d’autonomie comme solution réaliste et applicable.
De même, il réaffirme son soutien indéfectible et sa mobilisation constante, à l’instar de toutes les composantes du peuple marocain, derrière Sa Majesté le Roi pour la mise en œuvre des mécanismes et des fondements de l’autonomie dans le cadre de la régionalisation avancée, en vue de faire des provinces du sud une locomotive de développement, de stabilité, de paix et de coopération africaine.
A l’occasion de cette glorieuse commémoration, le Haut-Commissariat organisera, jeudi à l’Espace National de la Mémoire Historique de la Résistance et de la Libération, un meeting et un colloque sur cet événement historique riche en enseignements.
La rencontre sera l’occasion de rendre hommage à un groupe d’anciens résistants et membres de l’Armée de Libération, en reconnaissance de leurs sacrifices et contributions à la défense des valeurs religieuses et des constantes sacrées de la nation.
Des activités éducatives, culturelles et de sensibilisation à la mémoire historique nationale seront également organisées dans toutes les régions et provinces du Royaume, sous la supervision des délégations du Haut-Commissariat.
(MAP: 17 Novembre 2025)